La République du Burundi a exprimé sa surprise et son rejet face aux accusations qu’elle juge infondées, émanant du gouvernement rwandais à l’encontre de son président, Evariste Ndayishimiye. Ces déclarations ont été faites en réponse à un communiqué publié par le Rwanda le lundi, accusant le président Ndayishimiye d’utiliser des propos incendiaires, divisionnistes et contraires aux principes de l’Union Africaine.
Le mardi, le gouvernement burundais a publié une réplique, qualifiant les accusations rwandaises de basées sur de fausses informations, et attribuant ces dernières à des actions de propagande menées par le Rwanda. Le communiqué burundais insiste sur le fait que ces accusations déforment les propos réels du président Ndayishimiye, notamment concernant sa gestion des questions de jeunesse, de paix et de sécurité en tant que figure de proue de l’Union Africaine dans ces domaines.
Le Burundi souligne l’initiative de son président de promouvoir des dialogues centrés sur le développement des jeunes en Afrique, notamment en réagissant aux inquiétudes soulevées par l’absence annoncée de la jeunesse rwandaise à de telles rencontres régionales. L’objectif étant de ne marginaliser aucun groupe dans ces échanges.
Par ailleurs, le Burundi accuse le Rwanda de mener une campagne de désinformation visant à détourner l’attention de la communauté internationale et rwandaise des vrais problèmes entre les deux nations. Le communiqué burundais réaffirme sa politique de non-ingérence dans les affaires internes des autres pays et exprime son regret face au manque de coopération du Rwanda, notamment en ce qui concerne l’extradition des personnes impliquées dans la tentative de coup d’État de 2015, associées au groupe RED Tabara, qualifié de terroriste par le Burundi.
Le Burundi rappelle également les actes de violence attribués à RED Tabara, y compris des attentats à la grenade et des attaques contre des civils innocents, soulignant l’implication présumée du Rwanda dans le soutien à ce groupe.
En conclusion, le gouvernement burundais réitère son appel à une résolution pacifique des différends et réaffirme son engagement envers la sécurité et la stabilité régionales, tout en attendant la coopération du Rwanda pour l’extradition des responsables du coup d’État de 2015.