Vague d’incendies au Rwanda : Les FDU-Inkingi demandent une enquête indépendante

Paris, le 23 Juillet 2014

Depuis le mois de juin dernier, le Rwanda connaît une vague d’incendies sans précédent, dont l’origine criminelle ne laisse que peu de doute.

1. Le 5 juin 2014, un incendie a ravagé la prison centrale de Muhanga (Gitarama).
2. Le 7 juillet, la prison de Rubavu (Gisenyi) a à son tour été victime d’un pyromane, avec à la clé d’énormes dégâts matériels et humains.
3. Le 9 juillet, un énorme incendie s’est déclaré dans le quartier commercial très animé de Kigali connu sous le nom de Mateus. Quatre magasins auraient été complètement ravagés par les flammes.
4. Le 14 juillet, une minoterie située dans le zoning industriel de Gikondo, un quartier de la banlieue de Kigali, a pris feu.
5. Le jour suivant, le 15 juillet, un incendie a ravagé un bâtiment situé à côté de la Gare Routière de Nyabugogo à l’entrée Sud de Kigali.
6. Le 16 juillet, un incendie se serait déclaré dans une décharge d’une usine au Bugesera.
7. Le 17 juillet 2014, des prisonniers auraient mis en échec une tentative d’incendie criminel à la prison de Kimironko.

S’agissant particulièrement de la prison de Rubavu, des informations concordantes font état de très graves dysfonctionnements dans le dispositif de secours au moment des faits. En effet, l’accès au foyer d’incendie aurait été rendu difficile par l’absence de certains responsables au moment des faits. Coïncidence ou pas, seule une enquête indépendante peut faire toute la lumière.

Par ailleurs, l’imposant dispositif de sécurité entourant les blessés à l’hôpital de Gisenyi, tout comme les manœuvres d’intimidation contre quiconque ose exprimer de l’intérêt sur le bilan de cet incendie, rendent encore plus suspectes les circonstances de ce sinistre. Nous apprenons également que les transferts de prisonniers de la prison de Muhanga vers d’autres prisons se seraient accompagné de mauvais traitements. C’est le cas des prisonniers transférés à Mpanga dont certains auraient été placés au cachot à quelques jours de leur arrivée sur place. Est-ce pour les forcer au silence ?

Les FDU-Inkingi demandent que toute la lumière soit faite sur le suspect arrêté à Kimironko, après avoir bouté volontairement le feu à une section de la prison. Toute opacité dans la gestion de l’information concernant ces graves actes n’auront d’autres buts que de renforcer les craintes des citoyens, principalement la population carcérale, qui craint de nouveaux incidents.

Pour les FDU-Inkingi
Dr. Mwiseneza Emmanuel
Commissaire à l’Information et à la Communication

FDU-CC-INCENDIES-07-23-14 (FRA)