FÉLICIEN KABUGA EN BUTTE À LA PERSÉCUTION CIBLÉE CONTRE LES HUTU

Félicien Kabuga

Le procès de Félicien Kabuga vient de commencer à la Haye au Pays-Bas et déjà, la persécution de l’accusé ne laisse pas un point de doute. À couteaux tirés avec son avocat Emmanuel Altit qu’il ne veut d’aucune façon pour des raisons personnelles de convenance, le tribunal pour ne pas arranger les choses, le lui impose fâcheusement. Peut-on déjà y lire un signe prémonitoire de l’issue du procès ?

Comment peut-il convaincre la cour de son innocence et influencer la décision en sa faveur s’il n’est pas en mesure de prouver la nécessité de changer son juriste ?
Emmanuel Altit est un conseil juridique, certainement compétent, mais dont la proximité sociale et culturelle avec les thèses du FPR Inkotanyi n’inspire pas confiance à la communauté hutu rwandaise. L’accointance des milieux juifs avec le pouvoir tutsi du FPR Inkotanyi au nom du génocide est un obstacle majeur qui s’est dressé à quiconque en désaccord avec ce dernier. Il n’y a qu’à voir les mensongers que contiennent leurs œuvres culturelles et médias au service du régime suprémaciste tutsi. Une illustration : «  Génocide entre proches » A l’éclatement du couple parental répond la montée des tensions politiques au Burundi et au Rwanda, qui déboucheront sur la guerre civile et le génocide des Tutsis par les Hutus…. « Le Rwanda, c’est l’équivalent de deux cantons suisses, dix millions de personnes environ y vivaient à l’époque. Entre 800.000 et un million de personnes ont été tuées par environ trois millions de personnes donc c’est vertigineux. » article de France 24.com https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20221108-g%C3%A9nocide-rwandais-le-petit-pays-de-ga%C3%ABl-faye-port%C3%A9-sur-sc%C3%A8ne-dans-le-sud-de-la-france

De quel pays parle-t-il ? Pourquoi parle simultanément du Rwanda et du Burundi sur un sujet qui n’engage que le Rwanda si ce n’est pour masque le génocide des hutu Burundais par les tutsi Burundais. Le recensement de la population rwandaise dans les années 1990-1994 donné un chiffre d’environ 7 500 000 d’individus. Frédéric Fisbach, un Juif parce que Juif croit maîtriser la question hutu-tutsi sans faire le moindre effort nécessaire pour se documenter. Il participe dans une entreprise multinationale de diabolisation de la communauté hutu dont le résultat est les massacres de Kishishe et ailleurs dans le kivu.

Dans l’affaire Félicien Kabuga, la composition des juges appelés à statuer sur ce dossier n’est pas non plus rassurante : une juge ougandaise Elizabeth Ibanda-Nahamya dont son pays a été l’acteur principal au côté du FPR Inkotanyi durant la guerre civile hutu-tutsi qui est là pour veiller à la sauvegarde des intérêts de sa patrie hautement impliquée et condamnable. C’est aussi valable pour le juge britannique Iain Bonomy dont personne n’ignore la responsabilité du Royaume-Uni dans le drame rwandais et de la Région des grands lacs africains qui perdure à ce jour. Dans ce décor peu reluisant et de mauvais goût un procureur tanzanien Rashid S. Rashid ; la Tanzanie en 1995 a livré les réfugiés hutu (+500 000) à une mort certaine et son rôle dans la guerre civile rwandaise n’est pas à démontrer. Avec un autre britannique Rupert Elderkin, à ses côtes sans oublier un Marocain, le Juge Mustapha El Baaj dont la géopolitique de son pays au Rwanda fait de lui un esclave du mal.

Le tribunal est aux ordres des politiques dans son fonctionnement comme dans son esprit. Le tribunal manque l’autorité et la crédibilité nécessaire. Pour preuve, dernièrement, le général rwandais James Kabarebe a bafoué la décision d’acquittement du général Gratien Kabiligi rendu par le TPIR le 18 décembre 2008. Ses décisions sont contestées de tout part, les acquittés croupissent en détention en violation de leur droit à la réparation et à la réintégration dans leurs milieux familiaux depuis des nombreuses années. C’est la même situation pour ceux qui ont purgé leur peine. Est-il étonnant encore que l’accusé a préféré être en cavale ? Ce n’est pas un procès, c’est un guet-apens.

Le tribunal pénal international pour le Rwanda et son mécanisme résiduel en vérité ont été mis en place pour traduire les hutu en justice dans l’espoir que les pays développés et les pays belligérants trouveront un moyen d’échapper à des poursuites judiciaires pour leur collaboration avec le régime rwandais d’alors dans divers domaines et leur implication dans la guerre civile hutu-tutsi.

Un régime qu’ils accablent de tous les maux à tort et à travers. Un régime qu’eux-mêmes accusent de génocide pour étouffer les soupçons à leur encontre. Un régime accusé par tous pour détourner les regards ailleurs pour mieux le faire disparaître avec ses vérités. C’est ainsi que, par exemple, la période du dit génocide prise en compte va du 01 janvier au 31 décembre 1994. Au lieu et à la place du 1er octobre 1990 comme inscrite dans la constitution rwandaise de 2003 non révisée : « L’Etat, dans les limites de ses capacités, prend des mesures spéciales pour le bien-être des rescapés démunis à cause du génocide commis au Rwanda du 1er octobre 1990 au 31 décembre 1994… »

C’est aussi la date de référence pour les tenants du génocide dit des hutu qui correspond au début de la guerre d’octobre 1990. Le régime rwandais dans son bras de force avec un certain nombre de pays s’était réservé une marge de manœuvre pour les poursuivre et exercer un chantage à travers cette loi. C’est ce qui explique la divergence sur la date fatidique. La constitution révisée en 2015 a abrogé l’article 14 en le remplaçant par l’article 50 : « L’Etat, dans les limites de ses moyens et conformément à la loi, a le devoir d’entreprendre des actions spéciales visant le bien-être des nécessiteux rescapés du génocide perpétré contre les Tutsi ». Probablement, que la pression diplomatique n’en est pas moins pour rien pour cette légère mais significative modification.

