Acquittement de Diane Rwigara et de sa maman: Joie ou soulagement?

Diane Rwigara et sa mère Adéline Mukangemanyi

Par Jean Claude Nkubito

Pour moi c’est juste un soulagement. Soulagé parce qu’elles vont jouir d’un peu de tranquillité.

Tranquillité incomplète certes, car elles ont perdu le chef de leur famille dans une mort toujours mystérieuse et qu’aucune suite n’a encore été réservée à son sort immérité jusqu’ici par le gouvernement..

Tranquillité incomplète certes car leur famille a été dépouillée de leur biens et que leur bâtiment a été injustement rasé et sans indemnité aucune. Tranquillité incomplète encore, car les deux dames ont purgé une année de prison victimes d’un sort immérité.

Je suis soulagé et je crois que je ne suis pas le seul à l’être, mais je souhaite mieux. Je souhaite un jour passer du soulagement à la joie. J’aurais souhaité que ce genre d’injustices cesse dans mon Rwanda natal.

J’aurais souhaité voir d’autres prisonniers politiques libérés sans condition, et c’est le cas de mon ami Deo Mushayidi et de ses compagnons d’infortune dans différentes prisons du Pays.

J’aurais souhaité ne plus devoir retenir mon souffle en attendant avec inquiétude un verdict dans une affaire similaire à celle de Diane et sa maman.

Je souhaiterais ne plus entendre parler de disparition de personnes, de manque d’espace politique, d’injustice sociale encouragée et bien d’autres comportements indignes de notre siècle.

Je souhaite voir un jour le Rwanda comme un pays où la fraternité règne et où tous les conflits soient réglés dans un contexte d’échange et de convivialité.

Quand le Rwanda comprendra que l’unité ne se fait ps contre mais avec, alors, je passerai du soulagement passager à la joie totale malgré les blessures du passé qui auront laissé de séquelles.

Je partage avec Dianne et sa maman leur choix de remercier Dieu pour sa bonté ni plus ni moins. Imana isingizwe kandi ishimwe.

1 COMMENT

  1. L’acquittement de Diane Rwigara et sa mère est une bonne nouvelle. Je leur souhaite un bon rétablissement moral. Elles ont été emprisonnées par Kagame pour avoir commis de crimes concoctés par Kagame. Il est de notoriété publique celui-ci est à la fois loi, justice et juges et que les juges dont la mission est légalement de dire la loi et rien que la loi sont, à l’instar des ministres, des obligés de Kagame. Pour les accabler davantage, Kagame a décidé de les réduire à la mendicité par le jeu de spoliation de leurs patrimoines hérités du feu Rwigara.
    Sur cet acquittement, au regard des faits, le Président Trump via et certains parlementaires américains ont sommé Kagame de libérer laisser tranquilles Diane Rwigara et sa mère. C’est un fait de notoriété publique que Kagame dirige le Rwanda par la volonté de son maître en chef, à savoir les USA, que si Trump dit « la protection de Kagame par les USA c’est fini », Kagame déguerpira comme un rat à instar de Jammeh, ex-président gambien. Il en est parfaitement conscient. Le Président américain, fait toujours ce qu’il dit. Kagame ne père même pas un clou devant lui. Le monde entier a entendu Trump dire publiquement que les pays africains sont des pays de merde. Or, Kagame, dit meilleur leader africain, devenu pourfendeur en chef contre la France et ses dirigeants, face à cette insulte flagrant, Kagame, alors Président en exercice de l’Union Africaine, a brillé par son silence de cathédral.
    Il s’ensuit qu’il ne s’agit juridiquement pas d’un acquittement mais d’exécution de la sommation de Trump à l’endroit de Kagame. Celui-ci pouvait-il passer outre cette sommation ? Sûrement pas. Il s’est exécuté via ses obligés que sont les juges. Dans la décision de ces juges, il est dit que les faits reprochés aux accusés n’ont jamais existé. Ce qui signifie qu’ils sont en fait été inventés par leur accusateur à savoir Kagame. Cela montre une fois de plus l’effectivité des méfaits de Kagame à l’endroit de la famille de sa victime, feu Rwigara qui fut, pourtant, un des grands financiers du FPR dans sa guerre contre le gouvernement qui l’a fait. Sa veuve l’a d’ailleurs reconnu : « ce n’est pas Habyarimana qui a tué mon mari; ce n’est pas Habyarimana qui m’a mise en prison. C’est Kagame qui a tué mon mari; c’est Kagame qui m’a mise en prison ».
    L’union Africaine est un club de dictateurs, hormis quelques exceptions. Il en est Président jusqu’à la fin de ce mois. Par conséquent, elle ne peut l’inquiéter outre mesure. C’est pourquoi, alors qu’elle s’exécuté en temps record lorsque Trump l’a sommé de libérer sans délai Diane Rwigara, il a refusé d’exécuter la décision de la CADHP dans l’Affaire Ingabire Umuhoza, aujourd’hui en liberté surveillée.
    Par ses méfaits, Kagame a décidé de réduire à la mendicité la veuve Rwigara et ses enfants.
    Les juges, en application des lois rwandaises en vigueur dans notre pays, viennent de reconnaître que les accusés sont victimes de l’arbitraire. Si Kagame est cohérent, il doit indemniser ses victimes pour préjudices moral et matériel subis. Aussi, il doit leur restituer leurs biens publiquement spoliés.
    Question: Diane est-elle désormais totalement libre? Dans l’affirmative, son parti politique ayant été légalisé, elle peut désormais participer à vie politique de notre pays. Il faut espérer qu’elle ne subira pas le même sort que des centaines d’acquittés: mort inopinée consécutive aux empoisonnements qui font rage dans ce pays. Les escadrons de la mort sont opérationnels sur l’ensemble du Rwanda. Plusieurs millions de nos francs extra-budgétaires sont affectés aux opérations de liquidation par tous moyens des opposants politiques. Diane a été acquittée par Kagame. Mais se pose la question de savoir si celui-ci la laissera tranquille et pourra effectivement exercer ses droits fondamentaux consacrés par la constitution de notre pays. Il est conseillé à Mademoiselle D. Rwigara d’être particulièrement prudente. Attendons pour voir
    Que le Plus Haut la bénisse.

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