Le projet controversé du gouvernement britannique visant à transférer les demandeurs d’asile du Royaume-Uni au Rwanda continue de susciter un débat intense. L’initiative, proposée par le Premier ministre britannique Rishi Sunak, se heurte à une résistance significative, notamment de la part de la Chambre des Lords du Royaume-Uni, qui a récemment exprimé des préoccupations majeures quant à la protection des droits des demandeurs d’asile concernés.
Ce programme, ciblant les individus arrivant par petites embarcations dans le sud de l’Angleterre, envisage leur réinstallation au Rwanda. Cependant, aucune réalisation concrète n’a encore vu le jour, en grande partie à cause des obstacles juridiques qui persistent.
Dans une tentative de contournement des défis légaux susceptibles d’entraver le projet, le gouvernement de Sunak envisage de faire adopter une législation par le Parlement britannique. Cette loi vise à empêcher toute remise en question judiciaire de la décision de considérer le Rwanda comme une destination sûre pour les demandeurs d’asile.
La Chambre des Lords a plaidé pour des amendements garantissant que les transferts ne s’opéreront qu’après la mise en place d’accords légaux assurant la protection des demandeurs d’asile au Rwanda. Ces amendements stipulent également que le Rwanda doit être prouvé comme étant un pays sûr capable d’accueillir les demandeurs d’asile, en conformité avec les exigences légales internationales et nationales.
Le Premier ministre Sunak a exprimé son désir de voir les transferts commencer dans les prochains mois, avant les élections prévues plus tard cette année, dans le but de tenir ses promesses électorales de mettre fin à l’arrivée de petites embarcations sur le sol britannique. Cette année, plus de 2,500 personnes ont atteint le Royaume-Uni par cette voie.
La tragédie a également marqué ce débat, avec la récente noyade d’une jeune fille de sept ans tentant de rejoindre le Royaume-Uni depuis la France, soulignant les risques mortels encourus par les migrants.
Le coût financier de ce projet n’est pas négligeable. Le bureau de contrôle budgétaire du gouvernement britannique a estimé que le transfert des 300 premiers migrants coûterait environ 762 millions de dollars américains, une somme qui soulève des questions sur l’efficacité et l’humanité de cette approche.