Rwanda : FDU-Inkingi lance un cri d’alarme pour Gratien Nsabiyaremye harcelé par le pouvoir du FPR.

Mr  Gratien Nsabiyaremye , Commissaire des Affaires politiques des  FDU-Inkingi est menacé par le pouvoir du FPR-Inkotanyi. Des signes précurseurs indiquent que le pouvoir peut porter atteinte à sa vie, pour avoir notamment refusé d’adhérer au parti FPR-Inkotanyi.

Rappelons que le Secrétaire Général des FDU-Inkingi, Monsieur Sylvain Sibomana, fut appréhendé au même endroit à Rutsiro pour le seul fait d’avoir été vu en compagnie de quelques personnes dans un bistrot auxquelles il exposait les idéaux du parti FDU-Inkingi.

D’autres personnes ont rencontré les mêmes problèmes pour seulement avoir adhéré à d’autres partis ou pour avoir refusé de collaborer avec le FPR. A titre d’illustration, nous citerons le meurtre de Monsieur Rwisereka, Vice-Président de Green Party, et l’assassinat de l’homme d’affaires Rwigara Assinapol dont sa famille affirme avoir été ordonné par le régime du Président Kagame  après son refus de partager son patrimoine avec le parti FPR-Inkotanyi.

Les informations provenant de diverses sources indiquent que le pouvoir du FPR-Inkotanyi utilise la DMI (Directorate for Military Intelligence)   pour se débarrasser des personnes suspectées d’avoir le dessein de ne pas voter pour le prochain amendement de la Constitution ou d’inciter d’autres à ne pas le voter. Comme d’habitude le pouvoir compte utiliser sa machine de propagande pour désinformer l’opinion prétendant que ceux qui seront portés disparus auront  rejoint les FDLR ou été tués par les “criminels”.

Des faits:

La situation de Gratien a commencé à se compliquer après la visite de personnes qui se faisaient passer pour des envoyés du Secrétariat Général du FPR-Inkotanyi le 08/11/2012. Parmi ceux-ci étaient Nyirinkindi Gervais et Gasana Clément Karasira. A Rutsiro où il enseigne, ils l’ont intimé l’ordre d’adhérer au FPR s’il veut vivre en paix. Pourtant, ce fait est en violation flagrante  avec le paragraphe 2 de l’article 11 de la constitution du 4/6/2003 tel qu’amendé jusqu’au 17/06/2010.

Le 03/01/2013, à Gisenyi dans le district de Rubavu son lieu de naissance, ils lui ont encore demandé d’adhérer au FPR ; il a une fois de plus refusé. Or, contraindre à adhérer au FPR est en violation de l’article 53 de la Constitution du 4/6/2003 telle qu’amendée jusqu’au 17/06/2010.

En février 2014, dans l’établissement scolaire où il enseigne, il a été assailli par un groupe composé par les autorités de Rutsiro, qui lui ont signifié que ne pas adhérer au FPR équivaut à se déclarer « ennemi du pays ». Parmi eux figuraient le Maire de Rutsiro Byukusenge, accompagné d’un militaire du grade de Major de l’armée rwandaise, d’un agent du FPR, d’un policier chargé de «  policing community » et  d’un certain Moïse,  chargé des renseignements militaires dans le District de Rutsiro.

Le 12 septembre 2015, deux miliaires de l’armée en stationnement à Rutsiro, dont le capitaine Vianney Munyawera,  sont arrivés dans l’établissement scolaire où Gratien enseigne ; ils ont demandé à quelques  étudiants  d’épier tout geste et toute activité de Gratien et de leur en faire rapport.

C’est pourquoi, conformément au paragraphe 2 de l’article 10 de la Constitution, les FDU-Inkingi demandent à l’autorité nantie de pouvoir de garantir les libertés et droits fondamentaux de Mr Nsabiyaremye Gratien, et  d’ordonner aux autorités de Rutsiro de cesser de le harceler. Les FDU-Inkingi demandent plus particulièrement qu’une enquête soit diligentée concernant les allégations faisant état d’un complot visant à l’élimination physique de Gratien Nsabiyaremye.

Nous invitons les Services de Sécurité du pays de se refuser à n’être qu’au service du seul FPR-Inkotanyi, et de prendre conscience qu’ils sont chargés de la sécurité detous les Rwandais sans aucune distinction, y compris les opposants au régime en place. Ils doivent prendre conscience que les choses évoluent et que, chacun individuellement, pourrait un jour répondre de ses mauvais actes.

Les FDU-Inkingi remercient les organisations de défense des droits de l’homme qui continuent à être des porte-paroles des « sans-voix ». Nous leur lançons ce cri d’alarme pour que des enquêtes soient faites et pour dénoncer les actes de harcèlement dont les opposants au régime en place sont victimes.

Fait à Londres le 05/10/2015

Bahunga Justin

Commissaires aux Relations Extérieures et Porte-parole de FDU-Inkingi

CC:

  • Mme Zainabu Sylvie Kayitesi
    Chairperson of the Human Rights Commission in Rwanda
    P. O. Box 269, Kigali, RwandaEmail: [email protected]
  • High Commissioner of the United Nations for Human Rights, GenevaOffice of the United Nations High Commissioner for Human Rights (OHCHR)Palais des Nations

    CH-1211 Geneva 10, Switzerland

    Email: [email protected]

  • Mr. Daniel Bekele
    Executive Director, Africa Division
    Human Rights Watch, Nairobi
    P.O. Box 51696-00100, GPO
    Nairobi, KenyaEmail: [email protected]
  • Amnesty International, Nairobi Office:P.O. Box 1527, 00606,Sarit Centre,

    Nairobi, Kenya

Email: [email protected]

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