Par Erasme Rugemintwaza
Au Rwanda, on ne peut pas passer une simple semaine sans entendre parler de fusillade des civils par les forces de sécurité. Pourquoi la persistence de cette barbarie des forces rwandaises de sécurité dans le pays qui se qualifie pourtant de pays paisible où il fait mieux de vivre?
Selon les informations qui parviennent à notre édition, ce samedi 16 octobre 2021, les forces de sécurité opérant dans le district de Gicumbi ont abattu 3 habitants à Kabuga près du centre commercial de Rushaki dans le district de Gicumbi et ont immédiatement emporté leurs corps!
Selon la population locale, toutes les victimes sont originaires de la province du Nord, district de Gicumbi. Les victimes de cette barbarie sont Hakizimana Théophile et Nsabimana du village Ndarama, cellule Cyamuganga, secteur Mukarange et Anastase Niyonzima du village Nyacyoroma, cellule Gatenga, secteur Mukarange.
Un résident local a déclaré à The Rwandan que les trois hommes avaient été abattus jeudi soir, 14 octobre 2021, soupçonnés de faire partie d’une bande de fraudeurs qui font l’importation d’une liqueur illégale du nom Waragi (Kanyanga) en provenance de l’Ouganda.
Mais les gens qui connaissent bien les victimes disent que ce sont de simples citoyens qui font le métier de maçon. Et que même le jour de leur fusillade, ils avaient passé la journée dans leur ordinaire occupations. Ce qui a choqué le public, c’est que les forces de sécurité ont apporté des bidons de Waragi (Kanyanga) pour laisser croire que les 3 personnes ont été abattues en provenance de l’Ouganda dans une affaire de contrebande.
Ce qui continue d’inquiéter le public, c’est que la fusillade est devenue une habitude dans la région car il y a une autre personne qui a été abattue, il y a à peine deux semaines. Ce qui est encore plus intriguant, c’est que le corps de celui qui a été abattu il y a deux semaines par les même forces de sécurité et les 3 abattus ce jeudi le 14 octobre 2021, ont été emportés; leurs familles n’ont pas eu le droit de les enterrer avec dignité.