L'Ipad de Kayumba Nyamwasa retrouvé dans la valise diplomatique vers Kigali!

Les relations entre l’Afrique du Sud et le Rwanda restent tendues suite à de nouvelles révélations dans l’affaire de la dernière tentative d’assassinat du Général rwandais Kayumba Nyamwasa.

En mars, la maison de l’ancien chef d’état-major a été attaquée par des hommes armés et mise à sac. Depuis cet incident, le Général et sa famille vivent cachés.

L’Afrique du Sud a accusé trois diplomates rwandais et un Burundais expulsés d’être liés à cette affaire. Le gouvernement sud-africain a déclaré être en possession de preuves reliant ces diplomates rwandais à des « activités illégales ». Kigali nie toute implication, mais la presse sud-africaine révèle maintenant certaines de ces preuves qui se trouvent entre les mains de Pretoria.

C’est un i-pad volé dans la résidence du Général Kayumba Nyamwasa qui aurait conduit à l’expulsion de trois diplomates rwandais d’Afrique du Sud début mars. D’après l’hebdomadaire sud-africain, le Sunday times, la tablette appartenant à l’ancien chef de l’armée rwandaise, réfugié en Afrique du Sud, aurait été dérobée lors du raid mené par des hommes armés dans sa maison de Johannesburg.

Dans une valise diplomatique

Les enquêteurs auraient alors pu suivre tous les mouvements de l’i-pad, grâce à une application qui permet de localiser l’appareil. L’i-pad était destiné à voyager jusqu’à Kigali, mais aurait été intercepté par la police sud-africaine dans une valise diplomatique sur le point de partir pour la capitale rwandaise.

D’après le journal qui cite une source gouvernementale, cela a permis de prouver l’implication des diplomates et de les expulser puisqu’ils se servaient de la valise diplomatiques pour des activités criminelles.

L’ambassadeur rwandais à Pretoria réfute ces informations. Quant aux forces de police, elles ne veulent ni confirmer ni infirmer cette version des faits.

Paul Ramaloko, le porte-parole des Hawks, l’unité spéciale des forces de l’ordre en charge de l’enquête, prône la patience quant à la révélation des preuves : « Quand ce sera le bon moment, nous parlerons du travail que nous avons réalisé. Ce n’est pas le bon moment pour révéler ce qu’il s’est passé sur la scène du crime. Ca risquerait de compromettre l’enquête surtout si des suspects sont traduits en justice dans le futur. »

Discussions Zuma – Kagame

Jacob Zuma et Paul Kagame se sont entretenus à Luanda il y a une dizaine de jours et assurent officiellement vouloir faire des efforts pour apaiser les tensions.

Selon le Sunday Times, face à Jacob Zuma, Paul Kagame a nié être derrière les tentatives de meurtre des opposants rwandais en Afrique du Sud et l’assassinat de Patrick Karegeya, un dissident rwandais retrouvé étranglé dans un hôtel le premier janvier dernier.

Mais Paul Kagame aurait expliqué que ces opposants planifiaient des attaques à Kigali.

La tension reste vive entre les deux pays. Si Thabo Mbeki, l’ancien président sud-africain était présent hier à Kigali pour le lancement des commémorations 20 ans après le génocide, ni Jacob Zuma, ni sa ministre des affaires étrangères Maite Nkoana-Mashabane n’ont fait le déplacement.

BBC