YVES SERA SUREMENT LIBÉRÉ CAR L’APPAREIL JUDICIAIRE EST DE NOTRE CÔTÉ : QUI EST À L’ORIGINE DE LA MORT DU DR. FABIEN TWAGIRAMUNGU?

Le Dr Fabien Twagiramungu, docteur en chimie de l’environnement, ancien maître de conférences à l’université du Rwanda, vice-président du conseil d’administration de REMA et copropriétaire d’un bar appelé 2 SHOTS CLUB situé à Remera en face de BK Arena a été victime d’un accident de la route causé par une voiture conduite par Yves Kamuronsi, son voisin qui travaille à AEGIS une organisation partenaire d’IBUKA et des mémoriaux du génocide. Compte tenu des circonstances dans lesquelles s’est produit l’accident, plusieurs analystes considèrent les faits comme un meurtre comploté où les cerveaux, les bourreaux et les mobiles sont pointés du doigt. A cet égard, les institutions font valoir que des preuves ont été détruites par Yves Kamuronsi, quelles preuves cachait-il, si ce n’est celles établissant son rôle dans l’assassinat du docteur Fabien Twagiramungu ? Quel est le mobile sous-tendant la mort du Dr Fabien Twagiramungu ?

Faits

Tout a commencé lorsqu’un témoin a vu la mort du Dr Fabien Twagiramungu, raconte qu’au petit matin, le tueur Yves Kamuronsi est venu garer une voiture immatriculée RAE 654 K à la gare de Ndengeye, où le Dr Twagiramungu aimait passer en faisant son sport du matin, car il avait l’habitude de le commencer tous les cinq (5h00). Ce Ndengeye est le beau-père d’Ange Kagame, fille du président Kagame. L’agent de sécurité de la station de Ndengeye continue de dire qu’environ 30 minutes plus tard, Yves Kamuronsi a garé la voiture, après avoir répondu à son téléphone portable, il a immédiatement démarré la voiture, à grande vitesse, et a percuté le Dr Twagiramungu qui agonisait, s’est arrêté pendant un certain temps, vérifia qu’il l’avait bel et bien tué et le heurta de nouveau. Ceux qui se trouvaient à proximité sont immédiatement venus à la rescousse et se sont rendu compte que la victime était le docteur Twagiramungu, car il était bien connu dans la zone près de laquelle Assinapol Rwigara a été victime des mêmes faits. Ce Dr Twagiramungu était connu car il possédait un bar appelé « 2 Shots Club », situé à Remera près de la BK Arena en face du cimetière des héros, certains pensent que la personne qui l’a tué était motivée par la jalousie et voulait s’approprier de ce bar.

Les témoins ont directement appelé la police de la circulation, le service de la voirie, et d’autres ont suivi la voiture d’Yves Kamuronsi, ils ont découvert la voiture dans laquelle il se trouvait, puis l’ont montrée à la police et ont constaté que la voiture était également occupée par l’employé de Kamuronsi, Nyabyenda William, qui le lavait pour enlever le sang afin de cacher les traces de l’accident.

Analyse

Au nom du peuple rwandais, les tribunaux rendent des jugements qui déçoivent le public qui attendait justice de leur part au point que celui-ci risque de se méfier d’eux et pire de recourir à des vengences privées.

Une affaire toujours pendante devant les tribunaux

Le cas d’Yves Kamuronsi a été jugé par le Tribunal de Base de Gasabo, le Tribunal de Grande Instance de Gasabo et l’avocat des parties civiles a prévu de faire appel devant la Haute Cour.

Le tribunal de première instance de Gasabo

Après avoir découvert toute la vérité dite par les personnes qui ont refusé de révéler leur identité pour leur sécurité, la police a arrêté Yves Kamuronsi et l’a détenu, et il a été présenté au tribunal de base de Gasabo sis à Kibagabaga, le ministère public représenté par Ntezumwami Shakondo Augustin tandis que le jury collégial était constituée de Sindayigaya Tatien, Rwamakuba Jean de Dieu et Hategekimana Zozime. De façon inattendue, les gens ont été choqués par la qualification des faits poursuivis. Les juges de cette Cour ont ignoré toutes les vérités données par les témoins, et ont transformé le crime d’assassinat volontaire commis par Yves Kamuronsi en deux crimes, qui sont le recel de preuve et la non-assistance à personne en danger. Ils l’ont condamné à 5 ans d’emprisonnement et à une amende de 1.500.000 francs rwandais, mais les avocats d’Yves Kamuronsi ainsi que la famille de la victime représentée par Me BUHURU Pierre Célestin ont immédiatement fait appel devant le Tribunal de Grande Instance de Gasabo sis à Rusororo.

