’’LA VISITE DU PRESIDENT FRANCAIS EMMANUEL MACRON AU RWANDA EST UNE INSULTE AUX VALEURS QUI FONDENT LA REPUBLIQUE FRANCAISE’’

Bernard NTAGANDA et Victoire INGABIRE opposants au régime vivant au Rwanda

COMMUNIQUE DE PRESSE

Fait à Kigali, le 25 Mais 2021

A partir du 27 Mai 2O21, il est annoncé la visite du Président français Emmanuel MACRON au Rwandais, un pays où la bonne gouvernance et ses attributs laissent songeur.

Pourtant, la France faisait dans le temps figure de précurseur non seulement dans l’expression de la grande colère des masses paupérisées mais aussi et surtout pour ce qui est des motifs de celle-ci.

Force est de constater qu’aujourd’hui cette même France du Président Emmanuel MACRON n’évoque plus des sujets essentiels qui fâchent le régime rwandais dirigé d’une main de fer par le Front Patriotique Rwandais INKOTANYI (FPR INKOTANYI) depuis sa prise de pouvoir par la force.

Pour rappel, depuis son élection à la tête de l’Etat, le locataire de l’Elysée flirte avec le régime de Kigali et évite toujours de parler de situation apocalyptique qui règne au Rwanda en matière de la démocratie et de droits de l’homme pour ne citer que cela.

Paradoxalement, le Président français Emmanuel MACRON n’hésite pas publiquement à fustiger sans détour des régimes dictatoriaux mais garde un silence qui confine au mutisme en ce qui concerne des dérives autoritaires du régime rwandais alors que ce qui est dénoncé ailleurs est à peu de chose près notre quotidien. Ainsi, pour le Président Emmanuel MACRON, il y a de bons dictateurs et de mauvais dictateurs.

L’Opposition Rwandaise interne déplore cette politique ‘’macroniste’’ et rappelle que cette visite ne pourrait être une réussite pour le peuple français et rwandais qu’à condition qu’elle réponde à cette double exigence:

  • exiger l’ouverture démocratique au Rwanda;
  • exiger le respect de droits de l’homme au Rwanda.

Tout compte fait, l’opposition rwandaise interne rappelle le Président MACRON qu’il est grand temps de comprendre que des intérêts politiques et économiques qu’il défendrait dans la sous-région ne valent pas qu’on foule au pied des valeurs qui fondent la République Française.