Le 26 septembre prochain, un procès s’ouvrira devant la Cour de justice de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) à Arusha. Cette action en justice, initiée par la République Démocratique du Congo (RDC), vise à faire condamner le Rwanda pour des violations graves, incluant l’agression militaire dans l’Est congolais et les crimes de guerre. Samuel Mbemba, vice-ministre congolais de la Justice, a joué un rôle clé dans l’accélération de ce processus.
De retour d’Arusha, Samuel Mbemba a affirmé avoir exercé une pression significative sur l’organisation régionale pour que la demande de la RDC soit examinée sans délai. Selon lui, cette démarche a porté ses fruits, puisque la Cour a rapidement programmé l’affaire. Le vice-ministre a souligné que ce procès est crucial pour obtenir une condamnation du Rwanda, notamment pour la violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC, ainsi que pour les atrocités commises contre les populations civiles.
En parallèle, le Rwanda fait également l’objet de poursuites devant la Cour africaine des Droits de l’Homme et des Peuples pour des accusations similaires. Cependant, le vice-ministre congolais de la Justice estime que ces actions ne suffisent pas. Il a annoncé le lancement d’une campagne intitulée « Justice pour la RDC », visant à mettre la pression sur la Cour pénale internationale (CPI), déjà saisie par les autorités congolaises. Mbemba s’interroge sur la lenteur de la CPI à traiter ce dossier, malgré les graves allégations portées contre le Rwanda.
Le vice-ministre n’a pas hésité à menacer de quitter la Communauté d’Afrique de l’Est si la demande de la RDC n’était pas traitée rapidement. Il estime que ce procès pourrait marquer une étape décisive dans la reconnaissance des crimes commis contre les Congolais et ouvrir la voie à des réparations pour les victimes.
Cette démarche judiciaire intervient dans un contexte de tensions croissantes entre la RDC et le Rwanda, exacerbées par les conflits persistants dans la région des Grands Lacs. La RDC accuse régulièrement le Rwanda de soutenir des groupes rebelles opérant dans l’Est congolais, une accusation que Kigali a toujours niée. Néanmoins, la persistance de ces accusations et la décision d’engager des poursuites devant des instances internationales illustrent la volonté de Kinshasa de chercher justice à tout prix.