À vrai dire, la cohabitation pacifique des Rwandais et la justice sont le dernier souci des préoccupations de cette institution internationale. Qu’il boycotte son procès inéquitable et partial, ce n’est pas un signe de faiblesse ou de culpabilité comme les deux procureurs veulent le laisser suggérer. Dépouillée par l’âge et les maladies de ses capacités à se défendre vigoureusement, la seule façon qui lui reste pour sauver sa dignité est de laisser ses juristes se fourvoyer sans sa coopération à son propre viol. Le tribunal a aussi pour mission d’ensevelir la vérité avec les victimes. Pour toutes ces raisons, il est préférable pour quiconque peu dupé de prendre le large. Il n’y a rien d’étonnant que Félicien Kabuga a tout fait pour échapper à ce traitement sadique. 

Les charges qui pèsent sur l’accusé sont farfelus et reflètent la propagande du FPR Inkotanyi. Félicien Kabuga est un bouc émissaire parfait. Un homme riche qu’on veut faire passer pour le financier du régime de HABYARIMANA au lieu et à la place du FMI, de la banque mondiale et les pays développés qui sont des bailleurs traditionnels des pays pauvres. 

La chambre pénale veut le poursuivre pour ses responsabilités pénales individuelles, mais l’acte d’accusation ne relate que les faits et gestes des individus qu’on veut lui associer par des liés de subordination sans le moindre document l’attestant. Cette histoire n’est fondée que sur des ouï-dire. Les témoins sont soit des adversaires politique du régime du président Habyarimana ou soit les prisonniers du régime suprémaciste tutsi.

L’accusé ne figure pas dans l’organigramme des interahamwe pour qu’on puisse lui en attribuant une bande à ses ordres. Et d’ailleurs les interahamwe n’avait pas encore eu la personne morale pour être en mesure de faire la traçabilité formelle et fiable. La guerre du 06 avril 1994 a éclaté avant la constitution des démarches administratives nécessaires. Il n’était pas non plus militaire pour endosser un quelconque rôle de distribution des armées dans un camp militaire. Président-directeur général de la RTLM, il n’avait pas un lié de subordination direct avec les journalistes mise en cause. Le fonctionnement et la préparation des programmes des différentes émissions avaient été confiés à des directeurs départementaux avec la responsabilité qui va avec. Dans l’entreprise, on parle de transfert de responsabilité pour valoriser la fonction des collaborateurs.

En tant qu’homme d’affaires, son argent a-t-il été utilisé en bon escient en investissant dans la création de la RTLM ? Entreprendre est une action de poursuivre un profit en fructifiant son capital et c’est surtout une prise de risque de le perdre. Investir dans les médias est une façon de s’offrir une publicité. La promotion de l’image revêt un caractère important sur la vie de l’entreprise et ses collaborateurs intérieur comme extérieur sur le long terme. Félicien Kabuga n’avait évidemment pas l’intention de nuire à son image public personnel et celui de ses affaires.

Dès lors que cette évidence est perceptible, on peut affirmer que la création de la RTLM et l’objectif poursuivi obéissent à l’intérêt pérenne des associés dans le souci de sauvegarder une image positive. La réglementation dans la matière au Rwanda était aux normes et aux standards internationaux. En signant la convention dans la matière avec le ministère de l’information, l’accusé a prouvé son adhésion à des valeurs noble du vivre-ensemble. 

Le procureur dit sans la moindre preuve pour appuyer son propos que, en 1992 déjà le génocide était en cours ! Que l’accusé par hostilité envers les tutsi a soutenu le génocide au niveau national à Kigali à Kimironko et à Muhima. Il serait intéressant que l’accusation exhibe ce fameux projet génocidaire et son idéologie qui l’a forgé. On attend par là une description d’une doctrine, théorie ou théologie politique hutu répréhensible par la loi à la base de l’idéologie du dit génocide. Sa mise en projet, c’est-à-dire son plan d’action, son encadrement juridique, son budget, son personnel conformément et fidèlement à la tragédie rwandaise. Pour les hommes d’affaires nazis, il est aisément courant de trouver des livres comptables et des contrats de mécénat. C’est une question de traçabilité.

La ligne éditoriale de la RTLM.

À ce jour, qu’est-ce qui a été diffusé sur la RTLM au sujet du FPR Inkotanyi qui ne s’est pas encore réalisé dans ses émissions d’avant le 06 avril 1994 ? Les exécutions et massacres des hutu Rwandais et des hutu d’autres nationalités sont toujours en cours et d’actualité. Le président Paul KAGAME et les siens ne ratent pas l’occasion pour expliquer leur répugnante considération de la démocratie. L’espace politique est cadenassé : les opposants politiques les plus chanceux sont en prison financée par le royaume des Pays-Bas. D’autres plus malheureux ont disparu sans laisser la moindre trace. D’autres encore ont déjà rejoint le monde des morts. À l’exception d’un ou deux partis politique aux ordres du gouvernement rwandais les autres ont été interdits. La guerre civile hutu-tutsi a débordé les frontières rwandaises et le Rwanda est l’un des acteurs principaux de l’insécurité dans l’est de la République démocratique du Congo.

