Par Jean Uwizeye
Les Anglais, ont-ils fini par trouver les éboueurs à la hauteur de leur nouvelle politique d’assainissement de la question migratoire ? Des immigrés illégaux qui traversent un tas de pays sûr pour échouer sur les côtés anglaises, les Britanniques veulent s’en débarrasser à tout prix. Pourtant, sur la route de ces malheureux, il y a la Belgique, le Pays-Bas, la France et surtout la première puissance économique de l’espace européen, l’Allemagne. Pour une personne enquête d’une meilleure qualité de vie se retrouve au Rwanda après avoir traversé tous ces pays, il n’y a pas plus pire que ça. Quelle est leur motivation derrière cet entêtement sordide qui les pousse à défier tous les dangers ? Quels sont les liés d’affinités et de fraternité avec un peuple qui les rejette le plus loin possible comme des déchets radioactifs ? Ces dernières années, l’Allemagne et la Turquie ont accueilli plus de trois millions réfugiés à eux seuls. Les Anglais se refusent de partager ce fardeau et croient fermement avoir trouvé une parade sur le continent africain. En Afrique, un régime suprémaciste tutsi allié inconditionnel du Royaume-Uni dans le crime contre l’humanité est de nouveau solliciter pour la sale besogne moyennant quelques pièces sonnantes. Une alliance et une amitié de longue date entre les suprémacistes blancs et les suprémacistes tutsi.
Il faut le rappeler pour les plus jeunes et pour ceux qui ignorent l’histoire de la région de grands lacs africains ; ce n’est pas une première. L’aristocratie tutsi à contribuer énormément dans l’œuvre coloniale, une œuvre aujourd’hui considérée comme crime contre l’humanité. Les Burundais ont gravé ce souvenir historique et douloureux dans une écriture à la portée du grand public :
En 1895, au Rwanda, Rwubusisi du Gisaka mettait en contact Mwami Kigeli IV Rwabugiri du Rwanda, avec les militaires colons allemands, dont le capitaine Godevius, accompagnés de missionnaires. Mobilisés par les colons (l’Angleterre et l’Allemagne), des milices Batuta venant du Buha (Tanzanie actuel) les Ndugaruka (Indunaruga), de Kigeli IV Rwabugiri du Rwanda, et les Babwibwi – en rapport avec le bruit de leur arme à feu – des milices Ngoni Runsewa (des Zulu de l’actuel Afrique du Sud), attaquaient le Burundi- I Ngoma y’Uburundi -… Aidés par des Burundi, acquis aussi à la cause allemande, dont Kilima et Maconco… https://bdiagnews.com/ganwa/guerre-coloniale-vatican-allemagne-contre-ingoma-yuburundi-burundi-les-batailles-de-1879-a-1903/?cn-reloaded=1
Comme si la colonisation anglaise avait été une réussite à rééditer à tout prix ; Paul KAGAME et les siens ont imposé l’anglicisme au Rwanda à un prix édifiant. Les mémoriels sont là pour témoigner du prix payé.
Dans une région marquée et saignée par l’œuvre civilisatrice de la race supérieure, chacun ou chacune est libre de traduire et d’interpréter les propos tenus à Kigali, le 19 mars 2023 par Braverwoman lors de sa visite tapageuse : « Je crois sincèrement que ce partenariat de premier plan mondial entre deux alliés et deux amis, le Royaume-Uni et le Rwanda ouvrira la voie à la recherche d’une solution à la fois humanitaire et compatissante ». Pour l’instant, au Rwanda comme en République démocratique du Congo, ce partenariat de premier plan mondial est source de désolation depuis plusieurs décennies. Plus d’un million de la population rwandaise et congolaise vivent dans des camps de réfugiés suite à des guerres interminables fomentées au Rwanda avec la complicité de ses alliés occidentaux et autres. N’en parle même pas des morts qui jonchent sur le passage de la force de défense rwandaise/M23 financée par la suprématie blanche à travers les projets de couverture comme celui-ci pour la délocalisation des réfugiés.
La mise en danger d’autrui
« En envoyant des Casques bleus belges au Rwanda, les Nations unies — même si ce n’était pas la première fois que cela se produisait à leur niveau — ont dérogé à une règle non écrite qui veut qu’une force de paix ne comprenne pas de troupes fournies par des pays voisins ou des pays ayant des liens particuliers avec l’Etat ou la région ou cette force est envoyée. Concrètement, cela signifie que l’on n’envoie normalement pas de Casques bleus venant d’un pays susceptible d’avoir des prétentions territoriales ou d’une ancienne puissance coloniale. En s’écartant de cette règle, on court le risque de voir les troupes envoyées arriver dans un environnement qui leur sera soit hostile soit exagérément favorable, selon les parties impliquées dans le conflit. En pareil cas, il ne pourrait être question — ou alors si peu — d’ « impartialité », condition essentielle à la réussite d’une opération de maintien de la paix ». Page 705.
