LES CONFESSIONS INTIMES D’UN OFFICIER DE LA FORCE ARMÉE DE LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO (FARDC)

Par Jean Uwizeye

Certaines personnes au sein de la communauté internationale ont pris corps et âme pour garantir aux génocidaires tutsi de l’Armée de Paul KAGAME une impunité judiciaire et politique dans leur rôle dans le drame rwandais et de la Région de grands lacs africain. On peut parler entre autres de Hélène Dumas, Stéphane Audoin-Rouzeau, de Patrick de Saint-Exupéry avec son livre intitulé « La traversée » ou encore les rapporteurs du rapport de Vincent Duclert commandé par Emmanuel  MACRON pour lessiver l’image public entachée de sang de Paul KAGAME et les siens.

Cependant, la vérité est tellement têtue de telle sorte qu’elle sort de là où on s’y entend le moins. Dans une vidéo de La Voix du Grand Kivu datée du 29 août 2020 qui est dans cet article pour ceux d’entre vous qui parlent le kinyarwanda

https://youtu.be/pkwVRZ5D1EM

Vous y allez suivre un témoignage poignant d’un officier FARDC, Colonel Aaron NYAMUSHEBWA qui se livre innocemment sur son parcours militaire au sein de l’armée de Paul KAGAME et les siens depuis les années 91 du siècle dernier à sa carrière au sein des FARDC. On relève qu’il contredit la vérité officielle sur le timing de l’offensive du 6 avril 1994 qui a abouti à la prise du pouvoir par le FPR INKOTANYI et sa branche armée APR, le 04 juillet 1994, la date qui coïncide avec la prise de Kigali.

Ainsi, à la 26e minute jusqu’à la 33e de cette vidéo disponible sur YouTube, le colonel NYAMUSHEBWA, raconte comment dans la nuit du 06 avril 1994, la nuit de l’assassinat du président rwandais Juvénal HABYARIMANA avec son homologue Burundais Cyprien Ntaryamira et leurs suites, son unité qui se trouva à un endroit dit Mukono aux environs du poste de douane de Gatuna a entrepris la manœuvre vers Kigali pour renforcer le bataillon APR qui se trouva au CND dès l’annonce de l’assassinat du chef d’état rwandais. Toujours dans ce même extrait, par ses propres paroles, le colonel NYAMUSHEBWA foule aux pieds et balaye au passage l’alibi des Inkotanyi qui veut que l’offensive généralisée du 06 avril 1994 fût une réponse aux massacres des tutsi. Le motif réel de la guerre illégitime des inyenzi-nkotanyi (la prise du pouvoir total), a été dissimulé derrière un casus belli factice. L’initiative du conflit a été présentée comme une riposte nécessaire pour arrêter les massacres alors que ces derniers étaient la conséquence directe de l’offensive du 06 avril 1994 qui a démarré par l’attentat terroriste sur l’avion présidentiel rwandais.

Dans la foulée, il avoue dans son entretien télévisé son ignorance des massacres des civils comme motif réel de la guerre des tutsi contre les hutu. C’est plutôt en cours de route qu’Aaron NYAMUSHEBWA et ses camarades ont fait leur premier rencontré avec un lieu de massacre des civils qu’il désigna arbitralement comme tutsi à partir de Rutongo en fin de journée du 07 avril 1994 à plus de 10 heures de marche à pied sur une distance de plus 50 km par rapport au point de départ. Par ailleurs, cela n’a pas fait dévier l’ordre initial qui consistait à renforcer les unités de front de Kigali. Ses propos renversent complètement les fantasmes imprimés dans le rouleau hygiénique de Vincent Duclert et ses camarades, co-auteurs destinés à toiletter les relations Franco-rwandaises. En voici, un de passage choisi de ce rapport qui mérite d’être cité :