Aujourd’hui, les anciens combattants tutsi du FPR Inkotanyi parlent ouvertement dans les médias sur leur lutte militaire au Rwanda, au Burundi comme en RDC comme une cause tutsi, autrement dit un conflit ethnique qui perdure d’ailleurs. Et de renchérir en disant qu’ils ont dribblé (trompé) les hutu qui étaient à leur côté. Parmi ceux hutu rwandais rare sont ceux qui sont encore en vie et en vivant au Rwanda. Leur erreur et échec l’ont appris à leur dépens. Paul KAGAME et les siens ont fait disparaître beaucoup de leurs compagnons de route tutsi pour asseoir une tyrannie sans pareille comparaison. Ces thématiques de la RTLM se sont révélées comme des prophéties. Certainement que Simon BIKINDI dans ses chansons n’avait pas une doctrine génocidaire, mais peut-être un esprit de python comme la femme biblique dans les actes des apôtres 16 : 16. L’agression de la RDC par le Rwanda est juste là pour le prouver à qui doute encore de la véracité de sa lecture politique. 

Les marmailles déguisées en habits des juristes devront reconnaître que les gens considérés comme extrémistes hutu rwandais étaient bien renseignés sur les intentions du FPR Inkotanyi par les services de renseignements. Il ne faut pas confondre les gens déterminés à en découdre avec les suprémacistes tutsi à des racistes enragés. La crainte fondée des hutu à cette époque n’avait rien à voir avec le racisme ou le rejet de l’autre. Les hutu n’ont jamais sous-estimé l’intelligence des tutsi qui nous ont dominé des siècles durant ni leur capacité à pouvoir restaurer leur domination. La peur d’être exterminés comme les élites hutu Burundais en 1972 n’avait rien de paranoïa, car cela est arrivé au hutu Rwandais à un certain degré d’appréciation. Le TPIR a parachevé cette œuvre maléfique en participant dans l’éloignement des élites hutu rwandais aguerris de la scène politique de façon déloyale et discriminatoire.

Pour éviter d’aller vite en besogne, le tribunal devrait prendre en considération le fait que Byumba la région natale de l’accusé était un théâtre de guerre où les affreux de la guerre ne pouvaient pas laisser indifférente toute personne concernée, bien placée et ayant les moyens financiers de réagir. Contrebalancer la propagande du FPR Inkotanyi et dénoncer sa campagne meurtrière dans sa zone d’occupation, promouvoir les solutions alternatives au conflit et mettre en garde contre la duplicité des gens d’esprit mesquin sont entre autres les actions que tout et chacun auraient entreprises à sa place. 

L’autre motif de son engagement politique au côté de la majorité présidentielle s’explique facilement lorsqu’on tient en compte les dimensions humaines de gratitude envers un système qui a garanti sa réussite. Pour un homme averti qui doit tout aux acquis de la révolution rwandaise de 1959 pourquoi devait-il la trahir ? Pour un opérateur économique, amené à importer les biens via le corridor Nord, il était parmi les premiers à mesurer l’impact de cette guerre injustifiée sur la population et sur l’économique. Cet homme, reconnu dans le monde des affaires composé par les différentes communautés rwandaises, avait-il des antécédents à son encontre avant la guerre d’octobre 1990 ? Le motif ethnique haineux de son engagement politique avancé par l’accusation doit être prouvé et établi hors d’un doute raisonnable.

La RTLM, a-t-elle mis en danger la communauté tutsi en livrant la vérité sur les intentions et comportements criminels du FPR Inkotanyi ? N’était-il pas aussi mettre en danger l’ensemble de la population en leur privant ces mêmes informations sur le sort qui les attendaient ? D’emblée, il faut remarquer que lorsque l’accusé Félicien Kabuga a été amené à défendre la RTLM au niveau ministériel comme PDG de la RTLM, un ministère entre les mains des opposants de sa radio s’en est sorti sans condamnation judiciaire. Car les accusations n’étaient pas de nature sérieuse et probante. C’était de la chicanerie. En voici un exemple : https://youtube.com/shorts/FlrZJuAVk9A?feature=shar. Une tactique politique de soulever des problèmes mineurs afin d’embrouiller ou de diaboliser l’adversaire dans ses certitudes et projets. 

C’est faire une fausse route en ramenant tous les faits et gestes des hutu à une programmation du génocide tandis que d’autres facteurs probants motrice de la violence vécue sont laissés de côté pour épargner le FPR Inkotanyi d’être poursuivi pour son rôle et ses responsabilités dans le drame rwandais. S’agissant de la question de savoir celui qui a mis en danger la population rwandaise dans son ensemble et les tutsi dans ce qui intéresse cette affaire, la réponse à la question poser se trouve dans le même acte d’accusation : il y est dit que la guerre a été à l’origine du sentiment anti-tutsi. Il est de notoriété publique que cette guerre a été à l’initiative des éléments tutsi de l’Armée ougandaise. Ne pas poursuivre le Front Patriotique rwandais pour ce chef d’accusation relève de la discrimination. 

Dans le sefer torah d’origine diabolique qu’est le rapport Duclert, il y est dit ceci : «L’armée rwandaise en raison de ses faiblesses structurelles ne paraît pas en mesure de réduire la subversion avec ses propres moyens et de contrôler les frontières afin d’interdire de nouvelles infiltrations. Dans ces conditions, et sauf s’il est engagé un processus de négociation, la guérilla risque de durer et partant, de dégénérer en affrontements interethniques ». P. 70-71. 

