Je ne fais pas de politique: Monique Mujawamariya

Le blog africanudo.wordpress.com a publié ce 24 septembre 2014 un article intitulé: »Rwandan group RNC engaging Lebanese groups to train terror cell », une affabulation qui prétend que Madame Monique Mujawamariya, basée au Cap town (Afrique du sud) serait membre de l’opposition rwandaise en exil et participerait dans des opérations de formation des cellules terroristes visant à semer la terreur au Rwanda.

Le lendemain, les mêmes mensonges ont été répercutés par un autre blog « news of Rwanda » dans son édition du 25 septembre 2014 sous un titre plus tendancieux « SA based opposition figure recruiting students back home in Rwanda », affirmant sans investigation préalable que je ferais des recrutements d’étudiants au Rwanda dans le but de destabiliser mon pays d’origine.

Cette campagne de haine a été relayée le 28 septembre 2014, sans vérification aucune, par le journal en Kinyarwanda « Rushyashya » publié par Ebenezer Media Group ltd.

Je tiens à porter à la connaissance de tout le monde que cette propagande nocive, délibérée et bien orchestrée, est une pure fabrication visant à ternir mon image et mes activités humanitaires dans le cadre de l’organisation internationale MAFUBO que j’ai crée pour aider les femmes africaines à sortir de l’extrême pauvreté, de l’insécurité et se libérer des violences qu’elles sont obligées de supporter. Présente dans plus de 27 pays, l’action de Mafubo International vise l’accès à un logement décent, la lutte contre les violences conjugales et autres abus contre les femmes dans les milieux urbains, l’accès aux soins appropriés contre les maladies de l’appareil reproductif de la femme et l’égalité des chances pour les jeunes filles par l’éducation ». Je suis la fondatrice de Mafubo, parce que je fais partie de ces individus qui sont conscients des inégalités sociales qui risquent de mener notre civilisation à sa perte totale. L’économie de nos pays se trouve dans les mains de 5% de la population, il y a 15% qui gravitent autour de ces 5% qui s’en sortent tant bien que mal, mais que deviennent les 80% qui restent ? Ils quittent les campagnes qui ne les nourrissent plus et viennent agrandir les bidonvilles qui entourent les villes africaines. Dans ces bidonvilles la misère déshumanise les gens, les violences faites aux femmes y deviennent la norme, les jeunes essaient de s’en sortir mais il n’y a que la porte de la criminalité et de la violence qui leur est ouverte.

Bien que la volonté de nuire reste très visible dans cette publication, l’auteur semble avoir utilisé aussi l’horaire de mes déplacements que j’ai personnellement postés sur ma page facebook. Je viens également de me rendre compte qu’au-delà de vouloir me faire mal, mais surtout de me mettre en difficultés, on a cherché à briser les ailes à toutes les Rwandaises qui ont emboité le pas de mon initiative pour répandre notre culture et en faire un outil international pour bâtir une autonomisation pérenne pour les femmes qui vivent en difficultés.

Par ailleurs, l’auteur affirme que je serais l’objet d’une filature et d’une surveillance minutées au Rwanda et à l’étranger. Ceci montre que l’affabulateur prétend même disposer d’un réseau de filature mafieux dans le but de ternir l’image des personnes ciblées.