# L’autre crainte des autorités françaises est la menace constante, réelle ou fantasmée, d’une attaque éclair de l’APR, bras armé du FPR, sur Kigali. Pourtant, les renseignements montrent de manière concordante que les opérations militaires qui suivent immédiatement l’attentat du 6 avril, sont du fait des Forces armées rwandaises – et notamment de la Garde présidentielle 196. Aux premières heures du jeudi 7 avril, celle-ci attaque à la mitrailleuse puis au mortier le bâtiment du CND où, dans le cadre des accords d’Arusha, stationne un bataillon de 600 hommes de l’APR. Ceux-ci ripostent et 300 d’entre eux s’exfiltrent de l’enceinte de l’Assemblée nationale pour se déployer tout autour de l’hôtel Méridien. Le rédacteur de la note de situation du 8 avril ajoute que « le FPR a aggravé la situation en annonçant dans la soirée que si l’ordre n’était pas rétabli dans la nuit, il lancerait une attaque généralisée » 197. Cette inquiétude, dirigée en priorité vers le FPR – aux dépens des exactions commises au même moment par les FAR – est partagée par les autorités diplomatiques. Elles expriment dans la soirée leur extrême préoccupation de l’évolution de la situation au Rwanda en l’associant directement au « risque [qui ?] existe que le FPR descende sur Kigali à partir du nord du pays » 198. L’attaché de défense indique que le FPR « semblerait mener une attaque généralisée », en ajoutant néanmoins que « ces renseignements nous ont été communiqués par l’état-major des FAR, mais les renseignements sont encore trop confus pour être exploités. # pages 357 chapitre 4.

En outre de l’offensive généralisée de Paul KAGAME et les siens dès la nuit du 06 avril 1994, les soldats tutsi ignoraient donc tout des massacres à caractère inter-ethniques à venir ! Ce qui veut dire aussi que les massacres des tutsi étaient imprévisible donc non planifié, que seuls les assassins du Président rwandais Juvénal HABYARIMANA en sont les déclencheurs et maîtres de l’heure et de la date fatidique pour les victimes confondus. Les responsables ne sont autres que le chef tutsi Paul KAGAME et les siens qui ont décidé délibérément de conduire une aventure à la pointe des baïonnettes qui a entraîné un règlement des comptes à coups de machettes entre les HUTU-TUTSI. Les fameux experts en génocides co-auteurs de Vincent Duclert ont du souci à se faire avec leurs signes annonciateurs du génocide.

En voici, un autre extrait de ce rapport qui mérite d’être cité pour prouver la mauvaise foi de ses rédacteurs français faussaires de l’histoire :

« les forces ougando-tutsies ne disposent plus d’unités constituées au Rwanda » 40. L’expression « ougando-tutsi » permet de synthétiser le caractère étranger de l’offensive, qui autorise l’intervention 41, et l’identification ethnique de ses auteurs, pour mieux insister sur leur caractère minoritaire et leur faible représentativité ». (Page 51.)

Ici aussi, le rapport de Vincent Duclert est en décalage avec la réalité rwandaise du moment ; la guerre que le FPR INKOTANYI a initié le 1er octobre 1990 est une guerre à caractère ethnique. L’hôte de la voix du grand kivu et son interlocuteur ne cachent pas que la nature de leur cause est belle bien ethnique c’est-à-dire une cause tutsi contre les hutu. Ceci depuis son premier engagement au sein de l’APR la branche armée du FPR Inkotanyi. Voilà pourquoi le mot génocide n’a pas de sens pour désigner le drame rwandais de 1994 car la nature des massacres à l’échelle du pays et de la population entière dans sa diversité est inter-ethniques. Au Rwanda les tutsi ont bel bien mené une guerre civile contre les hutus Rwandais et de la Région qui perdure encore à ce jour. « Ce ne sont pas les mêmes violences », avait argumenté l’historien Stéphane Audoin-Rouzeau, cité comme témoin, expliquant la « complexité» du génocide des Tutsi qui tient notamment au fait qu’on n’y trouve pas « une victime parfaite ». « Le groupe cible (du génocide) a pris le pouvoir » en juillet 1994 et mené ensuite « une guerre civile avec toute la violence d’une guerre ». Procès Natacha Polony.