La guerre civile est le moteur à réaction de l’envenimer des rapports entre les hutu-tutsi, et à la page 98 : « Prise au milieu de ce qu’elle perçoit comme un conflit ethnique menaçant de dégénérer de façon incontrôlable et par ailleurs devenue le seul soutien militaire du président Habyarimana, la France cherche, dès le début du mois d’octobre, une issue négociée à la crise ». De conclure par ce constat déjà pessimiste en février 1993 : « Je ne vois pas pourquoi le FPR renoncerait à une victoire si proche ». P238 

L’appât du pouvoir total à sa portée a poussé le FPR Inkotanyi à faire courir à la population un risque de violence interethniques. Qui dit mieux ? Platon a dit : « Certains profitent de l’impuissance de l’état dans l’anarchie pour renverser le gouvernement et instaurer leur tyrannie ». À cette allure, il existe deux autres chefs d’accusation qui pendent au-dessus du FPR Inkotanyi comme une épée de Damoclès dans cette affaire de génocide dit des tutsi : il s’agit de la non-assistance à personne en danger et sa participation active dans les massacres par ses éléments.

À toutes fins utiles, il faut le rappeler que pour priver le FPR Inkotanyi et sa branche armée APR le prétexte pour poursuivre sa guerre au nom de la démocratie, le régime du président Habyarimana a rétabli le multipartisme en 1991 et a chargé au gouvernement qui en est issu la tâche importante de mettre fin à la guerre en menant des âpres négociations avec le FPR Inkotanyi. C’est alors que le FPR Inkotanyi a commencé à justifier ses offensifs comme une réponse aux massacres des tutsi. Les dits massacres ont été monté et mis en exécution par le FPR Inkotanyi lui-même. Le procureur a besoin de mettre à jour sa base de données !

Cette recette de conquête du pouvoir est raffolée en occident par les suprémacistes blancs. La recette est toujours servie à toutes les occasions propices. Actuellement, le Rwanda sous le camouflage du M23 justifie sa nième guerre d’agression de la RDC comme une réponse à des problèmes des tutsi. En 2015, c’est le Burundi qui en a fait les frais au nom du génocide dit des tutsi, cette fois-ci burundais.

LA RTLM du 06 avril 1994 à sa disparition

C’est très étonnant les reproches soulevés dans l’acte d’accusation. L’irruption de la violence après l’attentat terroriste sur l’avion présidentiel rwandais a balayé un grand nombre de la population rwandaise sans distinction ethnique. Le nombre des victimes en soi en est la preuve. Personne n’était immunisé contre cette folie meurtrière, humaine. Les uns parlent de génocide rwandais en tenant en compte de toutes les victimes. D’autres, par un procédé discriminatoire, divisionniste parlent de génocide dit des tutsi. Et pour tant, le point commun des victimes est qu’ils étaient confondus à des inyenzi-inkotanyi. Une appellation inclusive et non-discriminatoire serait le génocide contre des inyenzi-inkotanyi. Mais là aussi, il est osé de parler de génocide en proprement parlé du fait des éléments du FPR Inkotanyi qui ont participé dans ce drame rwandais.

L’accusé longtemps recherché pour génocide rwandais et aujourd’hui poursuivi pour génocide dit tutsi ! L’acte d’accusation s’ajuste suivant les désidératas de la ligne politique du régime suprémaciste tutsi. Cette modification a forcément des conséquences fâcheuses dans le réquisitoire. C’est surtout la preuve de la fabrication des accusations et la non maîtrise des sujets à aborder. Pour se défaire des passions et des émotions nourries par la propagande du FPR Inkotanyi à travers les médias dominants, la cour devrait méditer patiemment sur cette petite phrase du rapport Vincent Duclert : « Un conflit ethnique menaçant de dégénérer de façon incontrôlable ». Cette affirmation réfute en soi toute planification et mains mises sur les événements à juger.

L’appellation inyenzi-inkotanyi ne désigne aucunement les tutsi bien que la majorité des tutsi en fut sympathisant. Le terme inyenzi est un acronyme de la branche armée des mouvements politico-militaire rwandaise des années 1960 qui lutte pour la restauration de la monarchie Nyiginya-Tutsi et le retour du Roi Kigeli V Ndahindurwa abolit par le référendum du 25 septembre 1961. Beaucoup des hutu furent des inyenzi. Les langues se sont déliées, les anciens combattants de ce mouvement en parlent aisément. Récemment, Paul KAGAME lui-même a essayé d’établir un lié  entre les inyenzi-inkotanyi pour donner l’origine de son inspiration politico-militaire de son engagement au FPR/APR Inkotanyi. 

Le nom Inkotanyi est un autre nom que les descendants des inyenzi se sont donnés à la création du mouvement politico-militaire FPR Inkotanyi en 1987. Leur vision politique n’est pas si fondamentalement différente. Leur mise en cause de la révolution rwandaise de 1959 et ses acquis a forgé ce terme inyenzi-inkotanyi pour interpeller et rallier l’opposition politique intérieur miné par l’antagonisme kiga-nduga contre Kalinga, l’ennemi commun qui venait de l’extérieur. Un diplomate à Kigali en avait saisi le sens et réalité en ces termes : 

