Les actes que Paul Kagame a posés et pose encore au Rwanda mais qui sont inadmissibles et impensables ailleurs

Ce billet est le premier d’une série d’articles dont nous présentons les grandes lignes dans la présente publication introductive.

Introduction

Le Général Paul Kagame, un ancien Major tutsi dans l’Armée de l’Ouganda, s’est emparé du Rwanda en 1994 et en est depuis le Maître absolu. Ce fut après quatre ans de guerre meurtrière et qui s’est achevée en apothéose d’un “genocide” déclenché par le même Paul Kagame le 06 avril 1994 avec l’assassinat de deux Chefs d’états hutu, celui du Rwanda Juvénal Habyarimana et celui du Burundi Cyprien Ntaryamira.

La Communauté Internationale, entendez par là les puissances occidentales ainsi que les organisations internationales qui sont leurs émanations (ONU, FMI, Banque Mondiale, …), comme pour exorciser cette horreur qu’elle avait créée et autorisée à s’abattre sur le Rwanda, a alors donné carte blanche à ce dernier afin qu’il fasse ce qu’il voudrait au Rwanda et même dans la région, et cela en toute impunité de leur part.

Ne comprenant rien de cette tragédie rwandaise, les “élites” des pays du pré-carré français sont admiratifs envers Paul Kagame qui, depuis 1994, est à la tête du pays conquis par les armes venant d’Ouganda et qui a plusieurs fois modifié la Constitution pour se maintenir président à vie alors qu’eux-mêmes, pour un petit 3è mandat, les mêmes puissances montent au créneau pour dénoncer cette dérive.

Dans le même registre, quand Paul Kagame, dans un simulacre d’élections dans lesquelles il choisit lui-même ses challengers (un ou deux illustres inconnus) pour éviter la candidature unique, proclame être élu à 99% des voix, les mêmes puissances le félicitent et l’acclament, alors que dans ces pays francophones, quand on parvient à être réélu au 2è tour avec 57-58%, les mêmes puissances crient aux élections non crédibles et marquées par des irrégularités.

Paul Kagame du Rwanda est aussi admiré pour être parvenu à convaincre ou à imposer à ces puissances de présenter tout ce qu’il fait comme une réussite. Même quand sa population rurale meurt de faim, le bilan de Paul Kagame doit être présenté comme économiquement positif quitte à falsifier les statistiques.

En fait, la question que tous ces dirigeants des pays francophones longtemps et toujours sous le joug français se posent est celle-ci : “Comment Kagame a fait ou fait pour s’imposer de la sorte jusqu’à faire trembler ceux devant qui nous tremblons ?” L’admiration dont jouit Kagame de la part de ses paires de l’Afrique de l’Ouest devient une incompréhension et une horreur quand on passe en revue les actes qu’il se permet de poser depuis sa conquête du Rwanda et qui ne pourraient être posés nulle part ailleurs non seulement en Afrique mais même au Monde entier.

Dans une série d’articles, nous nous proposons de passer en revue certains de ces actes posés par Paul Kagame au Rwanda et dans la région. Ces actes sont de tous ordres et domaines :  politique, social, économique, sécuritaire, diplomatique et judiciaire.

Dans cet article introductif, nous en fournissons l’échantillon et dans la suite, nous développerons chacun de ces actes en les commentant et en démontrant leur caractère criminogène et leur inopérabilité ailleurs.

Echantillon :

1. Transformation des rares campus universitaires en casernes militaires : Nyakinama, Mudende.

2. Permettre aux hommes d’affaires américains comme Bill Clinton et Bill Gates la construction d’un hôpital expérimental dans un coin retiré du pays.

3. Cession pour une durée indéterminée des terres au milliardaire Buffet pour ses expérimentations

4. Agrandissement du Parc National des Volcans en chassant la population des terres de leurs enceintres sur demande d’une multinationale américaine qui doit gérer ce parc

5. Changement et imposition d’une nouvelle langue d’enseignement prenant effet immédiatement sans transition

5. Construction des “villages Potemchine” appartenant à ses officiers et proches mais dont le loyer est hors de portée d’un rwandais moyen; forcer les gens ordinaires à les louer

7. Interdire d’un coup l’importation, la vente et le port des habits de seconde main, les friperies, (isekeni en kinyarwanda) pour donner le monopole du marché de vente des habits au Rwanda à la compagnie dont Kagame et sa femme sont actionnaires majoritaires.

8. Permettre la fondation dans le pays par tout aventurier occidental d’universités sans aucune garantie de leur sérieux académique mais pouvant fermer d’un moment à l’autre sans poursuites

9. Offrir contre payements occultes, l’espace aérien du Rwanda à des sociétés de construction de drones pour mener des essais en vue de leur homologation. Obliger les Rwandais à servir de cobaye (obligation de transport du sang par drone à une distance de 50 km beaucoup plus accessible par véhicule et plus vite).

10. Mener des actions militaires : enlèvements et kidnappings, assassinats ou tentatives d’assassinat… dans les pays comme : Kenya, RDC, Zambie, Afrique du Sud, Mozambique, Burundi, Comores, Belgique, USA, Emirats Arabes Unis, …

11. Raser des quartiers entiers dans la Capitale Kigali et y chasser ses habitants et propriétaires sans aucune indemnisation, sous prétexte de préparer la ville à accueillir un quelconque sommet international : UA, CHOGM, …

12. Rétablissement, par un simple discours public, de la peine de mort qui avait été abolie et qui reste théoriquement abolie par la Constitution, mais qui est appliquée dans les faits et publiquement.

13. Dans un tout petit pays, le plus densément peuplé d’Afrique si pas du Monde (460 habitants au km2), chasser les paysans de leur terre sans les reloger, afin d’y construire des camps de réfugiés devant accueillir les demandeurs d’asile refoulés par certains pays d’Europe ; ces pays versant directement à Paul Kagame des milliers de dollars par tête de réfugié relocalisé au Rwanda. Cas d’Israël, Union Européenne pour la Libye, Danemark, …

D’autres actes de Paul Kagame qui entrent dans cette catégorie pourront nous être proposés et nous les traiteront aussi.

Série à suivre donc avec assiduité.

Bonne lecture.

Emmanuel Neretse