La genèse d’antagonisme entre Rwandais et Congolais

Depuis des décennies voire des siècles, les Rwandais et les Congolais avaient toujours vécu en paix. L’Est du Congo précolonial ne fut pas une zone intense de traite d’esclaves car le Rwanda avait essayé de barrer la route à des  trafiquants arabes d’esclaves qui venaient de la côte de l’Est africain.

Les rwandais qu’on embrigada depuis les années 1940/1950 pour aller travailler dans les mines du Katanga avec l’Union Minière du Haut Katanga, malgré que leurs activités ressemblaient à  du travail forcé, ils entretinrent toujours des relations amicales avec les congolais. L’histoire du Congo a eu des  périodes dures et critiques, qui pouvaient dégénérer en crises graves et tragiques. Quand notre peuple se battait pour l’indépendance, on connait comment nos héros comme Patrice Lumumba en paya le prix quand il fut assassiné et la situation créée par les positions de personnes comme Moïse Tshombe ont failli nous mener vers une guerre civile qui risquait de se terminer en catastrophe. Aucun rwandais ne fut mêlé à ces chicanes et confrontations. Quand Mobutu prit le pouvoir, et le Rwanda sous le régime de Kayibanda 1962/1973 et de Habyarimana 1973/1994, seule la paix régnait entre nos deux pays.

Avec la création de la CEPGL en 1976, les frontières  devinrent pratiquement ouvertes. Les citoyens d’un pays voyageaient dans l’autre pays comme s’ils allaient dans leurs propres pays.  C’est depuis que le FPR a pris  le pouvoir que la situation s’est détériorée.

Alors que, quand  le Rwanda déversa des millions de ses citoyens sur notre territoire en 1994, les congolais récurent  ces refugiés comme des frères. Pourtant invraisemblable mais vrai, cela n’empêcha pas le Rwanda dirigé par le  FPR avec son allié l’Ouganda de Museveni,  en 1996 d’envahir le Congo/Zaïre, prétendant vouloir faire rentrer les refugiés. Ils  chassèrent du pouvoir le Maréchal Mobutu et on connait maintenant les résultats de cette horrible invasion : entre 4 et 7 millions de victimes suivant le DRC/Mapping Report des Nations Unies. Parmi ces victimes entre 500 milles et un million seraient des rwandais hutus.

Quand le volcan Nyiragongo entra en éruption en 2002, certains congolais habitant dans les environs de Goma tentèrent de se réfugier  au Rwanda à Gisenyi et malgré la volonté de la population de les accueillir, les autorités, plutôt tentèrent de les en empêcher et ne furent aucun effort pour les assister. Depuis des décennies, les habitants de Goma et Gisenyi se considéraient come les habitants d’une même ville.

Mais depuis que les faux  mouvements de libération (CNDP, M23), tous outils des nouveaux dirigeants rwandais du FPR, ravagent le Kivu pour permettre son pillage de minerais dont le Coltan, les incidents ont commencé visant des pauvres civils innocents.

Déjà en 2009, 50 réfugiés HUTU sont massacrés lors d’une attaque du camp de Shalio.

En 2012, les Mayi-Mayi massacrèrent plusieurs refugiés dans la forêt de Kabare-Kabingo parmi les victimes, il y a Mrs Kabare Kabingo, Kabanda Samuel, Nyandwi, Uwizeyimana, Mlle Ingabire, une fillette et laissèrent sur le terrain plusieurs blessés.

En 2012, le M23 qui occupait Goma, viola les filles, pilla les foyers et vola les biens de simples citoyens.

En 2013, ce fut le cas aussi d’une tentative d’assassinat qui eut lieu dernièrement envers une étudiante venue chercher ses certificats ; Mlle Bora Mukeshimana, qui a étudié plusieurs années à Goma a failli se faire poignarder par une personne dont les indices lient au M-23. Cela serait lié à ses relations avec ses oncles (Hategekimana J.D et Muhamyankaka D.B) actuellement refugiés à l’étranger.

D’autres incidents incompréhensibles nous ont été reportés dans des coins reculés de Kindu et Shabunda, des événements incroyables, il y a quelques années. Après les fausses rebellions, on s’attaque à de simples citoyens.

Congolais et Rwandais, nous sommes des frères. Nous devons vivre en paix, collaborer à bâtir un futur commun, une communauté commune. Il faut éviter un dérapage. Notre ennemi est celui qui nous pousse à nous entretuer. Notre avenir ne sera bâti par les guerriers et leurs glaives, mais par notre décision ferme à nous entraider, à marcher ensemble main dans la main en visant un avenir pacifique et un progrès commun pour tous nos compatriotes.

Freeman RUTANA