«On assiste à la réalisation du plan initial du président Museveni, tel qu’il a été amorcé par l’attaque du général Rwigyema le 1er octobre 1990 à Kagitumba. Formé par un noyau d’émigrés Tutsi ayant servi dans l’armée ougandaise, le Front Patriotique Rwandais avait pour objectif, sinon de rétablir l’ancienne monarchie, du moins de faire triompher un régime d’apparence, s’appuyant sur le principe de l’union nationale (il n’était pas question de multipartisme.), mais au sein duquel la minorité tutsi aurait le loisir d’affirmer sa supériorité, culturelle, technique et économique. Il fallait, pour réaliser cet objectif, vaincre l’hostilité profonde des Hutu, toujours imprégnés par le souvenir de la révolution de 1959 qui avait consacré la victoire de la « majorité populaire » sur l’oligarchie administrative de l’époque. On comptait pour cela sur le mécontentement de la masse défavorisée, victime du népotisme et de la corruption. On comptait surtout sur l’antagonisme des gens du sud (banyanduga) frustrés par le coup d’état de 1973 qui avait placé au pouvoir l’Akazu (cercle restreint) des Bashiru (clan du président Habyarimana). Cet amalgame des mécontents de l’intérieur avec les héritiers de l’ancienne aristocratie n’a pu se faire en 1990, encadré par le parti unique, le pays Hutu a viscéralement résisté à l’agression extérieure, en dépit du comportement au début très correct du FPR à l’égard des populations des zones attaquées».

Il est reproché à l’accusé de n’avoir pas usé de son autorité de PDG de la RTLM pour mettre fin aux émissions incriminées. Au regard du contexte sécuritaire de l’époque, cette accusation à défaut d’être supprimée devrait être atténuée de son insolence. Un fait inattendu et insurmontable a sapé l’autorité légitime des institutions et des administrations publiques et privées après l’assassinat des hautes autorités rwandaise. Dans ce contexte chaotique, l’accusé en avait-il encore ou suffisamment ? Pouvait-il en exercer sans mettre sa propre vie en danger de mort face à des journalistes sous l’emprise de la drogue ?

En-tout-cas un journaliste à l’antenne a avoué prendre de la drogue. Sûrement, qu’ils en prennent pour se donner du courage face à des balles, bombes et la mort qui rampaient et fauchaient tout et chacun sur le théâtre de guerre qu’était devenu Kigali une véritable boucherie. L’impact de la guerre en direct sur les ondes, sur leur lieu de travail, sur les marchés, à domicile comme dans les hôpitaux a sûrement pesé sur les nerfs des novices. Ces journalistes, avaient-ils été formés à travailler sur le front ou sur un théâtre de conflit ? Avaient-ils reçu une formation militaire ? Qui étaient leurs informateurs dans la rue et dans les lieux de caché des victimes ? Pourquoi se coordonnaient-ils avec eux à la radio comme si c’était une radio talkie-walkie au su et au vu du monde entier ? N’y avait-il pas une intention de nuire et compromettre la RTLM dans l’opinion nationale et mondiale ? 

Les effets négatifs de la guerre et le sentiment de légitime défense face à un offensif généralisé du FPR/APR Inkotanyi a sûrement joué son rôle, mais tout indiquent qu’il y avait aussi une volonté manifeste de nuire aux intérêts pérennes de la RTLM. 

Également, les massacres commis par le FPR Inkotanyi, les blessés, les réfugiés et les morts dus à l’offensif du FPR Inkotanyi n’étaient pas de nature à raisonner les esprits fragiles. Pour échapper à ce désastre annoncé sans pour autant prendre part dans le carnage, l’instinct de survie invitait chacun à manifester ostentatoirement son patriotisme dans son contexte particulier et propre. Toute action de sabotage et de subversion contre le fonctionnement de la RTLM pouvait se heurter à des agents doubles de l’ennemi qui grouillaient en nombre dans tous les coins des instances décisionnelles  du pays comme tant dans les institutions privées. Comme le Lieutenant-colonel Laurent Munyakazi, Sous-préfet Koloni Placide, dépité Rucagu Boniface, Iyamuremye Augustin…

Le Roi Salomon dans sa sagesse, il a dit à des gens inexpérimentés, sages, et même intelligents : «Prends garde à ce que tu penses au fond de toi-même : c’est plus important que tout, car ta vie en dépend». Proverbes 4 : 23 
Le silence n’est pas forcément le synonyme de la complaisance. 

Au fond, quel est le pouvoir d’un chef d’entreprise au juste ? Il existe trois pouvoirs à sa disposition. Le premier est le pouvoir du statut. Il découle de la fonction officielle et à la maîtrise de ressources désirées par les collaborateurs. Le deuxième pouvoir repose sur les coalitions et les dépendances. C’est le principe de réciprocité appelé pouvoir relationnel. Le troisième pouvoir correspond à des qualités que les autres voient et trouvent en vous. Comment en exerce sans éveiller un soupçon de méfiance obligé à l’égard des traîtres ? Quelle est la place à accorder à l’insubordination, à la décapitation de la tête de l’état rwandais ainsi que la perte de l’autorité des institutions qui étaient censé maintenir l’ordre.

S’il avait pris le chemin de l’exil et dénoncer la RTLM cela aurait pu changer grande chose? Rien ne l’indique. Rien ne dit aussi qu’il n’ait pas fait une démarche dans ce sens de l’apaisement sans succès. Dans l’angle mort, une autre question pertinente s’impose à la cour ; entre les priorités du moment, fallait-il combattre le FPR Inkotanyi qui menace sa propre vie et celle d’un grand nombre de vie ou fallait-il affronter les militaires égarés et les miliciens perdus avec le même danger, et avec quel moyen ? 