Position de l’accusé Kamuronsi Yves : droit au mensonge?

Différentes personnes, automobilistes et les agents de sécurité de différents endroits de Gacuriro, où le Dr Twagiramungu a été heurté par la voiture ont suivi cette voiture immatriculée RAE 654 K. Dès qu’elle a fait son chemin, ils ont vu l’homme qui y était entré. Ils ont appelé les policiers postés sur la route d’Yves Kamuronsi qui l’ont réveillé en pyjama. Interrogé, le propriétaire de la voiture volée a déclaré qu’il avait été récupéré par un conducteur et qu’il allait travailler en prenant une moto. Cependant, ce conducteur n’a jamais été identifié.

De plus, l’agent de sécurité qui a suivi Yves Kamuronsi jusqu’à son domicile a confirmé à la Police de la Route que ce Kamuronsi était bel et bien celui qui conduisait cette voiture, mais le Tribunal l’a démenti. L’agent de sécurité dit que dès qu’il a vu la voiture percuter quelqu’un, il a immédiatement pris la moto et l’a suivie pour savoir où elle allait. C’était donc la preuve qu’Yves Kamuronsi avait tué le Docteur. Mais,nous étions désolés,cette preuve à charge a été ignorée.

Position des avocats de la défense

Kamuronsi Yves était assisté par quatre avocats à savoir Me Gashagaza Philbert, Me Nyangezi Bonane, Me Yves Sangano et Me Kaboyi Benoit. Les avocats de Kamuronsi continuent d’insister sur le fait qu’il est une bonne personne à l’exception de son ivresse, mais les plaignants l’ont critiqué en montrant toutes les preuves que lorsqu’il a frappé le Dr Twagiramungu il n’était pas ivre et lui-même a nié un tel alibi, mais au lieu de cela, il exerçait son travail de tueur à gages, d’autant plus que le couvre-feu dû au covid-19 n’avait pas encore permis aux gens de rester dans les bars jusqu’à cette heure-là et que des témoins ont confirmé l’avoir vu stationner longtemps sa voiture à la gare de Ndengeye, attendant d’être appelé pour effectuer le sale boulot pour lequel il a été envoyé. Cette preuve a été ignorée par la Cour et à la lecture du jugement qui a eu lieu le 25/11/2022, elle l’a reconnu coupable de simple dissimulation de preuves, l’a condamné à deux ans avec sursis, et il a été immédiatement libéré et est rentré chez lui.

Me BUHURU Pierre Célestin, avocat des parties civiles

Me Buhuru Pierre Célestin, qui a plaidé pour l’indemnisation, est allé jusqu’à critiquer le Parquet parce qu’il le considérait comme désorganisé, faisant mal son travail. S’adressant aux médias, Me Buhuru s’est dit surpris par le comportement du Parquet car c’était la première fois qu’il en faisait l’expérience en 22 ans dans ce métier. Il a poursuivi en disant que tout avait été gâché par la police parce qu’ils n’avaient pas donné de sérieux à la mort du Dr Twagiramungu et cela semblait une résolution honteuse lorsqu’ils ont libéré Yves Kamuronsi le premier jour pour rejoindre son domicile alors que la personne qu’il avait frappée, toutes les preuves étant disponibles, était agonisant à l’Hôpital Roi Fayçal.

Une autre chose qui semblait inhabituelle pour Me Buhuru est que le Parquet a forcé Yves Kamuronsi à payer une amende transactionnelle au lieu d’une peine d’emprisonnement alors que l’infraction pour laquelle il était poursuivi était un crime. Il rappelle ici que l’article 24 du Code de procédure pénale prévoit que, si le procureur constate que l’accusé peut être condamné à une amende, il n’y a pas de procès. Me Buhuru a souligné que l’enquête n’a pas été menée correctement étant donné qu’Yves Kamuronsi a été condamné à une amende et est rentré chez lui comme s’il avait commis une simple contravention et n’est pas allé au tribunal. Tuer le Dr Twagiramungu Fabien était considéré comme un simple délit ou acte répréhensible plutôt qu’un crime de cruauté. Pendant ce temps, en raison de la pression des médias sociaux, Yves Kamuronsi a de nouveau été arrêté et emprisonné, mais ses avocats ont inventé un autre mensonge selon lequel il était ivre, tandis que son domestique et même lui-même ont nié cela, et lorsque les policiers sont arrivés chez lui comme dès qu’il a commis le crime, ils ont constaté qu’il n’était pas ivre, mais qu’il était allongé après avoir ordonné à son domestique de laver la voiture pour enlever les traces de sang. Les enquêteurs pensent que s’il était en état d’ébriété, il n’aurait pas remarqué ces traces de sang sur la voiture.

