Le Procès de Kazungu Denis: Aveux et Demandes de Pardon pour une Série de Meurtres au Rwanda

Kigali, 09/02/2024- L’affaire de Kazungu Denis, accusé d’avoir tué 13 personnes, principalement de jeunes femmes, a débuté son procès à Kigali, où l’accusé a plaidé coupable tout en demandant pardon pour ses actes. Arrêté en septembre dernier, Kazungu a été trouvé responsable de l’enterrement de ses victimes dans une fosse creusée dans la cuisine de son logement à Kanombe, Kigali. Cette affaire a suscité une grande attention au Rwanda et à l’international, augmentant ainsi les mesures de sécurité autour du tribunal le jour du procès.

Représenté par Me Faustin Bismarck Murangwa, Kazungu fait face à dix chefs d’accusation, incluant meurtre, viol, torture, et vol précédant le meurtre de ses victimes entre 2022 et 2023. Il aurait attiré ses victimes en leur promettant des emplois ou des opportunités d’affaires avant de les menacer, les violer, et finalement les tuer. Quelques survivantes ont pu fournir des témoignages cruciaux menant à son arrestation. La découverte de 13 corps dans une fosse à son domicile a révélé l’ampleur de ses crimes, bien que Kazungu admette ne pas se souvenir de tous ses actes.

Devant le tribunal, Kazungu, 34 ans, a avoué ses crimes, s’effondrant en larmes et affirmant avoir agi seul, sans motivation apparente telles que la pauvreté. Malgré des allégations antérieures d’avoir été motivé par une transmission intentionnelle du VIH par une femme, des tests ont prouvé qu’il n’était pas infecté par le virus.

Sept victimes, dont trois femmes, ont réclamé des dommages et intérêts, avec des demandes allant jusqu’à cent millions de francs rwandais. L’accusation a requis la peine de prison à vie et une amende de dix millions de francs rwandais pour Kazungu, qui a demandé une réduction de peine en renouvelant ses excuses, particulièrement aux familles des victimes. Le verdict est attendu pour le 8 mars.

Il est à noter que Kazungu a été élevé par le Colonel Jackson Rwahama Mutabazi, un ancien haut gradé de l’armée rwandaise, et qu’il a été accusé d’avoir brandi une arme à feu à l’école dans sa jeunesse. Des spéculations existent sur une possible protection de Kazungu par des individus influents, malgré les graves accusations portées contre lui. Cela soulève des questions sur ses connexions possibles avec des réseaux criminels ou des agences de renseignement, bien qu’aucune preuve concrète ne soit fournie à ce jour.