Le choix controversé de Paul Kagame de se rendre à un match de football pendant la période de commémoration du génocide de 1994

Au cours de la première semaine du mois d’avril, dédiée à la commémoration du génocide de 1994 au Rwanda, le président Paul Kagame a suscité des critiques pour avoir assisté à un match de football entre Arsenal, dont il est fervent supporter, et Bayern Munich. Cette rencontre a eu lieu à Londres, où le président rwandais a également eu des entretiens avec le Premier ministre britannique, Rishi Sunak.

Les deux équipes, Arsenal du Royaume-Uni et Bayern Munich d’Allemagne, entretiennent des relations avec le Rwanda dans le cadre de la campagne de promotion touristique « Visit Rwanda ». Malgré cela, la présence de Kagame au stade Emirates pendant cette période de deuil national a été pointée du doigt, surtout que les activités de divertissement sont généralement suspendues au Rwanda durant cette semaine.

Le quotidien britannique The Guardian a rapporté cette affaire, soulignant l’incohérence entre la présence du président à un événement sportif et les directives officielles du Rwanda, qui interdisent les festivités et les compétitions sportives durant la semaine du souvenir. En réponse à ces critiques, un porte-parole du gouvernement rwandais a contesté les affirmations du journal, arguant que les déclarations de la police rwandaise sur le sujet étaient erronées et ne reflétaient pas la politique actuelle du pays.

Le match en question s’est soldé par l’élimination d’Arsenal par Bayern Munich, ce qui n’a pas manqué de provoquer des commentaires de la part du président Kagame sur les réseaux sociaux, où il a exprimé son soutien indéfectible à Arsenal malgré la défaite. Cette déclaration a été suivie d’une manifestation de soutien à Bayern Munich pour son prochain match contre Real Madrid.

La visite du président Kagame à Londres a également été l’occasion de discussions bilatérales sur des sujets tels que l’accord entre le Rwanda et le Royaume-Uni concernant le transfert de migrants et de demandeurs d’asile.