Ce jeudi 8 août 2024, la Cour militaire de la République Démocratique du Congo a condamné à mort 26 leaders du groupe rebelle AFC-M23 pour des accusations de terrorisme, crimes de guerre, et haute trahison. Parmi les condamnés figurent des personnalités telles que Corneille Nangaa et Éric Nkuba, accusées de crimes de guerre, de participation à un mouvement insurrectionnel et de trahison. La sentence inclut également une amende de 1 milliard de dollars et la confiscation de leurs biens. L’annonce de ce verdict marque une étape critique dans la lutte contre les rébellions soutenues par des acteurs étrangers, selon le gouvernement congolais.
Le ministre de la Justice de la RDC, Constant Mutamba, a salué cette décision en la qualifiant de « journée historique pour des millions de victimes de l’agression rwandaise ». Sur son compte X, il a affirmé que la détermination du gouvernement, aux côtés du Président Félix Tshisekedi, reste inébranlable pour appliquer toutes les peines sans délai, y compris la peine de mort. Mutamba a également annoncé l’intention de porter plainte devant la Cour pénale internationale (CPI) contre le Président rwandais, Paul Kagame, décrit comme un « criminel de guerre » et « sanguinaire ». Il a ajouté que si la CPI ne réagit pas, la RDC pourrait envisager de se retirer du Statut de Rome, régissant la CPI.
Corneille Nangaa, l’un des principaux accusés, a dénoncé ce verdict comme une « aventure d’une justice malade » au service du Président Tshisekedi, qu’il accuse de fraude électorale lors des élections de décembre 2023. Selon Nangaa, cette décision judiciaire vise à renforcer le régime en place plutôt qu’à rendre une véritable justice.
En plus des condamnations, le ministre Mutamba a annoncé l’émission prochaine de mandats d’arrêt internationaux pour capturer Nangaa et ses complices qui sont en fuite, affirmant que « tous ceux qui sont condamnés devront purger leur peine en RDC ». Parmi les autres condamnés figurent Sultani Makenga, Bertrand Bisimwa, Jean Jacques Mamba, et Adam Chalwe, tous jugés par défaut.