L’ascension de Muhoozi Kainerugaba : Entre Ambitions Politiques et Stratégies Militaires en Ouganda

En Ouganda, une série de mouvements stratégiques au sein du gouvernement et des forces armées suscite de larges spéculations sur l’avenir politique du pays. Dans une décision surprenante annoncée par l’UBC, le média d’État, dans la nuit du [insérer la date exacte de l’événement], le Président Yoweri Museveni a nommé son fils, le Général Muhoozi Kainerugaba, comme le nouveau chef des forces armées ougandaises. Cette nomination succède au repositionnement de l’ancien chef d’état-major, le Général Wilson Mbadi, désormais Secrétaire d’État au Commerce au sein du ministère du Commerce et des Coopératives.

Le Général Muhoozi, qui célèbrera son 50ème anniversaire le mois prochain, avait précédemment quitté ses fonctions militaires en octobre 2022 lorsque son père l’avait écarté de son poste de commandant des forces terrestres. Depuis l’année dernière, il a manifesté un intérêt croissant pour la politique, multipliant les apparitions publiques dans diverses régions de l’Ouganda. Ces activités ont été interprétées par beaucoup comme une campagne électorale précoce, Muhoozi ayant même déclaré à deux reprises sur Twitter son intention de se présenter aux élections de 2026 pour succéder à son père, bien qu’il ait supprimé ces publications quelques heures plus tard.

La récente tournée de Muhoozi dans les villes et villages ougandais, culminant par une visite très médiatisée à Masaka le week-end dernier, où il a été chaudement accueilli par la foule clamant son soutien pour 2026, suggère une tentative de renforcer sa base électorale. Sa nomination comme chef des forces armées pourrait être perçue comme une stratégie pour le retirer du terrain politique, bien que les véritables intentions restent floues.

La position du Président Museveni, au pouvoir depuis 38 ans, concernant la succession de son fils demeure incertaine. À ce jour, il n’a pas publiquement approuvé la candidature de Muhoozi, et il reste ambigu quant à sa propre candidature pour un septième mandat en 2026, après avoir remporté une sixième mandature en 2021.

L’évolution politique en Ouganda est observée avec intérêt, voire scepticisme, par la communauté internationale et en particulier par le gouvernement rwandais, avec lequel les relations restent tendues. La montée de Muhoozi Kainerugaba pourrait signifier un changement de dynamique dans la région, impactant non seulement l’équilibre politique intérieur de l’Ouganda mais aussi ses relations avec ses voisins, notamment le Rwanda. Le silence stratégique du Président Museveni sur la succession et l’avenir politique de son fils continue d’alimenter les spéculations et les débats au sein de la sphère politique ougandaise et au-delà.