UN TRIPLE GÉNOCIDE AU RWANDA

Dans le village de Biaro, les réfugiés rwandais hutus sont épuisés et tentent de se reposer. Ils ont fui les camps de Goma et de Bukavu dans l'est du Zaïre pour échapper aux attaques de l'Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo-Zaïre et de l'Armée patriotique rwandaise. Zaïre. 1997. © Sebastiao Salgado

Par Jean Uwizeye

Au pays de mille collines ensanglanté, un régime génocidaire au bout de souffle a depuis 28 ans usurpé la souffrance de la population rwandaise tutsi comme bouclier pour échapper à la justice face à une réalité politique défavorable.

Dirigé par un parti politique, crée en Ouganda dans les années 1980 par les exilés tutsi en majorité issu des descendants des aristocrates de l’ancien royaume féodal tutsi, le FPR INKOTANYI dont le président Paul KAGAME est incontestablement le patron fort et craint  par les tiens règne sans partage avec la main de fer.

Au fur à mesure que l’emprise de ce sanguinaire tutsi sur les rênes du pouvoir rwandais s’est affirmé ; un monopole de souffrance tutsi s’est installé pour garantir une impunité judiciaire aux membres du FPR Inkotanyi et sa branche armée qui sont à l’origine des millions de morts au Rwanda comme dans le reste du monde.

Dans cette entreprise maléfique, le régime a trouvé des alliés puissants et influents sur l’échiquier politique mondial qui ont joué et jouent un rôle déterminant pour occulter d’autres génocides qui ont eu lieu au Rwanda depuis le 1er octobre 1990.

À travers son tribunal pénal international pour le Rwanda, les Nations unies ont échoué également à faire régner la confiance dans la justice et l’égalité des peuples devant le droit. En effet, si on part sur l’idée qu’au Rwanda en avril-juillet 1994, les tutsi ont été massacrés pour le seul motif qu’ils étaient tutsi ; cet affirmation est également archi-vrai pour les massacres des Hutus et les massacres des Belges dans cette même période comme pour tout les autres massacres commis par le FPR Inkotanyi avant et après au Rwanda ou ailleurs.

Et bien attendu l’intention de les massacres tous ou en partie est bien documenté. En parler ainsi dans l’environnement géopolitique actuel, c’est faire preuve de provocation. Évoquer les massacres des hutus est punissable par la loi sur le révisionnisme, le négationniste et la loi sur l’idéologie du génocide.

Et pourtant, à l’heure des médias sur le réseau YouTube les preuves sont abondantes ; on en trouve dans les confessions intimes des militaires tutsi du FPR INKOTANYI qui ont participé dans les différentes campagnes militaires au Rwanda comme en ex Zaïre. En ce qui concerne les massacres des Belges au Rwanda, la justice est passée, mais elle n’a pas qualifié la nature de crimes dont les victimes civiles ont fait l’objet. C’est la preuve que le dossier rwandais reste entièrement un mystère enfui qui nous réserve des surprises inattendues qui n’ont pas la chance de faire surface sous le règne de Paul KAGAME et les siens.