RWANDA: FDLR condamne l’assassinat de Révocat Karemangingo

Par RUGEMINTWAZA Erasme

Les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) se disent consternées et condamnent avec la dernière énergie l’assassinat lâche et ignoble de Monsieur Révocat Karemangingo au Mozambique Que dit le Communiqué de presse publié par les FDLR?

Qui est Révocat Karemangingo?

Révocat Karemnagingo est un réfugié rwandais Hutu de 54 ans, vivant au Mozambique où il s’est établi à Liberdade près de la Capitale Maputo dans laquelle il tenait une florissante affaire de commerce de produits pharmaceutiques. C’est un lieutenant de l’ancienne armée rwandaise (Les Forces Armées Rwandaises (FAR), qui a été évince du pouvoir par l’Armée Patriotique Rwandaise (APR), branche armée du FPR-Inkotanyi, qui brisa les Accords de Paix d’Arusha, après avoir assassiné le Président Habyarimana Juvénal. Depuis leur défaite en 1994, beaucoup de militaires de des FAR sont restées en dehors du pays, parce que ceux qui ont tenté de venir ont été presque tous assassinés sur leurs collines natales dans de opération commandos des APR (Actuellement Rwanda Defence Force), simulant des contre-attaques contres les assaillants hutus. Beaucoup des militaires des FAR, sont restés en activité pour tenter vainement le retour au Rwanda mais d’autres, comme Révocat Karemangingo ont sagement préféré sa taire et ouvrir une autre page de la vie, loin du Rwanda mais pas loin de la machine de mort du FPR-Inkotanyi, qui continue d’écumer les communautés hutues, pas non plus loin de Nyamunsi (Le possesseur des jours). Révocat Karemangingo, était le trésorier de l’Association des réfugiés rwandais au Mozambique. Signalons tout de suite que même si l’on dit que, Karemangingo n’était pas politicien dans un quelconque parti d’opposition, Karemangingo n’était pas un réfugié ordinaire, il fut militaire du régime évincé par le FPR-Inkotanyi. Les réfugiés sont toujours en contradiction avec la diaspora officielle ; cette dernière sous le patronage de l’ambassade, a une mission primordiale  de booster les relations diplomatiques de leur pays et le pays hôte alors que les réfugiés ont souvent une aversion irascible contre leur pays d’origine. C’est dans cette atmosphère antagonique entre réfugiés et diaspora que Révocat Karemangingo a été traduit en justice mais acquitte pour l’affaire de l’assassinat de Louis Baziga qui était représentant de la diaspora rwandaise au Mozambique qui a été tué par balle à Maputo, en 2019. Révocat Karemangingo était alors plus que ciblé par Kigali car il avait d’abord le péché originaire d’être Hutu, aggravé par la richesse (James Kabarebe avait déjà condamné à mort les réfugiés rwandais Hutu de Mozambique, parce qu’ils sont riches et ipso facto constituent un danger pour le régime de Kigali, encore une fois aggravé par le fait d’avoir été militaire, et en fin être réfugié. Devant le FPR-Inkotanyi ces quatre points constituent les chefs d’accusations dont la sentence est la peine capitale! 

La condamnation de l’assassinat!

Kigali ne dit rien sur l’assassinat de Révocat Karemangingo. Est-ce une façon arrogante de dire que Révocat Karemangingo ne signifie rien aux yeux de Kigali, ou de confirmer sa chasse qui sera un jour ou un autre révélée comme haut fait par Paul Kagame, comme il l’a fait pour Patrick Karegeya? Et la Communauté Internationale, elle aussi, sa tait! Un silence de complicité, de consternation? Qui sait?

Les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda(FDLR) quant à elles condamnent cet assassinat qui fait suite aux autres  commis contre les réfugiés rwandais en Afrique et partout dans le monde. Le monde se tait car il semble accoutumé à ce cycle infernal des massacres des Hutus, depuis déjà 27 ans. Qui oubliera 8 milles Hutus massacrés dans le cas de déplacés de Kibeho à la présence des organisations internationales. Qui oubliera l’assassinat des évêques catholiques Hutus à Gakurazo que même le Vatican n’a jamais condamné?

Les FDLR condamnent avec la dernière énergie tous ces crimes contre les Rwandais que ce soit de l’intérieur ou des réfugiés. Et demande que la justice doive poursuivre les assassins. Ainsi les FDLR s’adressent aux différents acteurs en leur rappelant leur responsabilité dans la protection des droits de l’Homme en général et particulièrement celle des personnes en situation particulière comme des réfugiés.

A la communauté internationale

Les FDLR constatent avec regret l’absence de protection des réfugiés rwandais par certains pays d’accueil. Et ceci est devenu intolérable depuis la catastrophe humanitaire des camps des réfugiés hutus du Zaïre. Le FPR-Inkotanyi sur les épaules  de certaines grandes puissances a détruit les camps de ces réfugiés Hutu pour enfin les chasser et les abattre sauvagement dans les forets. Une feuille de route dont la route qui se terminera dans la Présidence du Zaïre, dans la Banque centrale aux lingots d’or et dans les mines de Katanga! Le Rapport Mapping sur ce génocide rwando-congolais vient de faire 11 ans dans les tiroirs de l’ONU. Depuis cette innommable chasse à l’homme, le plan génocidaire du régime du FPR de tuer à compte goutte les Hutus jusqu’à leur extermination totale, a continué, inexorablement. Paul Kagame ne manque pas de le dire. Un jour publiquement il dit que s’ils veulent faire le génocide des Hutu, ils feraient parfaitement, car ils ont les moyens. Ceci rejoint ce qu’il a dit par analogie: en utilisant une cuillère on peut, à la longue, vider tout un tonneau rempli d’eau. Les FDLR demandent à la Communauté Internationale, aux Organisations de défense de droit de l’Homme, au Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR), au Comite International de la Croix Rouge (CICR) d’assurer la protection de ces réfugiés menaces d’extermination. Et surtout que tout le monde prenne conscience de ce plan macabre d’exterminer les Hutus ou les réduire en sous hommes.

Pour le Mozambique

Les FDLR lancent un cri d’alarme aux pays qui hébergent les réfugiés rwandais, pour assurer leur protection. La Mozambique doit spécialement, même s’il bénéficie de l’intervention du Rwanda, savoir que les réfugiés rwandais constituent la cible numéro du contingent militaire rwandais, car ces réfugiés constituent la hantise de Kigali, et ont été a maintes reprises et publiquement cités comme danger du régime de KIgali. Le Mozambique alors devrait restreindre les manœuvres du Contingent rwandais dans les provinces insurgées et veiller aux manœuvres de l’ambassade du Rwanda. Car les diplomates accrédites à Maputo sont des « terminators » envoyés pour déstabiliser cette communauté paisible des réfugiés hutus au Mozambique.

Et aux réfugiés.

Les FDLR conseillent aux réfugiés rwandais partout où ils sont de rester vigilants et unis pour se défendre, d’échanger des informations d’ordre sécuritaire et de collaborer étroitement avec les pays d’accueil pour leur protection. Ils doivent en fin de compte œuvrer pour leur retour rapide et en dignité dans leur mère patrie. Il faut instaurer un système le patrouille tant diurne que nocturne aux alentours de leurs villages, leurs logis, car les loups garous, envoyés par Kagame y rôdent. Car avec son argent, son chantage, ses filles, Kigali semble avoir acquis le feu vert de la Communauté Internationale de kidnapper, de tuer les Hutu et les opposants ensemble. Un homme averti, en vaut deux!