Kinshasa: Arrestation d’Éric Nkuba Shebandu et Révélations sur les Soutiens au Mouvement AFC/M23

Le 5 avril 2024, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont annoncé l’arrestation d’Eric Nkuba Shebandu, surnommé Malembe, identifié comme conseiller politique et stratégique de Corneille Nangaa, chef du mouvement politico-militaire AFC. Cette arrestation, effectuée par les services spécialisés, a été rendue publique par le Général Sylvain Ekenge lors d’une conférence de presse au Quartier général des renseignements militaires.

Selon les déclarations de Nkuba lors de son audition, d’importantes figures politiques, y compris l’ancien président Joseph Kabila, John Numbi, Joseph Olenghankoy, et Patient Sayiba, auraient soutenu l’AFC.

La famille de Nkuba a rapporté que son arrestation avait eu lieu le 3 janvier 2024 à l’aéroport international de Dar Es Salaam, Tanzanie, dénonçant une procédure expéditive qui bafouerait le droit international et les droits humains. Cette affirmation soulève des questions sur la collaboration entre les services d’immigration tanzaniens et les autorités congolaises.

L’Alliance Fleuve Congo, dans une lettre adressée à l’ambassadeur tanzanien à Kinshasa, a exprimé sa préoccupation quant au « kidnapping » de Nkuba.

Des personnalités comme Claudel Lubaya et Patient Saiba Tambwe ont réagi publiquement aux accusations les liant à l’AFC, rejetant toute implication dans des activités rebelles et réaffirmant leur engagement envers des pratiques démocratiques non violentes. Ces dénégations mettent en relief la tension entre opposition politique et accusations de rébellion.

L’arrestation de Nkuba Shebandu et les informations qu’il a révélées posent des questions cruciales sur la sécurité, la politique, et la gouvernance en République Démocratique du Congo ainsi que sur les implications régionales de ces dynamiques. Alors que les réactions et les déclarations continuent d’affluer, l’impact de ces événements sur la stabilité régionale reste à observer.