Étant donné que le rapport Mapping couvre les crimes commis qu’ entre 1993 et 2003 il faut un second rapport Mapping pour cartographier les crimes commis depuis 2003 à aujourd’hui.
Ça fait 18 ans de plus des crimes commis au Congo, soit directement par les militaires rwandais , soit par procuration à travers les groupes et individus armés. Après 2003 le régime de Kigali a créé deux grandes rebellions en RDC dont la chaîne de commandement s’élargissait jusqu’au sommet de l’armée rwandaise comme le prouve plusieurs rapports du groupe d’experts des Nations-Unis. Il s’agit du CNDP et du M23.
Les massacres et exécutions sommaires ont été commis à Masisi, Rutchuru,etc. Le massacre de Kiwandja est atypique de la cruauté de ce nouveau type des criminels introduit dans la région depuis 1990. Plus de 200 personnes massacrés à Kiwandja,plus ou moins 230 maisons incendiées et des centaines des femmes violées.
La ville de Bukavu fut attaquée ,des centaines des femmes violées,le marché central de Kadutu incendié et toute la ville pillée par les «chiens de chasse » de Kagame en 2004.
Lors des opérations Kimia 2 et Amani Leo les mêmes les mêmes escadrons de la mort sous le commandement de Bosco Ntaganda ont commis des massacres horribles à Mwenga, Shabunda, Walikale… Des viols comme armes guerre commis à Fizi, à Mwenga, à Rutchuru, la destruction systématique des moyens de subsistance des populations,etc.
Les groupes rebelles burundais qu’il a créé, truffés des éléments de l’armée rwandaise, tuent au Kivu depuis 2017 sous le commandement direct de Kigali. Ses «chiens de chasse» sont en l’œuvre en Ituri depuis 2017. Plusieurs groupes armés qui endeuillent le Nord-Kivu sont soutenus en armes et munitions par Paul Kagame et reçoivent ses ordres à travers des officiers de l’armée rwandaise. C’est le cas des NDC , toutes tendances confondues (Cheka,Guidon…). Des rebelles Hutu à la solde de Paul Kagame opèrent au Kivu et commettent des crimes atroces au nom des FDLR.
Tous ces crimes ne sont pas répertoriés dans le rapport Mapping sorti en 2010 mais sont consignés dans différents rapports des ONG et du groupe des experts des Nations-Unis. Que Paul Kagame continue ses grimences negationistes mais qu’il sache qu’on oubliera jamais les crimes qu’il a commis au Congo et qui dépassent largement ceux décrits dans le rapport Mapping.
L’institution du tribunal pénal international pour le Congo et d’une commission d’enquête pour faire le Mapping des crimes commis entre 2003 et 2020 demeurent nôtre combat.
19 mai 2020
Marcelin CIKWANINE
DDH et expert en DESC
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