Rwanda: Le Secrétaire Général des FDU-Inkingi, Sylvain Sibomana, agressé puis détenu.

Kigali, 26 Août 2012.

Aujourd’hui, M. Sylvain Sibomana, Secrétaire Général intérimaire des FDU-Inkingi, était en détention jusqu’à 14h30 au poste de police de Remera (ville de Kigali. Des collègues de l’opposition qui lui ont rendu visite ont remarqué des traces de sang qui jaillissaient de sa bouche après avoir été battu par des policiers. Le chef de l’opposition a été agressé lorsqu’il a accouru pour s’enquérir de la situation de M. Dominique Shyirambere, Représentant du parti PS-Imberakuri, dans le district de Gasabo (ville de Kigali), qui a passé la nuit en état de siège après avoir refusé d’ouvrir sa porte aux étrangers armés dans la nuit.

Hier soir, la maison de M. Dominique Shyirambere située à Kacyiru (Subdivision Amajyambere, Kamatamu cellule, District de Gasabo) a été attaquée autour de 22h00 par des individus armés qui ont tenté de défoncer la porte. Quand Il a refusé d’ouvrir, des assaillants ont décidé de passer la nuit entière derrière la porte. Avec son téléphone portable, il a appelé au secours en vain. Dans la matinée, M. Sylvain Sibomana, Secrétaire Général intérimaire des FDU-Inkingi, aussitôt arrivé sur les lieux, il a été immédiatement agressé par M. Leopold (Chef administratif de la Subdivision Amajyambere) avec un personnel très nerveux des renforts de sécurité dont des policiers et des soldats. M. Dominique Shyirambere et M. Sylvain Sibomana ont été arrêtés et emmenés au poste de police de Remera pour interrogatoire.

Lorsque Mme Alice Muhirwa (Trésorière des FDU-Inkingi) et M. Gratien Nsabiyaremye (Commissaire des FDU-Inkingi chargé de la jeunesse) se sont rendus au poste de police de Remera, ils ont aussi été arrêtés et interrogés.

Il convient de rappeler que M. Dominique Shyirambere a déjà été emprisonné en 2010 lors de la répression de l’opposition. Il a été déclaré non coupable par un tribunal local après avpoir passé une année en prison.

A 14h30, M. Dominique Shyirambere et M. Sylvain Sibomana ont été remis en liberté sans plus d’information. La police a refusé d’enquêter sur le passage à tabac par des agents de sécurité durant ou avant la garde à vue. Nous appelons l’Autorité Nationale des Poursuites Pénales pour qu’elle enquête sur ces nouveaux cas de brutalités policières.

 

Pour les FDU-Inkingi
Boniface Twagirimana
Vice-Président intérimaire.