Mark Zuckerberg n’est pas un amateur en matière de négociation : le fondateur de Facebook a obtenu un financement hypothécaire très particulier pour sa maison de Palo Alto en Californie. Le milliardaire a conclu une entente de refinancement hypothécaire de 5,95 millions de dollars (4,8 millions d’euros) avec un taux ajustable de 1,05% sur 30 ans, selon l’agence de presse Bloomberg. Il a donc pu emprunter à un taux inférieur à l’inflation, qui se situe entre 2 et 3%. Autrement dit : il emprunte gratuitement.
Alors que la plupart des taux d’intérêt hypothécaires aux Etats-Unis atteignent des niveaux historiquement bas cette année, les coûts d’emprunt sont encore plus bas pour les personnes qui acceptent de prendre une hypothèque à taux variable, avec le risque d’un ajustement mensuel du taux, explique Greg McBride, analyste à Bankrate Inc., une firme de Palm Beach. Un risque qui est plus facile à prendre quand votre avoir net est de 15,7 milliards de dollars, comme c’est le cas de l’ancien d’Harvard, qui est un client très recherché pour les banques…
Or, une hausse importante est peu probable à court terme, la FED (la Réserve fédérale américaine) signalant qu’elle va maintenir les taux d’intérêt proches de zéro pour au moins deux ans encore. « Quand vous empruntez à un taux inférieur à l’inflation, vous empruntez gratuitement », précise McBride : « c’est le principe qui consiste à utiliser l’argent des autres, et cela préserve une flexibilité financière pour l’emprunteur».
A 28 ans, Zuckerberg est la quarantième personne la plus puissante au monde, avec une fortune estimée à 15,7 milliards de dollars (12,8 milliards d’euros), selon le Bloomberg Billionaires Index. Son entreprise est entrée en Bourse en mai avec une IPO initiale à 16 milliards de dollars (13,07 millions d’euros).
Zuckerberg a pris l’hypothèque parce que le taux est si bas qu’il peut investir le cash qu’il aurait mis dans la maison, sans risque, et bénéficier d’un meilleur taux de rendement que celui auquel il emprunte.
Il paie tout de même quelque chose à sa banque chaque mois : le remboursement du principal de son emprunt, c’est-à-dire le capital initial. Mais ce n’est pas vraiment un coût : il ne fait que remplir une tirelire d’argent… S’il venait à vendre sa maison, il récupèrerait tout son argent, et le montant dépensé pour vivre dans la maison sera proche de zéro. Il est même probable qu’il réalise un profit !
At.fr