Soutenir la défaite militaire des inyenzi-nkotanyi semble obéir à la logique sachant que l’un des deux belligérants a privilégié l’affrontement militaire comme moyen de parvenir à ses fins. Du côté gouvernemental, il a été dit qu’en raison de l’offensif du FPR Inkotanyi, les moyens en hommes comme en matériels ont manqué pour être dirigé au rétablissement de l’ordre. Tandis que pour le FPR Inkotanyi, son offensif a été présenté comme son moyen de mettre fin aux massacres et sauver les siens. Alors que l’arrêt des combats aurait pu souffir pour mutualiser les moyens et rétablir l’ordre. Qu’avait-il à faire de mieux l’accusé dans un cas pareil pour bouleverser la donnée en dehors de trouver les armés pour vaincre l’ennemi armé? On peut se référer à ce qui se passe en Ukraine ; l’occident a choisi de soutenir l’Ukraine sans tenir en compte des néo-nazis azov et autres, car la priorité pour eux, c’est la défaite de l’armée russe. L’occident a abandonné l’Afghanistan dans les mains des talibans pour visiblement venir combattre la Russie en Ukraine. C’est une question des priorités et des sacrifices.

Évitons de sombres dans l’antinazisme primaire disait Pierre Desproges. Tous les témoins de l’accusation sont des menteurs invétérés sous l’emprise du FPR Inkotanyi. L’accusé Félicien Kabuga avait un grand nombre des employés dans ces activités économiques sur plusieurs lieus de travail. Avec le déferlement des réfugiés sur Kigali fuyant les exactions du FPR/APR Inkotanyi un bon nombre d’entre se sont éparpillés chez les leurs qui avaient les moyens de les loger et de les nourrir. Que parmi ce gens, il y ait des personnes qui se sont enrôlées dans les massacres après l’attentat sur le chef de l’état Juvénal HABYARIMANA n’engage à rien la responsabilité de Monsieur Félicien Kabuga. Où pouvait-il les dénoncer sans nuire à sa propre sécurité? 

Les envoûtés du régime suprémaciste tutsi font les amalgames. Les témoignages à leur possession constituent une histoire inventée que les idiots croient vrai. Et pour en prendre une juste mesure commençons par dénoncer la démagogie ambiante :  Au Rwanda, le régime suprémaciste tutsi n’a pas fait disparaître les mansions ethniques dans les documents officiels. Il existe par exemple un document officiel intitulé : attestation de rescapé du Génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda en 1994https://www.ambarwanda.be/etat-civil

L’habillement en pagne des interahamwe n’avait rien à voir avec un uniforme de camouflage. C’est juste un truchement de l’accusation pour accentuer le fait que les interahamwe auraient reçu une formation militaire et qu’ils opéraient de concert avec l’armée comme miliciens. Frodouard Karamira, un tutsi qui a appelé au hutu power, c’est-à-dire qui a lancé un appel au ralliement autour d’un pouvoir aux mains des hutu ; son action devrait plus interloquer la chambre avant de conclure vite dans le sens de la propagande des Inyenzi-inkotanyi. 

Aucunement, hutu power ne veut pas dire hutu égal pouvoir. Ce slogan a été emprunté  aux mouvements Black power. À partir de là, on peut comprendre le malin plaisir des suprémacistes blancs autour de Paul KAGAME et les siens, qui se donne un mal fou pour diaboliser et classer ce terme parmi les mots ciblés comme raciste. C’est la bataille des mots et des idées. Les nègres devraient plus être méfiants car le danger vous guetter. Le suprémacisme hutu n’existe pas et n’a jamais été revendiqué nulle part. C’est d’ailleurs, l’erreur fondamental de tous les chercheurs acquis à la ligne politique du FPR Inkotanyi qui font le parallèle avec le nazisme et l’antisémitisme. La notion de supériorité raciale et sa divulgation restent à prouver. 

Dans le processus génocidaire des nazis, la déchéance des droits civil comme militaire, les interdictions d’exercer un tel emploi dans quelques domaines que ce soit sont entre autres les signes révélateurs de l’exclusion et de persécution des Juifs observables. Au Rwanda en revanche, à partir des monuments de commémoration des tutsi, on se rend compte que ces gens étaient suffisamment incorporé dans toutes les institutions du pays et qu’ils n’ont pas été aliénés de leur droit civil. 

Les pogroms en Europe chrétienne ont rythmé la vie des Juifs sur pré de 2 millénaires au nom du christianisme. Tandis qu’au Rwanda de kalinga, le règne tutsi sur plus de 400 ans sur les hutu a canalisé le monopole de violence physique et morale vers les plus hauts sommet de la déchéance humaine observable dans l’organisation politique, sociale, économique, militaire et culturelle. Les œuvres culturelles et le langage courant témoignent encore cette réalité. C’était la période d’expansion territoriale et de soumission des peuples conquis en l’occurrence les hutu.

Depuis 1959 ; les hutu-tutsi se disputent violemment le pouvoir en raison du refus des suprémacistes tutsi de perdre leur domination au profit d’une émergence du société rwandaise nouvelle fondée sur des valeurs universelle de droit de l’homme dans un régime représentatif de toute la population. Pour annihiler les mouvements d’émancipation, la cour royale Nyiginya-Tutsi avait mobilisé une armée qui a déclenché des hostilités dont à l’issue des affrontements a abouti à la fin de la monarchie par un référendum. La démocratie comme la démographie ont toujours joué contre les suprémacistes tutsi.

Les gens de mauvaise foi cherchent à confondre la supériorité numérique des hutu rwandais 85 % de la population à la suprématie ethnique fondée sur les valeurs erronées. Au contraire, c’est les aristocrates Nyiginya-Tutsi suprémacistes et leurs descendants qui s’appuient sur leur long règne historique pour méprisent la masse hutu jugée inapte à s’occuper de la chose publique par la simple raison que la conquête de leur terre par la force les avaient assujetti à la servitude, à la misère à jamais. Un proverbe japonais dit : quand on est dans l’indigence, on descend au niveau de la brute. Au Rwanda les hutu ont de tous les temps été pris pour des brutes.

