Goma : Bombardement de l’aéroport international

Dans la nuit du vendredi au samedi 17 février 2024, l’aéroport international de Goma a été la cible d’un bombardement survenu à 2 heures du matin. D’après des témoignages recueillis sur place, au moins deux engins explosifs ont été largués sur le site, entraînant des dégâts matériels. À ce stade, aucune déclaration officielle n’a été faite par les autorités concernées.

Cependant, des informations provenant de sources diverses suggèrent que ces attaques pourraient avoir été orchestrées depuis Kibumba, une zone où les forces rebelles du M23 et des éléments de l’armée rwandaise sont soupçonnés d’avoir déployé des armements à longue portée. Cette région est actuellement le théâtre d’une escalade des hostilités, mettant en lumière les tensions persistantes dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC).

La situation sécuritaire dans l’est de la RDC est au centre des préoccupations régionales, comme en témoigne le mini-sommet qui se tient à Addis-Abeba depuis le vendredi 16 février, réunissant des dirigeants de la région, dont Félix Tshisekedi du Congo et Paul Kagame du Rwanda. Les discussions visent à trouver une réponse concertée aux défis sécuritaires qui pèsent sur la région, notamment autour de Goma.

Malgré cet incident, le fonctionnement de l’aéroport de Goma n’a pas été interrompu. Un journaliste local rapporte que le trafic aérien a repris son cours normal dès le matin du samedi, avec des vols internationaux et domestiques atterrissant et décollant sans perturbation notable.

Des analystes estiment que ces attaques pourraient représenter une stratégie de la part du M23 et du Rwanda pour exercer une pression sur le gouvernement congolais et la communauté internationale. L’objectif serait de se positionner favorablement dans des eventuelles négociations et les dialogues en cours, d’autant plus que le Rwanda est directement impliqué dans les pourparlers, joue un rôle de soutien diplomatique au M23. Cette manœuvre s’inscrit dans un contexte où la diplomatie et les actions militaires sont étroitement liées, reflétant la complexité des enjeux politiques et sécuritaires de la région.