En 2022, un ensemble d’accords bilatéraux entre le Congo-Brazzaville et le Rwanda a abouti à la concession de plus de 22 000 hectares de terres agricoles à Kigali pour une durée de 25 ans. Cette décision a suscité une vive réaction, notamment sur les réseaux sociaux, où l’on a assisté à une montée du mécontentement ces derniers jours.
Dave Mafoula, membre du Parti les Souverainistes et candidat défait lors de l’élection présidentielle de 2021, a pris la parole lors d’une conférence. Devant ses partisans, il a critiqué les modalités de ces accords, les qualifiant de « flous » et accusant ces derniers de porter atteinte à la souveraineté du Congo. Selon lui, plus de 11 000 hectares ont été cédés pour un franc symbolique, un geste qu’il perçoit comme une transgression significative.
Mafoula a également souligné l’ampleur des terres concédées, comparant la superficie accordée à « six fois la taille de la ville de Kigali », pour illustrer l’inadmissibilité de tels accords selon lui. Sa position est claire : il demande le respect de la légalité et appelle à l’annulation des accords jugés illégaux. À cette fin, il a annoncé son intention de contacter le Premier ministre pour réclamer le retrait des textes régissant cette concession.
La controverse ne se limite pas aux mots de Mafoula. Sur les réseaux sociaux, de nombreux Congolais se mobilisent également pour la résiliation de ces accords. Une source officielle a réagi en déclarant que les accusations portées contre le gouvernement sont infondées, sans toutefois fournir de détails supplémentaires. Il est à noter que le Congo possède environ 10 millions d’hectares de terres arables, mais seulement 5% de ces dernières sont actuellement utilisées pour l’agriculture vivrière.