Parmi ces projets de couverture des circuits de financement de la déstabilisation de la population rwandaise et congolaise par le Rwanda de Paul KAGAME et les siens, il existe le cas de la Centrafrique. Suivant la conclusion du rapport du sénat belge sur le Rwanda et l’intérêt particulier qu’aurait pu y tirer le régime suprémaciste tutsi qui vit sous la rente du génocide, le Rwanda n’aurait pas dû envoyer des troupes pour soutenir le président Faustin-Archange Touadéra. Car le Rwanda est contesté par une large frange de la population centrafricaine et il y a un conflit d’intérêt dans son engagement comme force des Nations Unies qui fait courir un grand risque non seulement à la population civile même aussi à l’ensemble de la mission onusienne.
Le soutien politique inconditionnel du Royaume-Uni au régime suprémaciste tutsi dans cette période difficile où les accusations bien fondées sur l’implication des forces de défense rwandaises dans le conflit à l’est de la RDC devraient inviter le président Félix Antoine Kilombo Tshisekedi à redoubler ses efforts diplomatiques auprès de la Grande-Bretagne et de l’Israël. La communauté juive en Europe comme aux États-Unis joue un rôle d’influence déterminante et beaucoup d’acteurs politiques à même de contrarier les plans diaboliques de Paul KAGAME et les siens font profil bas par peur d’être accusé d’antisémite. Il n’est un secret pour personne que cette accusation réduit considérablement l’espérance et l’espace de vie de celui qui s’en trouve mêlé de pré ou de loin par cette connotation. Au sein de l’Union européenne, celui qui devrait défendre les droits fondamentaux de la population congolaise sous la pluie des balles rwandaises, le député européen Raphaël Glucksmann est un Juif acquis à la cause de Kigali. Il n’y a qu’à regarder son documentaire : Tuez-les tous. Une apologie à la suprématie tutsi, un tissu de mensonges, etc. Le peu d’importance qu’il a jusqu’à présent porté au drame à l’est de la RDC par rapport au dossier ukrenien ou chinois prouve à suffisance son suprémaciste blanc.
Pour illustrer ce suprémacisme tutsi, il sied de citer la récente sortie publique du président Paul KAGAME sur la mort de son père. Là où beaucoup de monde aurait eu la honte de raconter une histoire personnelle, malheureuse et peu glorieuse ; l’homme fort du Rwanda a au contraire fièrement dit que son père a été incapable de subvenir au besoin de sa famille et est mort pratiquement de la faim parce qu’il méprisa le travail de paysan. L’agriculture. L’ironie de l’histoire, l’aristocratie tutsi à cette période des faits avait épousé le communisme. On comprend mieux alors la désastreuse aventure du Che au Congo où les inyenzi avaient joué un rôle à ses côtes. Également, lorsqu’on sait que les hutu sont des agriculteurs, il est aisé de faire sa propre déduction. Le père du tyran rwandais a préféré la mort plutôt que vivre comme un hutu. Conflit de classes sociales ou conflit ethnique ? Une chose est sûre le régime de Paul KAGAME et les siens prône une suprématie ethnique ou de caste dans sa politique selon la compréhension de chacun des termes HUTU-TUTSI-TWA.
Pour finir, les Rwandais n’ignorent pas que parmi les supplétifs de la colonisation anglaise à travers le monde entier, les Indiens avaient une bonne place dans la hiérarchie des hommes de la race supérieure dans l’œuvre colonisatrice et civilisatrice de l’empire britannique. La hargne de la ministre de l’Intérieur britannique, Suella Braverman et ces congénères n’a rien de nouveau. C’est juste une question d’une génération qui se conduit comme leurs ancêtres l’ont toujours fait sous la couverture des bonnes intentions. La Braverwoman fait courir un risque énorme à la population rwandaise et aux immigrés visés par cette politique machiavélique. Pourquoi alors avoir besoin de revoir à la baisse les standards internationaux signés librement si l’intérêt de toutes les parties prenantes est respecté ?
Le rôle positif de la colonisation qu’on cherche à nous faire admettre le bien fait par des voies et moyens détournés à travers la fameuse réussite économique du régime suprémaciste tutsi de Paul KAGAME et les siens trouvera des gens assez vigilants pour dénoncer cette escroquerie politique des nostalgiques du beau vieux temps. Dans ce cas, comme dirait l’autre Paul, Paul de Tarse, faisons le mal pour en sortir du bien. Aussitôt que le régime tyrannique de Paul KAGAME et les siens seront déposés, ces arrangements mesquins seront annulés dans les plus brefs délais avec dédommagement.