Tribunal de Grande Instance de Gasabo

Malheureusement, les plaidoiries de Me Buhuru a dit n’a pas été respecté par le Tribunal de Grande Instance de Gasabo, mais celui-ci a reconnu Yves Kamuronsi coupable d’avoir dissimulé la preuve d’un crime dont il nie qu’il ait eu lieu, et il est immédiatement rentré chez lui comme promis par Egide Nkuranga et M. Raphaël Ngarambe, qui étaient paradoxalement des amis du Dr Twagiramungu puisqu’ils étaient copropriétaires du bar 2 Shots Club, et ils étaient déjà très sympathiques, au point d’avoir assure le parrainage des enfants aux baptêmes. Ce sont donc ces deux-là apparemment qui ont engagé Yves Kamuronsi pour tuer le docteur Twagiramungu et lui ont assuré une libération immédiate car ils exercent une influence dans tous les échelons de la magistrature.

Double appel ouvert?

Le pouvoir judiciaire du Rwanda continue de saper son image par des jugements injustes, montrant comment il dysfonctionne, notamment avec la façon dont il s’est comporté lors de la mort du Dr Fabien Twagiramungu. Le fait que tous les témoignages de ceux qui étaient présents lors de sa mort ont été ignorés montre qu’il n’y a pas de vérité dans ce jugement, et s’il n’y a pas de vérité, il est difficile de rendre une justice équitable. Nous présentons nos excuses à la famille du Dr Twagiramungu qui continue de manquer de justice à cause des gangs du FPR. Nous continuerons à poursuivre leur appel devant la Haute Cour car Me Buhuru qui défend les plaignants a déjà fait appel. Ce double appel a été rejeté par la Haute Cour. En effet, Selon l’article 40 du décret rwandais n°30/2018 du 02/06/2018 déterminant la compétence des tribunaux, le Tribunal de Grande Instance est compétent pour connaître en premier degré d’appel des affaires pénales jugées en première instance par les Tribunaux de Grande Instance tandis que l’article 41 du la même loi prévoit que la Haute Cour entend au deuxième niveau d’appel les affaires pénales entendues au premier niveau d’appel par les tribunaux intermédiaires si ces affaires : sont déterminées sur la base d’une loi inexistante ou rendues par un tribunal incompétent ; impliquent une peine non prévue par la loi ; sont décidées sur la base d’éléments de preuve, de documents ou de conclusions présentés après le procès sans aucune réouverture des débats ; sont rendus par un banc sans nombre minimum requis de juges ; sont prononcés par un juge autre que celui qui les a entendus ; ne sont pas jugés en public tant qu’aucune audience à huis clos n’est ordonnée. Compte tenu des dispositions ci-dessus, un double appel n’était pas possible contre le parquet qui s’est d’ailleurs avéré partial en ce qu’il était d’accord avec le verdict rendu ; les parties civiles pouvaient seulement demander des dommages-intérêts, mais la préoccupation qu’elles avaient était la condamnation digne du meurtrier de feu le Dr Fabien Twagiramungu.

Les rôles joués par Sakindi Eugène, Egide Nkuranga et Ngarambe Raphael

Le triumvirat des trois prétendus amis de feu Dr Fabian Twagiramungu a comploté sa disparition et soutenu le meurtrier devant les tribunaux.

Sakindi Eugène

SAKINDI est un ancien militaire des RDF et est devenu plus tard procureur au niveau de base. Il est le beau-frère du Dr KANIMBA et il était dans le bataillon dirigé par le Général IBINGIRA qui lui a accordé des marchés publics alors qu’il était encore commandant des forces de réserve après sa retraite du ministère public et maintenant il est milliardaire. Il est demi-frère du général Willy qui dirige la gardes républicaine ; On dit de lui qu’il est un Tutsi extrémiste violent car arrivé au Rwanda après la victoire du FPR, il s’est livré à des opérations de vengeance et a tué ses voisins dans l’ancienne commune de Nyaruhengeri. Dans ce cas d’espèce, c’est lui qui a appelé le Dr Twagiramungu pour savoir qu’il avait commencé le sport du matin sur la route, puis il a immédiatement ordonné à Kamuronsi qui réside à proximité d’accélérer la voiture pour le surprendre toujours en train de courir et le frapper.

