Présidentielle Rwandaise 2024 : Paul Kagame Soumet sa Candidature

Ce vendredi 17 mai 2024, le président Paul Kagame a officiellement soumis sa candidature pour briguer un quatrième mandat consécutif à la présidence du Rwanda. Accompagné de son épouse Jeannette Kagame, du secrétaire général du parti FPR-Inkotanyi, et d’autres membres de son entourage, Kagame a été accueilli par la présidente de la Commission Électorale, Oda Gasinzigwa, à qui il a remis les documents requis.

La période de dépôt des candidatures pour la présidence et les législatives a débuté ce même jour et s’étendra sur environ deux semaines. Parmi les autres candidats attendus figurent Frank Habineza, du Parti Démocratique Vert du Rwanda, et Diane Rwigara, candidate indépendante, tous deux issus de l’opposition.

Parmi les plus de dix partis politiques reconnus au Rwanda, seuls le FPR-Inkotanyi et le Parti Démocratique Vert ont annoncé qu’ils présenteront des candidats à la présidentielle. D’autres partis bien connus, comme le PSD et le PL, ont déjà déclaré leur soutien à Kagame.

À 66 ans, Paul Kagame se présente pour un quatrième mandat. Bien qu’il ait officiellement pris le pouvoir en 2000, il est largement reconnu comme le dirigeant de facto du Rwanda depuis 1994. Lors de ses trois précédents mandats, il a remporté les élections avec plus de 90% des voix, et beaucoup s’attendent à des résultats similaires cette année.

Cependant, la situation politique au Rwanda reste controversée. Victoire Ingabire et Bernard Ntaganda, deux figures de l’opposition, souhaitaient se présenter aux élections de juillet, mais ils ont été disqualifiés en raison de condamnations judiciaires les empêchant de se présenter. Ils contestent cette décision, arguant qu’ils auraient dû être réhabilités.

Environ 9,5 millions de Rwandais, dont deux millions de nouveaux électeurs ayant atteint l’âge de 18 ans, seront appelés à voter pour les députés et le président en juillet. La Commission Électorale prévoit d’annoncer les résultats définitifs des élections le 27 juillet 2024.

Malgré la façade démocratique, le Rwanda sous Kagame est souvent critiqué pour son manque de liberté d’expression et son espace politique restreint.