RDC: échanges musclés entre les FDLR et Martin Kobler

En République démocratique du Congo, alors qu’environ 1500 rebelles hutus rwandais des FDLR sont encore présents dans l’est du territoire, une joute verbale oppose depuis ce jeudi le porte-parole de ce mouvement rebelle à Martin Kobler, le représentant de la Mission des Nations unies en RDC. Tout cela autour de la question du désarmement de la milice.

Interrogé sur le dernier avertissement lancé jeudi par le chef de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco), Laforge Fils Bazeye, porte-parole des rebelles rwandais des FDLR, ne cache pas sa colère. « Nous transformons notre lutte armée en combat politique et pour ce faire nous exigeons que l’espace politique au Rwanda s’ouvre et que nous rentrions en tant que parti politique agréé, explique ce dernier. C’est tout ce que nous demandons. Au lieu d’exiger à Kigali d’ouvrir l’espace politique, on nous menace, on nous lance des ultimatums. Ça, vraiment, c’est inacceptable. Nous ne pouvons pas accepter que notre processus soit transformé en reddition. »

Le chef de la Monusco, Martin Kobler, qui appelle les derniers FDLR à déposer les armes sous peine d’une action militaire, reste ferme : « Je ne sais pas pourquoi les FDLR pensent que nous considérons ce processus comme une reddition. Je n’utilise jamais le mot « reddition », c’est un processus de désarmement volontaire. Ils ont offert le désarmement volontaire, maintenant il faut le continuer. »

Quant à la demande des FDLR d’une pression sur le Rwanda en vue de l’intégration de leur mouvement sur l’échiquier politique rwandais, Martin Kobler est clair : le mandat de la Monusco n’est pas politique. Il y a des sommets sous-régionaux dont c’est la fonction.

RFI