Après avoir lu le torchon écrit sur mes déplacements publié par africanudo, j’avais décidé de laisser courir, mais après réflexions, je suis convaincue que la stupidité de la chose mérite d’être commentée pour ceux qui ne connaissent pas les méandres rocambolesques qui caractérisent les relations entre les Rwandais. Je viens de me rendre compte qu’au-delà de vouloir me faire mal, mais surtout de me mettre en difficultés, ils cherchent à briser les ailes à toutes les Rwandaises qui ont emboité le pas de mon initiative pour rependre notre culture et en faire un outil international pour bâtir une autonomisation pérenne pour les femmes qui vivent en difficultés. Ce thème, sur le quel les dirigeants rwandais ont basé leur politique, porté par la culture rwandaise devrait être un élément de fierté pour tous ceux qui aiment le Rwanda, pour tous ceux qui travaillent au rayonnement de ce pays dans le monde. Du Brésil au Japon, de l’Inde au Canada, des USA en Norvège et dans plus de 27 pays en Afrique, des femmes échangent et bâtissent leur avenir en améliorant leur condition de vie sous la bannière Mafubo, nom rwandais issu de notre belle culture. Des Rwandaises partout dans le monde ont rassemblé autour d’elles des femmes de plusieurs pays pour bâtir un monde meilleur au nom de Mafubo et elles font connaitre notre belle culture dans leurs pays respectifs. Je suis la fondatrice de Mafubo, parce que je fais partie de quelques individus qui sont conscients des inégalités sociales qui risquent de mener notre civilisation à sa perte totale. L’économie de nos pays se trouve dans les mains de 5% de la population, il y a 15% qui gravitent autour de ces 5% qui s’en sortent tant bien que mal, mais que deviennent les 80% qui restent ? Ils quittent les campagnes qui ne les nourrissent plus, ils viennent agrandir les bidonvilles qui entourent les villes africaines. Dans ces bidonvilles la misère déshumanise les gens, les violences faites aux femmes y deviennent la norme, les jeunes essaient de s’en sortir mais il n’y a que la porte de la criminalité et de la violence qui leur est ouverte. Celles qui ont emboitée le pas de l’initiative Mafubo sont conscientes de la situation, elles veulent que ça change, elles croient en leur capacité d’être de véritables agents de changement, elles croient en la capacité des femmes qui habitent ces bidonvilles d’être de véritables bâtisseurs d’un développement durable. Les Mafubo sont prêtes à s’impliquer pour que cela soit possible. Mafubo n’a pas d’agenda caché. Nous faisons tout dans la transparence. Voilà l’idée de Mafubo, voilà ce que sont les Mafubo et ce que font les Mafubo, voilà les nouvelles que vous lisez sur nos pages fcbk dans le monde entier ; voilà ce que certains Rwandais veulent détruire.

Je suis profondément attristée de voir que cette belle initiative rwandaise, saluée positivement partout où elle est introduite, risque d’être détruite par des Rwandais. Heureusement que les autorités Rwandaises sont au courant de mes activités que je mène en toute transparence. Je vais au Rwanda au moins 2 fois par an, je rencontre des autorités différentes et autres hauts cadres. Ils ont toujours encouragé nos projets en faveur des femmes démunies. Le 21 aout 2014 j’ai quitté le Rwanda sans aucun problème. Mais pourquoi qui que ça soit a choisi ce moment pour essayer de me briser les ailes ? Je suis une vraie patriote, j’aime mon pays, j’y ai fait tous les grands événements de ma vie, tous mes projets d’avenir sont au Rwanda, pourquoi je comploterais contre le pays dans le quel je me prépare à passer ma retraite et finir mes jours? Je ne fais pas de politique, et je ne suis membre d’aucun parti politique ni au Rwanda ni ailleurs. Je n’ai pas de compte à régler au Rwanda, je vais participer aux initiatives qui peuvent améliorer les conditions de vie des personnes dans le besoin, et je suis prête à travailler avec tous ceux qui oeuvrent dans ce sens, surtout dans mon pays. Ceci est la preuve que je n’ai rien à me reprocher, mais par contre c’est une preuve que les ennemis du Rwanda veulent briser les Rwandais qui réussissent en dehors du pays. Ils ne veulent pas voir prospérer les initiatives dont le Rwanda peut être fier. J’ai rencontré à plusieurs reprises son excellence monsieur le président Paul Kagame et à chaque fois je lui ai parlé de mes activités dans les associations non gouvernementales et mon désir de faire quelque chose pour mes compatriotes. Jusqu’à preuve du contraire, je me juge comme une vraie patriote et je vais le rester.

Depuis cette maladroite attaque je me pose toute sorte de questions pour essayer de comprendre : Est ce que le Rwanda aurait été envahi par cette force ténébreuse qui cherche à opprimer la femme en la maintenant dans la dépendance totale, et en la ramenant dans les traditions obscurantistes pour mieux la contrôler ? Sinon pourquoi s’attaquer à une initiative qui cherche justement à libérer les femmes du joug de l’extrême pauvreté ? Les autorités rwandaises devraient se pencher sur cette problématique avec le sérieux qui se doit.

J’ai également décidé d’envoyer une lettre au RMC (Rwanda Media Commission) pour leur demander d’agir auprès des médias Rwandais qui ont répandu ces âneries, et j’ai espoir qu’ils agiront rapidement.

Fait à Cape Town, ce 29 septembre 2014

Monique Mujawamariya
Mafubo International.