Par Frank Steven Ruta
Le Haut Commissariat des Nations pour les réfugiés (HCR) a des milliers de demandes d’asile en attente de Rwandais fuyant leur pays, selon les données de l’agence, malgré les efforts vigoureux du gouvernement pour mettre fin au statut de réfugié. Ainsi que le souhait déclaré de longue date du FPR au pouvoir de mettre fin aux causes des réfugiés.
À la fin de 2020, le HCR avait des demandes en attente de 16.657 Rwandais dans ses systèmes qui souhaitent rester dans d’autres pays sous la protection de l’ONU, plutôt que de retourner dans leur pays d’origine.
Les demandeurs d’asile dont les affaires sont en instance sont des personnes qui ont demandé une protection internationale et dont les demandes de statut de réfugié n’ont pas encore été déterminées. Le nombre ci-dessus fait référence aux demandeurs dont les demandes individuelles étaient pendantes à la fin de 2020, indépendamment du moment où ces demandes ont pu être déposées.
Sur le total des demandeurs d’asile en attente, 2 364 demandes ont été reçues par le HCR pour la seule année 2020. (Voir les détails dans le tableau ci-dessous)
Les données de l’ONU : Demande d’asile par les Rwandais (2020)
En plus du total de demandeurs d’asile ci-dessus, l’agence des Nations Unies a dans sa base de données 23 776 autres Rwandais qu’elle décrit comme « relevant de la compétence du HCR ».
Il s’agirait d’individus qui n’appartiennent pas nécessairement directement aux catégories de réfugiés ou de demandeurs d’asile, mais dont l’ONU affirme avoir « étendu ses services de protection et/ou d’assistance, sur la base de motifs humanitaires ou autres ».
Le nombre de personnes enregistrées auprès de l’ONU en tant que réfugiés rwandais dans différents pays s’élevait à 245 800 à la fin de 2020.
Quelle est la différence entre un demandeur d’asile et un réfugié ? Un demandeur d’asile est défini comme une personne qui sollicite une protection internationale mais dont la demande de statut de réfugié n’a pas encore été déterminée par le système des Nations Unies. En revanche, un réfugié est une personne qui a été reconnue comme réfugié en vertu de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés.
Six mois après avoir occupé le siège du Conseil de sécurité de l’ONU en 2013, le gouvernement rwandais a réussi à convaincre l’ONU d’accepter de retirer le statut de réfugié aux Rwandais parce que, selon les termes du gouvernement et de l’ONU, « ils n’avaient aucune raison de quitter leur pays ». . Le processus était au point mort depuis des années.
Grâce à un lobbying international intense, le processus a abouti à l’activation de la clause de cessation sur les réfugiés rwandais. Au milieu de l’opposition féroce principalement des pays d’Afrique australe qui comptent des dizaines de milliers de réfugiés rwandais, la date limite d’activation a été avancée à plusieurs reprises, jusqu’au 31 décembre 2017. L’agence des Nations Unies pour les réfugiés a déclaré une clause de cessation sur les Rwandais qui ont quitté le pays de 1959 à 1998.
Situation de 2017, selon les données de l’ONU
L’article 1C de la Convention de Genève stipule que lorsque les conditions qui avaient poussé les réfugiés à quitter leur pays d’origine cessent d’exister, comme une guerre civile et un conflit armé, leur statut de réfugié leur sera retiré. C’est ce qu’on appelle la « clause de cessation ». Elle est également prévue par la Convention de 1951 sur les réfugiés.
Les réfugiés rwandais ont eu trois options : (1) le rapatriement volontaire, (2) l’invocation du statut de réfugié et l’intégration sur place dans le pays d’accueil, et (3) la demande individuelle de statut de réfugié avec des raisons convaincantes.
À la fin de 2017, lorsque la clause de cessation est entrée en vigueur, l’ONU comptait 244 786 réfugiés et demandeurs d’asile rwandais, dont plus de 80 % se trouvaient en RD Congo.
Cependant, les chiffres actuels de l’ONU montrent que l’agence compte 287.175 Rwandais dans ses livres.
Cela signifie qu’au cours d’une période de trois ans (2018-2020), quelque 42 389 Rwandais ont été ajoutés à la base de données de l’ONU, y compris ceux qui sont soit des réfugiés, en quête de protection internationale, soit sous la garde de l’ONU.
Les demandes d’asile étant un processus hautement confidentiel, le HCR ne publie pas d’autres détails en dehors des chiffres, sur lesquels nous nous basons ici.