Communiqué de presse n° 017/ 2019/11/26
Dans la nuit du 25 au 26 novembre 2019, les FARDC (Forces Armées de la RDC) conjointement avec les militaires rwandais sous uniforme de l’armée congolaise, ont attaqué et détruit le camp des réfugiés rwandais dans le territoire de Kalehe au Sud Kivu. Le Mouvement Rwandais pour le Changement Démocratique (ci-après MRCD-Ubumwe) avait pourtant alerté la communauté internationale de l’imminence de ces attaques vu l’encerclement de ce camp depuis le 13/11/2019 par les membres des RDF (Rwandese Defence Forces) déguisés en soldats congolais.
Nous dénonçons le silence et la passivité de la communauté internationale devant ces massacres contre les rescapés du génocide perpétré au Congo par ces mêmes troupes du Général Paul KAGAME en 1996-1998 comme cela ressort du Rapport Mapping de l’ONU :
(https://www.ohchr.org/Documents/Countries/CD/DRC_MAPPING_REPORT_FINAL_FR.pdf).
Ces massacres des réfugiés sont commis dans l’indifférence de la force onusienne MONUSCO présente depuis 1999 en RDC. Le MRCD rapelle également que la MONUSCO compte plusieurs militaires non loin de ce camp des réfugiés attaqués.
Nous demandons à la communauté internationale de prendre ses responsabilités en portant secours à ces réfugiés en danger pourtant connus et reconnus aussi bien par l’Etat congolais que par l’UNHCR comme rappelé dans notre précédent Communiqué de presse n° 016/ 2019/11/14 (https://mrcdubumwe.org/communique-de-presse-n-016-2019-11-14/ ), en condamnant la récidive de ces massacres et en exigeant l’arrêt immédiat de l’agression et le retrait des soldats rwandais en RDC pour les empêcher de poursuivre ces crimes.
Fait à Bruxelles, ce 26/11/2019
Pour le MRCD-Ubumwe, le Collège des Présidents :
Wilson IRATEGEKA, Président en exercice
Paul RUSESABAGINA, Vice-Président
Kassim BUTOYI, Vice-Président
Faustin TWAGIRAMUNGU, Vice-Président et Porte-Parole
Je remercie le Vice-Président du MRCD-Ubumwe, Twagiramungu Faustin, pour cette triste information. Il est la Voix des Sans Voix.
Les groupes armées et criminels dits ADF, égorgent comme des moutons sans maître les femmes, enfants et hommes congolais et violent des femmes et jeunes filles congolaises du Nord du Kivu, le tout au vu et au su des soldats de l’armée de la RDC et ceux de la MONUSCO.
Les réfugiés rwandais qui vivent dans les conditions quasi- infra-animales en RDC sont majoritairement des enfants de la première et deuxième génération c’est-à-dire qui sont arrivés dans ce pays à l’âge de moins cinq ans et qui ont eu ensuite des enfants. Ces enfants constituent le gros bataillon des éléments des FDLR. Les éléments historiques de celles-ci, en raison de leur âge, ne sont pas opérationnels. Il s’ensuit que ces réfugiés rwandais ne constituent nullement une menace pour la sécurité des Congolais et/ou de la RDC.
Les éléments des FDLR ont versé leur sang lors de la guerre de l’Ouganda-Rwanda-Burundi contre la RDC pour défendre les Congolais. Kabila, Joseph, alors chef d’Etat-major de l’armée de la RDC allait être capturé par les éléments des forces spéciales de l’armée de Kagame et devant ces derniers, les soldatesques de l’armée congolaise ont fui comme des rats et jeté leurs matériels à savoir les armes, il a été sauvé par les éléments des FDRL. Les éléments des FDLR ont apporté significativement au maintient et à l’existence du régime Kabila. De son vivant, Kabila Laurent Désiré l’a reconnu et a exprimé sa gratitude à l’égard des FDLR. Kabila Joseph, ancien soldat de l’armée de Kagame et neveu de James Kabarebe (ex-chef d’Etat major de l’armée congolaise, anciennement ministre de la défense du gouvernement Kagame et actuellement conseiller spécial de Kagame) s’est illustré par son ingratitude à l’endroit de ceux à qui il doit sa vie et son pouvoir. En effet, sur son ordre, les soldats de son pays se sont joints aux soldats de Kagame pour détruire les cabanes des réfugiés rwandais et les massacrer impitoyablement sans distinction d’âge et de sexe. Les survivants en particulier les enfants et les personnes âgées et malades ont conséquemment été réduits à l’échelle infra-animale et exposés à la mort par les bourreaux des leurs. Ce fait est de notoriété publique.
