les manifestants rwandais, congolais, tanzaniens et burundais ont-ils démasqué le plus grand dictateur du continent noir?
Nous sommes samedi 28 septembre 2013, le Général Paul Kagame et président de la République rwandaise, se trouve dans la ville canadienne de Toronto, venu s’adresser à la communauté rwandaise du Canada afin d’évoquer les miracles du développement économique réalisés par son pays depuis son arrivée au pouvoir en 1994, au milieu des événements qui ont vu près d’un million de rwandais, essentiellement de l’ethnie tutsi, périr dans ce qui est aujourd’hui connu sous le nom de «génocide contre les tutsi».
Dans les rues de Toronto où doit passer le cortège de Kagame vers le lieu de rendez-vous, un grand nombre de ressortissants et canadiens d’origine rwandaise, congolaise, burundais et tanzaniens crient à toute voix et aux mégaphones « Kagame Assassin ! Kagame Assassin ! Assez de tueries ! » et en slogans et chants courts « Il a tué au Rwanda, il a tué au congo, il a violé ! il a violé nos mamans! ». Les manifestants bougent sous l’œil vigilant de la police canadienne bien avisée et efficacement positionnée. Mr Pierre-Claver Nkinamubanzi, un des organisateurs des manifestations de Toronto, confie à l’AFP « . Nous sommes venus manifester contre Kagame. Il a tué des gens non seulement au Rwanda mais aussi au Congo. Il est responsable de la mort de millions de personnes».
Au passage du cortège présidentiel du Général Paul Kagame, des femmes exhibent leur nudité pour exprimer la profondeur de leur chagrin, tandis que tomates, œufs et pierres viennent s’écraser sur les voitures du cortège, laissant la limousine luxueuse qui transportait l’homme fort de Kigali, entre autres, dans un état déplorable avec vitres brisées ici et visiblement trouées là bas, rappelant les événements récents de Londres ou le Président rwandais Paul Kagame et son cortège furent la cible atteinte de lancement d’œufs pourris et de la bouse de chevaux.
Les parrains occidentaux du dictateur rwandais, notamment les Etas Unis, Le Royaume Unis ainsi que le Canada, commencent à subir l’effet de la déception de leur peuples respectifs qui ne réalisent plus le but poursuivi par leurs gouvernements en soutenant celui qui est cru être le bourreau de près de huit millions d’êtres humains, congolais et rwandais confondus, selon certains rapports, toutes les éthnies de la région des grands lacs africains ne font plus que crier au secours à la sourde oreille des puissances occidentales qui voient dans la personne de Kagame le fouisseur du diamant et autres pierres précieuses à destination Londres, Paris, Washington, Berlin, Bruxelles, …., ceci rendant inintelligibles les cris et l’agonie de Hutus et Tutsis des grands lacs impitoyablement massacrés par l’homme fort de Kigali toujours enfant gâté et chéri de l’empire américano-britanique. Déjà 5 mandats d’arrets internationaux pesent sur son noms et d’autres pourront suivre, mais l’impunité dont il continue à jouir et surtout le silence de la communauté internationale et de l’Union Africaine effraient plus d’un cœur. Toutes fois une question se pose aujourd’hui: Kagame est-il le modèle d’un bon dirigeant africain comme certains commentateurs souvent achetés le prétendent, allan jusqu’à le comparer à l’idéaliste Thomas Sankara et au symbole d’une afrique libérée Nelson Mandela, ou est-il un monstre autoritaire et rusé se cachant sous la peau d’un agneau?
La réponse à cette question nous viens de l’Ambassadeur Robert Krueger, ancien Ambassadeur américain au Burundi, qui fit récemment remarquer qu’un missionnaire danois ayant servi 30 ans au Burundi et au Rwanda lui confia un jour: “Paul Kagame est le dictateur le plus impitoyable sur le continent Africain; il y a du sang partout sur ses mains.”
En tous cas, une telle note d’un Ambassadeur américain, le pays le plus attaché au régime dictatorial de Kigali, le rapport de 2010 de la LIPRODHOR (Ligue de Protection des droit de l’homme au Rwanda), différents avertissements de la Maison Blanche et du Président Obama adressés au dictateurs à propos des soupçons quant à la violation de l’intégrité territoriale des pays voisins, plusieurs rapports des experts des Nations Unis, divers rapport de l’ONG américain des droits de l’homme Human Right Watch, les rapports de nombre d’autres organisations des droits de l’homme au sein de la région des pays des grands lacs, multiples discours incendiaires du Président rwandais lui-même insinuant qu’il tuerait le président d’un des pays voisin du Rwandais et des plus démocratiques de tout le continent africain, le tout s’ajoutant aux événements de Londres et de Toronto, que nous venons d’évoquer, révèlent une vérité immaculée que la ruse et le mensonge du dictateur même sous le soutient de ses alliés ne peut plus obscurcir.
La terreur qui règne au Rwanda n’a pas d’égale en Afrique, tandis que bonne gouvernance et respect des droits humains sont deux mots vides de sens dans le pays des Mille Colline.
Par Prosper Bamara