Le 8 mars 2024, un verdict significatif a été prononcé par le Tribunal Supérieur de Nyarugenge, situé dans la capitale rwandaise, Kigali. Denis Kazungu, l’accusé, a été condamné à une peine de prison à vie, après avoir été reconnu coupable des dix chefs d’accusation qui pesaient contre lui, notamment de meurtres délibérés et de viols.
Durant le procès, Kazungu a avoué avoir ôté la vie à douze jeunes femmes et à un jeune homme, avant de dissimuler leurs corps dans une fosse qu’il avait creusée dans sa résidence de Kanombe, un quartier de Kigali. Le jugement a été rendu en l’absence de Kazungu et de tout autre partie concernée dans la salle d’audience, soulignant la gravité des crimes commis.
Les crimes pour lesquels Kazungu a été jugé comprenaient le meurtre, le viol, la torture, le vol précédant le meurtre, parmi d’autres. Les enquêtes ont révélé que ces actes horribles ont été perpétrés entre 2022 et 2023, Kazungu utilisant divers stratagèmes pour attirer ses victimes chez lui, sous prétexte de leur vendre un terrain ou de leur proposer un emploi. Une fois sur place, il les menaçait de mort, les immobilisait, les violait, et exigeait une rançon à leurs proches avant de les tuer.
L’enquête a également été appuyée par le témoignage de femmes qui ont réussi à échapper à Kazungu, dont une victime de viol qui a pu s’enfuir. Leur courage a été déterminant dans l’arrestation de Kazungu. Dans un fossé situé dans la cuisine de sa demeure temporaire, les enquêteurs ont découvert les corps de treize victimes, douze femmes et un homme.
Lors de sa condamnation, le tribunal a également ordonné à Kazungu de verser plus de 25 millions de francs rwandais en dommages et intérêts à certaines des familles des victimes, bien que les réclamations totales dépassent les 100 millions. La plus grande indemnisation accordée s’élevait à 12 millions de francs rwandais.
Denis Kazungu, 34 ans, a exprimé ses regrets en cour, déclarant ne pas comprendre ce qui l’a poussé à commettre ces actes. Son avocat, Me Murangwa Faustin, a annoncé leur intention de faire appel de la sentence, arguant que la peine est disproportionnée compte tenu de l’aveu des faits et de la coopération de Kazungu avec la justice.