Face aux éléments des ADF, les soldatesques congolais ont fui comme des rats devant le feu et abandonné leurs matériels de guerre. Avec les soldats de l’armée de Kagame en uniforme de l’armée congolaise, ils se sont, une fois de plus, minablement et impitoyablement acharnés sur les femmes et les enfants réfugiés rwandais à Kirehe au sud du Kivu
Incapables d’assurer la sécurité des Congolais du Kivu, par leur méfait contre ces réfugiés rwandais sans défense, ils voulaient prétendument prouver qu’ils sont courageux et assurent la sécurité des Congolais.
Ce n’est pas la première fois que les soldats de l’armée de Kagame en uniformes de l’armée congolaise et les soldats congolais commettent un tel méfait.
Il convient de rappeler que sur ordre de Kabila Joseph, alors président de la RDC et commandant en chef de l’armée de ce pays (qui doit sa vie et son pouvoir aux éléments des FDLR), après avoir violé les femmes et les petites filles de moins dix ans, les mêmes soldatesques congolais appuyés par les soldats de la MONUSCO ont achevé les victimes avec des baïonnettes. Les survivants sont morts de blessures, de maladies, de soif et de faim. Le HCR et les diverses organisations dites de défense des droits de l’homme dont la FIDH, Amnesty International en l’occurrence ont été informées de ces crimes abominables par les associations opérant à l’intérieur du Rwanda. La réaction de celles-ci fut le silence de tombeau. Le cri d’alarme lancé par ces réfugiés au Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki Moon, a été purement et simplement ignoré. Pour celui-ci et ces organisations dites de défense des droits de l’homme, ces réfugiés Hutu rwandais n’appartiennent pas à l’humanité. Par conséquent, ils ne méritent aucune compassion même la plus élémentaire et encore moins la justice ou protection de la part du HCR. Par contre les Congolais du Kivu qui ont fui la guerre qui a ravagé cette province et sont ici au Rwanda sont reconnus par l’ONU via le HCR comme réfugiés et bénéficie de la protection prévue par le droit international à savoir la Convention de Genève sur les Réfugiés, alors qu’il y a la paix sur le reste du territoire congolais et que le régime politique congolais ne constituent pas une menace à l’endroit de ces Congolais. Il en est de mêmes des Burundais qui ont fui les crimes commis à leur endroit dans leur pays non pas par le gouvernement mais par les escadrons de la mort formés, armés, nourris et logés par Kagame, Président du Rwanda.
Pour le Secrétaire Général de l’ONU, le Haut Commissaire du HCR, Filippo Grandi et Mme Michelle Bachelet, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, ces réfugiés rwandais, femmes, enfants et hommes majoritairement nés en RDC dans les camps qui ont été ensuite détruits par les soldats de l’armée de Kagame en uniforme de l’armée congolaise avec l’accord du Président congolais actuel Tshisekedi Félix sont exclus des dispositions de la Convention de Genève sur les réfugiés.
Au regard de leurs agissement s contre ces réfugiés rwandais, leur traitement par les soldats de l’armée de Kagame et ceux de l’armée congolaise comme des choses sans maître est justifié.
La question posée ici est de savoir si le Secrétaire Général de l’ONU actuel écoutera positivement le crie d’alarmes lancé par Twagiramungu ou si ce cri de celui-ci sera opérant. Kagame a dit que tous les hutu sont génétiquement génocidaires, qu’ils encore nombreux dans le pays et qu’il regrette de n’avoir pas achevé le travail. Par conséquent, ces massacres des réfugiés en RDC sont la correction de l’erreur qu’il a commise. Quant aux soldats congolais, il n’y a rien de surprenant car certains officiers de l’armée congolaise sont, par le jeu de corruption, complices ou co-auteurs des crimes commis par les éléments des ADF contre les Congolais dont ils sont sensés de protéger. Les ADF s’alimentant en armes via les soldats congolais en l’occurrence les officiers. Pour eux, les morts engagement, honneur et dignité sont des mots dépourvus de sens. Il faudra plusieurs générations pour que les soldats congolais puissent intégrer effectivement ces mots.