Ngarambe Raphaël

Ancien militaire des RDF devenu par la suite procureur national, il est aujourd’hui avocat et copropriétaire du bar 2 SHOTS CLUB. Il n’a pas assisté au deuil de son ami ; il a déclaré avoir été tué par le système FPR, mais il n’a aucune preuve mais lorsque Kamuronsi Yves a été arrêté par le RIB pour le crime commis, il faisait partie du groupe de Sakindi Eugene et Egide Nkuranga qui ont déclaré que l’accusé sera rapidement libéré parce que la justice est de leur côté.

Égide Nkuranga

Il a été président d’IBUKA et président de l’Association rwandaise des praticiens professionnels de l’environnement (RAPEP) ; il est le mari du procureur en chef au niveau de Grande Instance de Gasabo, Mme Mushimiyimana Françoise et a probablement dû l’influencer à contredire l’acte d’accusation en faveur de l’accusé comme lui et ses amis Sakindi Eugène et Ngarambe Raphael avaient promis que le pouvoir judiciaire est sur leur côté.

Irrégularités judiciaires dans le jugement de l’affaire

Le parquet au niveau de grande instance et ce tribunal ont mal géré le dossier de l’affaire Kamuronsi Yves car leur partialité était sans doute manifeste étant donné que d’un côté, le procureur en chef Mme Mushimyimana Françoise qui représentait le parquet a décidé de mettre de côté toutes les preuves à charge et a contredit son acte d’accusation en prenant la position des avocats de la défense. De l’autre côté, sans pitié, le tribunal intermédiaire a prononcé deux ans d’emprisonnement avec sursis pour déduire que ces deux magistrats étaient déjà soit soudoyés, soit sous instruction des commanditaires du crime. Il est à noter que le jugement du Tribunal de Grande Instance de Gasabo a délibérément ignoré le fait que M. Buhuru Pierre Célestin et M. Nkuba Milton, qui défendent les plaignants dans l’affaire, avaient demandé à la police de fournir la séquence vidéo du meurtre du Dr Fabien et les numéros de téléphone de tous ceux que Yves Kamuronsi avait appelés avant de tuer le Dr Fabien Twagiramungu. Ajoutons qu’ils avaient également demandé au tribunal de se rendre sur les lieux du soi-disant accident, et il est de sa compétence de demander une enquête approfondie.

Le mobile

Le groupe de Ngarambe Raphael, Nkuranga Egide et Sakindi Eugene a organisé le meurtre de feu Dr Twagiramungu Fabien en suivant tous les mouvements de ce dernier et a envoyé Kamuronsi Yves pour le tuer et cela est attesté par des communications qu’ils ont échangées avec la victime et le tueur qui n’ont pas été pris en compte par les enquêteurs, le parquet et même le tribunal. Le groupe avait l’intention d’exclure le Dr Fabien Twagiramungu de la copropriété du 2 SHOTS CLUB mais cette hypothèse est discutable car juridiquement parlant le décès d’une personne n’annule pas ses droits patrimoniaux qu’acquièrent ses héritiers. Le fondement véritable du crime est l’assassinat politique comploté par le régime de Kigali et exécuté par ses amis proches, la raison pour laquelle les tribunaux après avoir ignoré toutes les preuves d’inculpation ont libéré l’accusé révoltant le public en général et sa famille en particulier.

Conclusion

Le Dr Twagiramungu Fabien a été tué grâce à ce modus operandi consistant à se cacher derrière les accidents de la route ; une innovation que la machine à tuer du régime de Kigali adopte étant donné que des crimes flagrants comme l’enlèvement de Paul Rusesabagina, la fusillade du général Kayumba et Bamporiki en Afrique du Sud et Revocat au Mozambique ainsi que le scandale de Pegasus ont été automatiquement imputés au régime entachant son image dans la diplomatie. Raison pour laquelle, sous la pression politique de la hiérarchie, toutes les preuves inculpant le meurtrier ont été négligées par toutes les institutions judiciaires. Le Trio de Sakindi Eugène, Ngarambe Raphael et Nkuranga Egide sont des bourreaux tandis qu’Yves Kamuronsi reste un tueur à gages ainsi que d’autres auteurs d’accidents de la route criminels planifiés où des individus ciblés ont perdu la vie pour les museler et ainsi réduire progressivement le nombre d’opposants politiques.