Ce mercredi 6 mars, dès l’aube, le territoire de Masisi, situé dans la province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo (RDC), a été le théâtre d’affrontements violents. Le groupe armé M23, soutenu par les Forces de Défense Rwandaises (RDF), s’est confronté aux combattants Wazalendo, alliés aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Ces derniers ont notamment réussi à reprendre le contrôle du village de Kituva, situé à moins de 5 km du village de Shasha, sur la route reliant Sake à Shasha et Bweremana, dans le groupement de Mupfunyi Shanga.
Parallèlement, dans le territoire de Rutshuru, les forces du M23 et du RDF ont étendu leur contrôle après avoir pris les cités de Nyanzale, Kirima, et Kashalira, s’emparant également de la localité de Kikuku et du village de Kibungu, situés à moins de 7 km de Kibilizi. Les combats se rapprochent désormais de la localité de Bwalanda et du village de SOMIKIVU.
Les réseaux sociaux pro-M23 relayent que le général Sultani Makenga, présenté comme le chef militaire du M23 et ancien sous-officier au sein des RDF, serait originaire de Nyanzale, ce qui ajoute une dimension personnelle au conflit.
Le même jour, la ville de Sake a été visée par des attaques au moyen de deux bombes, suscitant l’alarme parmi la population locale.
En réponse à ces développements, les services de sécurité congolais ont arrêté plusieurs personnalités politiques dans la province du Nord-Kivu, suspectées de collusion avec le M23 et le gouvernement rwandais. Une source officielle à Goma indique que ces individus, considérés comme des traîtres à la République, seront prochainement présentés à la nation, conformément aux déclarations d’un haut gradé de l’armée congolaise.