Le caractère étranger de l’offensive tutsi ; il n’est un secret pour personne que les membres de l’Armée Patriotique Rwandaise (APR) avaient prêté allégeance à une puissance étrangère notamment l’Ouganda. Or, à l’époque, ni la législation rwandaise ni la législation ougandaise ne reconnaissaient pas la double nationalité. Avec quelle nationalité ont-ils utilisé pour servir militairement en tant que réfugié politique à l’Ouganda ? Mieux encore en 2009 le président ougandais a été décoré par le régime de Paul KAGAME et les siens pour les services rendus pour la lutte armée du FPR Inkotanyi et vice-versa. Comment ça se fait que le rapport de Vincent Duclert n’en tient pas compte au moins pour nuancer son jugement ou par étalage de culture générale ?

Les confessions intimes du Colonel NYAMUSHEBWA vont au-delà de nos espérances en termes de témoignage sur les aspects politiques du FPR Inkotanyi qui motivent la guerre civile rwandaise et sa politique belliqueuse dans la région des grands lacs africains. Les tutsi congolais veulent le pouvoir total en RDC. Quant aux tusti rwandais, point de secret depuis longtemps, ils veulent reconstituer le Rwanda de Kigeli IV Rwabugiri, c’est-à-dire récupérer les territoires perdus à l’époque coloniale. C’est la raison d’être des mouvements rebellés tutsi récurrents en RDC. Quand on sait la lutte politique honorable de Mwalimu Nyerere contre le tribalisme qui est le pilier de la République Uni de la Tanzanie, on ne peut que s’inquiéter davantage ; l’idéologie suprématie tutsi est un danger pour tous les pays limitrophes sans exception.

Sur l’aspect des crimes du FPR Inkotanyi et sa branche armée APR ; le colonel tutsi Aaron NYAMUSHEBWA est plus bavard là où les autres se livrent au déni à la discrétion voir à la menace comme est le cas du général James Kabarebe par exemple. Toujours dans la même vidéo à la 60e minute jusqu’à la 62e et 20’’ Aaron NYAMUSHEBWA confesse devant l’opinion mondiale être allé dans un camp de réfugiés hutu rwandais, lui parle de camp des interahamwe, et s’y être allé piller et ensuite s’y être livré au kidnapping d’un certain nombre des gens pour transporter son buté de pillage qu’il a ensuite massacré une fois arrivé tout près de ses positions. C’est une pratique courante généralisée qui constitue un mode opératoire génocidaire de la purée tradition militaire de l’armée tutsi de Paul KAGAME et les siens depuis le 1er octobre 1990. En effet, la population civile a toujours été utilisée pour transporter les biens et les munitions des inyenzi-nkotanyi et à chaque fois la récompense à terme d’un voyage exténuant est la mort sans états d’âme.

Justice pour les victimes

Pour rendre justice aux victimes, la question qui s’impose en matière de droit de la guerre est de distinguer la nature des crimes relevés dans cet aveu spontané toutefois retracés en dehors d’une procédure juridique dans notre cas de figure. S’agit-il de crime de guerre ou crime de génocide contre les réfugiés hutu au regard d’une pratique généralisée au sein d’une armée mono ethnique tutsi dont le chef suprême Paul KAGAME n’a jamais caché ses visées génocidaires de se débarrasser d’une partie de sa population hutu et de rapatrier une autre durant la guerre du Zaïre de 1996 à ce jour ? Pour le savoir le tribunal pénal international ou les juridictions militaire de la force armée de la République démocratique du Congo ont le devoir et compétences de traduire en justice le colonel Aaron NYAMUSHEBWA qui bénéficie d’une impunité insolente. Ces protégés tutsi de la suprématie blanche qui gouverne ce monde sont une source d’intimidation au sein de la population rwandaise et congolaise. Ils paralysent les institutions politiques et militaires de la République démocratique du Congo au profit d’une insécurité rentable pour les pilleurs des ressources naturelles de la région des grands lacs africain. Le président Félix Antoine Kilombo Tshisekedi doit saisir ses partenaires européens et américains comme Boris Johnson, Emmanuel MACRON… Qui finance allègrement la déstabilisation de la région à travers des aides financières massives multiforme déguisées en aide au développement à destination du Rwanda sachant pertinemment la nature politique génocidaire en cours du régime de Paul KAGAME et les siens au nom de la géopolitique contre la Chine et la Russie.

