Luanda, 27 février 2024- Le Président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, est à Luanda, en Angola. Invité par son homologue angolais, João Lourenço, cette visite s’inscrit dans un contexte de tensions régionales et de recherche de paix durable selon le compte X de la Présidence Congolaise.
Cette rencontre fait suite à un mini-sommet crucial tenu le 18 février à Addis-Abeba, Éthiopie, en marge de la 37ème session ordinaire des Chefs d’État et de gouvernement de l’Union Africaine. L’initiative, portée par João Lourenço en tant que médiateur de l’Union sur la crise entre la RDC et le Rwanda, vise à renforcer la sécurité dans l’Est de la RDC, une zone longtemps meurtrie par les conflits.
Les discussions entre les Présidents Tshisekedi et Lourenço, qui se déroulent à huis clos au Palais présidentiel de Luanda, n’ont pas été précédées ni suivies de déclarations publiques. Cette discrétion souligne la délicatesse des sujets abordés et l’importance des enjeux pour la région.
Lors du mini-sommet d’Addis-Abeba, João Lourenço avait exprimé le désir d’organiser une rencontre directe entre Félix Tshisekedi et le Président rwandais, soulignant l’urgence de trouver une résolution pacifique au conflit. Cependant, la condition posée par le Président Tshisekedi pour une telle rencontre reste ferme : le retrait immédiat des troupes rwandaises du territoire congolais, l’arrêt des hostilités, et le cantonnement des groupes armés, notamment le M23, accusés de déstabiliser la région.
La délégation congolaise à Luanda, menée par Félix Tshisekedi, inclut des figures clés du gouvernement telles que les vice-premiers ministres de la Défense, Jean-Pierre Bemba, des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, le ministre d’État Antipas Mbusa Nyamwisi, et son Haut Représentant, Serge Tshibangu. Cette composition témoigne de l’importance de l’entrevue pour la RDC.
La rencontre de Luanda s’inscrit dans un effort continu de médiation et de diplomatie pour résoudre les tensions régionales en Afrique centrale. Elle reflète la volonté des dirigeants africains de prendre en main la sécurité et la stabilité de leur région, dans l’espoir de parvenir à une paix durable et respectueuse de la souveraineté des nations.