L’avènement de la République et le recouvrement de l’Indépendance n’ont pas stoppé la violence des aristocrates suprémacistes tutsi jusqu’à cet instant. Soit pour reconquérir le pouvoir perdu soit pour s’y maintenir ; la violence est de mise. Par ses brèves illustrations, le Shoah n’a rien en commun avec ce qui se dit sur les tutsi et sur ce qui s’est passé au Rwanda.


Félicien Kabuga avec sa notoriété, a-t-il traité les tutsi de serpents lors d’un meeting sans faire les échos des journaux de l’époque ? Sans soulèvement ni indignation de la part des partis politiques d’opposition ? La déshumanisation des tutsi est un mensonge ourdi par le FPR Inkotanyi pour soutenir la thèse de la persécution des tutsi : 

«La rencontre avec les représentants du FPR le 8 novembre 1990 est décrite dans un télégramme diplomatique émis par l’ambassade de France à Kampala273. Elle est menée à l’initiative de l’Allemagne, à en croire Pasteur Bizimungu qui représente le FPR. Sont aussi présents Protais Musoni et Faustin Kayumba Nyamwasa, cadres importants du FPR. Paul Kagame n’est pas cité parmi les participants. Les représentants du FPR indiquent qu’ils acceptent de dialoguer avec Kigali et affirment ne pas souhaiter l’éviction du président Habyarimana mais vouloir, seulement, assumer une part du pouvoir. Ils affirment en revanche être déterminés à poursuivre les combats si le président rwandais persiste dans son blocage. Donnant leur accord pour l’organisation d’une conférence régionale, ils se montrent dubitatifs sur ses chances de réussite. Enfin, ils mettent en garde leurs interlocuteurs français sur le « double langage d’Habyarimana »274.

Selon eux, lorsque le président rwandais s’exprime en français, à l’usage des observateurs internationaux, il semble faire des concessions. En réalité, lorsqu’il s’exprime en kinyarwanda à destination de ses partisans, il développe un discours jusqu’au-boutiste. On notera la place de l’injure. Les représentants du FPR soulignent que la station de radio officielle du Rwanda use à leur égard de termes dégradants. Ils sont désignés comme « soldats ougandais » – ce qui fait de l’affrontement une guerre étrangère mais surtout d’« inyenzy » : « Ainsi, sur les ondes de Radio Rwanda, il persiste à qualifier les combattants du FPR de soldats ougandais et les affuble du sobriquet de Inyenzi, qui signifie cancrelats en kinyarwanda  »275.

La présence de ce passage dans le compte rendu d’une réunion diplomatique de haut niveau amène à s’arrêter un instant sur la question de l’injure. Elle est associée, on le sait, à l’environnement historique de la guerre : on injurie l’ennemi pour l’impressionner et pour se donner le courage de le poursuivre, le blesser, le tuer. Mais l’assimilation à un animal procède des mécanismes du génocide en ce qu’elle dénie à l’autre le statut d’être humain, autorisant toutes les transgressions. Il n’est pas anodin que cette question soit évoquée lors de l’une des premières rencontres entre le FPR et un ministre français. » p.112-113 rapport Duclert

Dans cet extrait du rapport Duclert, on voit bien que le mot inyenzi désigne les combattants du FPR Inkotanyi et non tout les tutsi comme les procureurs veulent le faire croire aux juges. En revanche, les rédacteurs du rapport par leur volonté de nuire feignent d’ignorer l’origine de son mot et de l’arranger parmi les injures. Le mot inyenzi a été abordé à la longueur de cet article. Il n’a rien à voir avec une injure. Dans la longue liste des injures rwandaises, celui-là n’y figure pas.

Remarquer surtout qu’à partir du mot détourné sciemment de son sens, les experts en génocide gracieusement rémunérés ont établi un lien de cause à effet fantasmatique avec les événements qui ont endeuillé le Rwanda en 1994. Les juges devront reconnaître que le mot inyenzi désigne indistinctement les tutsi comme les hutu : Les représentants du FPR soulignent que la station de radio officielle du Rwanda use à leur égard de termes dégradants. Ils sont désignés comme « soldats ougandais » – ce qui fait de l’affrontement une guerre étrangère, mais surtout d’«inyenzi». Ce Pasteur Bizimungu représentant du FPR Inkotanyi qui se plaignait est hutu.

Dans la longue liste des injures rwandaises qui s’appliquent indistinctement au hutu-tutsi-twa, deux insultes à connotation animalière sont employées régulièrement ; l’un consiste à traiter quelqu’un de chien c’est-à-dire un bon à rien, un lâche… Et l’autre aussi consiste à traiter quelqu’un de serpent. Quelqu’un de rusé et de dangereux comme la langue de serpent qui a trompé Eve et Adam. Pour développer ce point et démasquer les ennemis de la paix, il est important d’interroger la culture générale de chacun. 

Lorsque vous parlez de pays des aigles, c’est l’Albanie qui vous vient dans l’esprit. C’est la traduction littérale du mot Albanie et c’est aussi le symbole de l’aigle bicéphale sur le drapeau national de couleur rouge. Aucunement, les Albanais ne se plaignent pas d’injure à leur endroit sur ce sujet. Il semble que l’équipe de football rwandais est appelé les guêpes. Jusqu’à ce jour, les Rwandais s’en plaisent. Personne ne s’offusque d’être la vermine. Au Bénin, il y a un temple des pythons. Les hommes rendent un culte au serpent. No commentaires dessus. Jésus a dit un jour : « Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes ». Mathieu 10 : 16. Actuellement, le FPR/APR/RDF Inkotanyi arbore dans ses emblèmes un lion. Un lion comme un serpent sont des animaux sauvages dangereux. En quoi est-il déshumanisant le serpent par rapport au lion ?

