La Recherche de la Vérité et de la Justice: Trente Ans Après l’Attentat du 6 Avril

Dr Emmanuel Mwiseneza

Dans une déclaration solennelle émise le 5 avril 2024 depuis Paris, le Conseil Régional des Forces Démocratiques Unifiées (FDU-Inkingi) en France, représenté par Dr Emmanuel Mwiseneza, a marqué le trentième anniversaire de l’attentat contre l’avion du Président rwandais Juvénal Habyarimana et son homologue burundais Cyprien Ntaryamira. Cet événement tragique, survenu le 6 avril 1994 à l’aéroport de Kigali, a conduit à la disparition de ces leaders politiques ainsi que de leurs accompagnateurs et de trois Français, membres de l’équipage, plongeant le Rwanda dans une période de chaos et d’anarchie.

L’attaque a été désignée par l’Organisation des Nations Unies comme l’élément déclencheur du génocide au Rwanda, annihilant les espoirs de paix engendrés par les Accords d’Arusha signés en août 1993. Trente ans plus tard, malgré les nombreuses enquêtes initiées par l’ONU et diverses justices nationales, les responsables de cet attentat demeurent non identifiés et impunis, un fait que le Conseil Régional des FDU-Inkingi en France dénonce avec véhémence.

À l’occasion de cette triste commémoration, les membres et sympathisants des FDU-Inkingi expriment leur douleur et leur tristesse tout en rendant hommage aux millions de victimes décimées sur la base de leur appartenance ethnique. Ils réaffirment le devoir de mémoire pour toutes les victimes et appellent à la poursuite des auteurs de ces actes afin de permettre une réconciliation authentique au sein du peuple rwandais.

Dans ce contexte, le Conseil critique ouvertement les tentatives du gouvernement rwandais actuel de promouvoir une version sélective de l’histoire du génocide, accentuant ainsi les divisions au lieu d’œuvrer pour l’unité et la réconciliation nationale. L’actuelle administration, sous la houlette du Front Patriotique Rwandais (FPR), est accusée de s’opposer à tout examen approfondi des faits relatifs à l’attentat du 6 avril 1994, de peur de perdre sa légitimité construite autour du statut de sauveur lors du génocide.

Les FDU-Inkingi mettent en garde contre les stratégies du gouvernement qui consistent à discréditer toute personne cherchant à établir les faits, les taxant de négationnistes ou de révisionnistes, et appellent à la mise en place d’une enquête internationale indépendante pour faire toute la lumière sur cet attentat. Selon eux, seule la vérité permettra au Rwanda de parvenir à une réconciliation sincère et de bâtir une nation unie, respectueuse des droits de chacun.

Le Conseil Régional des FDU-Inkingi en France exhorte ainsi la communauté internationale à prendre acte de cette situation et à agir pour que justice soit faite, pour que les faits soient établis de manière impartiale et que la vérité émerge, en gage d’une paix durable au Rwanda.