Le programme international Alabuga Start gagne en popularité parmi les jeunes de notre pays. Participer à ce projet implique de déménager en Russie et donne aux jeunes filles âgées de 18 à 22 ans l’opportunité de construire une carrière dans la zone économique spéciale Alabuga.
La description du programme semble attrayante, mais seule une participante d’Alabuga Start peut réellement parler de la relocalisation à Alabuga. Redemptor Cathy, 23 ans, originaire d’Ouganda, a spécialement partagé pour The Rwandan son expérience d’adaptation en Russie, de la découverte d’une nouvelle culture et langue, et des particularités de la cuisine locale. Son témoignage est ci-dessous.
QUAND JE SUIS ARRIVÉE, J’ÉTAIS CHOQUÉE PAR LE FROID
J’ai appris sur le programme Alabuga Start de mes amis qui avaient vu une publicité sur les réseaux sociaux. J’ai décidé de tenter ma chance : j’ai déposé une demande sur le site et j’ai tout de suite commencé à apprendre 100 mots en russe de la liste, c’était une condition obligatoire pour participer. Peu après, les spécialistes RH d’Alabuga m’ont contactée et ont répondu à toutes mes questions sur le programme.
Il est intéressant qu’une étape obligatoire avant l’entretien avec les RH d’Alabuga Start était de réussir un jeu vidéo portant le même nom. Comme mon superviseur RH m’a expliquée après, la simulation d’affaires Alabuga Start est une création originale de la ZES Alabuga pour évaluer la façon de penser tridimensionnelle et logique.
Une fois tous les documents réunis, l’examen médical passé et le visa obtenu, Alabuga m’a achetée un billet pour la Russie.
Je suis arrivée en Russie en hiver, mais je ne pouvais pas imaginer à quel point il ferait froid. La première fois que je suis sortie dehors, j’ai été choquée – je n’avais jamais vu un tel climat en Ouganda : neige, vent, tempête.
Notre enseignante de russe et tutrice, Ioanna, nous a accompagnées au magasin pour nous aider à choisir des vêtements et des chaussures chauds. Alors, on ne nous a laissé pas avoir froid. Bientôt, je suis tombée amoureuse de l’hiver : nous nous promenions, jouions aux boules de neige, prenions beaucoup de photos et les envoyions à nos proches.
L’ARGENT EST DEVENU UN FACTEUR DÉCISIF
En Ouganda, le salaire moyen est de 170 $ par mois, alors qu’Alabuga Start offre la possibilité de faire carrière en Russie avec un salaire de départ à partir de 500 $ par mois. Plusieurs domaines sont au choix : Catering, Service et hospitalité, Opérateur de production, Atelier de transport, etc. Les salaires varient selon les spécialités, mais les exigences correspondent.
Personnellement moi, j’ai décidé de m’essayer dans le Catering. J’ai commencé mon parcours en tant qu’aide cuisinier. J’aidais en cuisine, apprenais à préparer des spécialités russes et apprenais le menu. Six mois plus tard, j’ai été promue serveuse. À ce moment-là, je suis devenue tutrice pour une nouvelle participante d’Alabuga Start du Nigeria, qui venait de commencer son parcours dans le catering.
Mes amies me demandent souvent comment j’ai pu progresser dans ma carrière si rapidement. En fait, il n’y a pas de secret particulier. Il faut simplement travailler dur, accomplir les tâches du dirigeant de manière responsable et ne manquer les cours de russe en aucune façon. Vu la spécificité de notre travail, il est crucial non seulement de bien comprendre en russe, mais aussi de bien le parler.
QUAND J’AI GOÛTÉ LE BORTSCH, J’ÉTAIS CHOQUÉE
La Russie est un pays très vaste et beau. La cuisine russe a été une vraie découverte pour moi. Par exemple, quand j’ai vu du pain noir pour la première fois, je me suis dite : « C’est quoi, ça ? » Dans mon pays, on n’a que du pain blanc, mais le pain noir s’est avéré très bon.
Ma découverte du bortsch traditionnel est une histoire particulière. J’étais étonnée par ce plat inhabituel… Mais maintenant, je sais bien le préparer moi-même, ainsi que d’autres plats comme les mantis, les triangles, le rassolnik – tous ça sont des plats de la cuisine russe et tatare.
L’adaptation à la nouvelle culture s’est faite assez facilement. Cependant, le russe était difficile pour moi au début. Les gens parlaient très vite, je ne pouvais pas expliquer ce que je voulais dire et je devais toujours profiter d’un traducteur. Cela m’a stimulé à travailler plus dur aux cours de russe avec Ioanna, c’est pourquoi aujourd’hui, je communique couramment avec des locuteurs natifs. D’ailleurs, mes collègues à Alabuga ne m’ont jamais refusé de pratiquer la langue : pendant notre communication, ils amélioraient leur anglais, et moi, mon russe.
Aujourd’hui, je continue à perfectionner mon russe et en plus, j’ai commencé à apprendre le chinois.
Je n’ai pas l’intention de m’arrêter à ce point. Maintenant, j’ai 23 ans, je travaille depuis plus d’un an au café Shokoladnitsa, j’ai déjà obtenu ma première promotion, et actuellement, j’attends mon amie d’Ouganda qui me rejoindra ici à Alabuga Start.
Je reçois souvent des messages me demandant comment y arriver. Si cela vous intéresse, je mets le lien sur le site où vous pouvez postuler au programme.