Par ces exemples simples, on se rend compte de la malhonnête intellectuelle des Inyenzi-inkotanyi. De façon fallacieuse, il cherche à se victimiser et ça ne résiste pas à la logique et à la culture rwandaise tout court. Admettons un instant que Félicien Kabuga aurait dit, prononcé ses paroles telles qu’on le lui reproche: il aurait utilisé une métaphore qui souligne la dangerosité du serpent. Or, le lion n’en est pas moins. En science politique, Machiavel dans ses instructions pédagogiques aux princes recommande d’être rusé comme un renard et d’être féroce comme un lion dans l’exercice du pouvoir. Un dicton rwandais en rapport avec la science politique employé indistinctement par les tutsi comme les hutu dit : tu refuses de donner ton sang à la nation et ce sont les chiens qui s’en régalent gratuitement. Bref, une métaphore est un style de langage qui emploie un terme concret pour exprimer une notion abstraite par substitution analogique, sans qu’il y ait d’élément introduisant formellement une comparaison.

La longue tradition politique Nyiginya-Tutsi qui refait surface dans la sphère politique rwandaise sous la promotion de la culture rwandaise comme source de solutions endogènes (article 11 de la constitution.) peut aider à la compréhension de l’article du journal kanguka sur les femmes tutsi. En effet, à travers les amatorero et dans les émissions culturels, il est inculqué aux participants les valeurs héroïques d’antan. À l’aide du personnage de Robwa comme personne qui a rempli sa mission kamikaze contre une puissance étrangère, elle est souvent donnée en exemple comme symbole de patriotisme au XV siècle.

C’est une fille, sœur du roi Ruganzu I Bwimba  qui a scellé un mariage avec le roi de Gisaka sans intention de lui donner un héritier pour le trône par peur de voir le royaume du Rwanda disparaître au profit de son propre fils issu du Roi de Gisaka qui pouvait opérer une annexion par ce biais. Enceinte, elle se suicida avant d’avoir accouché. À partir de cet exemple encré dans la mémoire collective et il y en a plein d’autres ; le mariage des femmes tutsi en rapport avec le pouvoir est toujours soupçonné de contenir un vice caché.

Selon Moss Kanter Rosabeth, le pouvoir est rarement vu d’un bon œil et ceux qui le convoitent n’inspirent pas confiance voire de la crainte. Ceux qui le détiennent le réfutent ; ceux qui y aspirent ne veulent pas avoir l’air de lui courir après ; et ceux qui se lancent dans ses manœuvres le font en cachette. Ainsi va le monde.

Dans ce cas seul, on peut identifier trois actes immoraux qui ont marqué la conscience rwandaise à jamais : tromperie et trahison de la confiance donnée entre les époux. Assassinat d’un enfant non encore né et suicide, infiltration politique au mépris des valeurs maritales et de famille élargie. Ce n’est pas pour rien que la bible dit : « Ne projette pas de faire du mal à ton ami alors qu’il vit près de toi avec confiance ». Proverbes 3 : 29

Dans les amatorero, les participants y apprend le maniement des armées et le combat sans armée, la ligne politique du FPR Inkotanyi et le renseignement pour les élus qui manifestent une certaine aptitude. Dans les années 1987, cette formation initiale avait une durée de 3 mois. Il faut retenir simplement que cette pratique d’initiation politique et militaire Nyiginya-Tutsi remonte de très loin dans le temps. Sa survie alimente toute sorte de spéculation, de crainte et de méfiance. La société politique rwandaise ancienne n’est ni chrétienne ni musulmanes, elle n’obéit pas à une morale ou une éthique identifiable tout dépend des consultations magique. Sa compréhension échappe totalement à quiconque ignorant la tradition politique Nyiginya-Tutsi.

L’intention de cet article  n’est pas de justifier ou de nier le mal, mais de donner des explications qui peuvent aider à saisir les enjeux politiques, le contexte particulier et d’éclair le grand public sur un dossier qui a des répercussions sur chacun d’entre les Rwandais. Rendre justice aux victimes est le seul moyen de s’assurer que des telles choses ne puissent plus se reproduire. Or, le TPIR a brillé jusqu’à présent par des pratiques discriminatoires et le dénué de justice.

Le dossier de Félicien Kabuga est vide de sens et ne tient pas en compte l’historiographie rwandaise et le contexte particulier des enchaînements bouillonnants des événements à juger. Tous les éléments des chefs d’accusation manquent de cohérence. Les témoins comme l’acte d’accusation mentent éperdument. Soit le réquisitoire est de mauvais qualité soit c’est l’innocence de l’accusé qui est indéniable.

Avec l’assassinat du président Juvénal HABYARIMANA, l’accusé a perdu dès cet instant sa source d’autorité la plus déterminante. Du moins son autorité a été atténué. La création de la RTLM a obéit aux normes et aux standards internationaux. L’adhésion à la charte dans la matière est la preuve de l’absence d’intention de nuire à soi-même comme à autrui. La diabolisation de l’accusé et les charges qui pèsent sur lui ne sont qu’une manœuvre politique pour parachever la destruction des élites hutu. Sa participation à l’éloignement de nos parents et aînés de la sphère politique n’inspire pas confiance. La discrimination du TPIR est responsable des millions des morts en République démocratique du Congo et de la crise sécuritaire dans la région de grands lacs africains. Cet article est un hommage et un encouragement à la résistance à la tyrannie qui nous impose.

Jean Uwizeye