La Position des Wazalendo face aux Accusations de l’Armée Ougandaise »

Dans un communiqué daté du 17 février 2024, émanant de Rutshuru, les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP-RDC), également connus sous le nom de Wazalendo, ont exprimé leur réaction face aux allégations de l’armée ougandaise UPDF, contenues dans leur communiqué num UPDF/INFO/C23. Ce document met en lumière plusieurs points cruciaux concernant la situation géopolitique complexe dans la région des Grands Lacs, en particulier entre la République Démocratique du Congo (RDC), l’Ouganda et le Rwanda.

Premièrement, les VDP-RDC se distancient clairement des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR), insistant sur le fait qu’ils constituent une entité distincte, focalisée sur la résistance congolaise. Cette clarification intervient en réponse à une assimilation qu’ils jugent non seulement inexacte mais également réductrice, voire diffamatoire, de la part de l’armée ougandaise, qui, selon eux, vise à déformer leur image et leurs objectifs.

Le communiqué souligne également la présence avérée de troupes ougandaises sur le territoire congolais, aux côtés de forces rwandaises, sous l’égide du groupe armé M23. Cette affirmation est appuyée par des événements spécifiques, tels que la prise de Bunagana le 13 juin 2022, réalisée grâce à une collaboration entre les forces UPDF et RDF, marquant une ingérence militaire directe dans les affaires internes de la RDC.

Les VDP-RDC mentionnent également les tentatives de l’Ouganda de rallier certains de leurs chefs à un plan de balkanisation de la RDC, une stratégie qui aurait été discutée lors de réunions organisées entre 2020 et 2021. Ces allégations sont étayées par des références à des accords signés sous de faux prétextes, des attaques coordonnées depuis l’Ouganda par des figures telles que Bertrand BISIMWA et MAKENGA, et une militarisation accrue dans la région, sous couvert d’interventions de l’East African Community (EAC).

Le document met en garde contre une stratégie d’encerclement et de déstabilisation de la RDC, orchestrée non seulement par l’Ouganda et le Rwanda mais aussi par d’autres acteurs régionaux, visant à fragmenter le pays en entités plus petites et plus facilement contrôlables. Cette stratégie inclurait l’exploitation de tensions ethniques, la planification de violences ciblées, et même la préparation de massacres de populations spécifiques pour justifier des interventions militaires étrangères.