Au bout du compte, ce témoignage est un camouflet pour les séides de Paul KAGAME et les siens sur le plan politique et juridique ; à titre indicatif, au procès de Natacha Polony un des séides du régime tutsi de Kigali a une nouvelle fois procédé à une argumentation haineuse consiste à travestir la réalité rwandaise à l’aide du mensonge et la discrimination en faveur des tutsi suivant la même logique : « Ce ne sont pas les mêmes violences », avait argumenté l’historien Stéphane Audoin-Rouzeau, cité comme témoin, expliquant la « complexité » du génocide des tutsi qui tient notamment au fait qu’on n’y trouve pas « une victime parfaite ». « Le groupe cible (du génocide) a pris le pouvoir » en juillet 1994 et mené ensuite « une guerre civile avec toute la violence d’une guerre ». Par Ouest France. https://www.ouest-france.fr/monde/rwanda/la-journaliste-natacha-polony-relaxee-d-une-accusation-de-contestation-du-genocide-au-rwanda-6c91a0f8-d83d-11ec-8904-9cb8c32f5ee6
Il est de notoriété publique que la guerre civile hutu-tutsi initiée par les tutsi le 1er octobre 1990 n’est pas une suite consécutive du génocide dit des tutsi. Les victimes hutu rwandais, burundais et congolais ne sont pas les victimes collatérales de la violence de la guerre ; à la marge des opérations militaires les tutsi se sont livrés à des massacres à grande échelle sur les hutu qui reflète sur une autre dimension les confessions intimes désintéressées du Colonel Aaron NYAMUSHEBWA, un acteur militaire clé du conflit hutu-tutsi, auteur d’un des massacres des réfugiés hutu. Après ce témoignage comment encore mettre en question le bien-fondé du rapport mapping ?

Également, il est de notoriété publique que les victimes tutsi ou hutu du drame rwandais sont des victimes parfaites : ces gens n’avaient commis aucune faute pour mériter la mort. Dans le droit rwandais être hutu ou tutsi ou appartenir à un parti politique n’avait rien d’illégale. Le drame rwandais n’est pas un cas de force majeure, c’est-à-dire irrésistible et insurmontable. Une tierce personne (FPR/APR INKOTANYI), juridiquement a déclenché le déchaînement de la violence et a pris soin d’entraver toute action politique et militaire pour la stopper. L’historien Stéphane Audoin-Rouzeau en parlant de la sorte, il revient en fait à la même conclusion logique que le gouvernement intérimaire de Jean Kambanda ; le drame rwandais est un massacre inter-ethnique puisqu’il inclut le FPR/APR Inkotanyi parmi les victimes et bourreaux. Son seul souci est d’épargner au régime tutsi de l’accusation de génocide en pratiquant des acrobaties rhétorique avec comme obstacles la vérité et les victimes. De cette façon, puisqu’il n’y a pas de victime parfaite, il n’y a pas non plus de génocide dans sa pleine définition. En d’autres mots, il n’y a pas eu de génocide au Rwanda suivant ce raisonnement tout à fait sensé. Son exploration jusqu’au bout par contre donnerait raison au tenants du double génocide dans la mesure où le groupe tutsi s’est rendu coupable des crimes ethniques. Terminons par dire qu’à l’aide des confessions intime du Colonel Aaron NYAMUSHEBWA la compréhension des tenants et aboutissement des enjeux du procès de la journaliste française Natacha Polony sont à la portée de tous et de chacun. Les instances congolaises doivent traduire en justice le colonel Aaron NYAMUSHEBWA et ses camarades encore vivants. C’est une étape nécessaire pour lutter contre l’idéologie suprémaciste tutsi vecteur de violence ethnique et les mouvements politico-militaire répétitif dans la région. Pour redorer le blason, la justice doit saisir toutes les occasions qui se présentent et ce cas en est une.