Le RifDP comdamne, sans réserve, la guerre d’agression du Congo

Communiqué de presse

Dans le cadre de sa mission, le Réseau international des femmes pour la démocratie et la paix, RifDP, manifeste son désarroi en rapport avec l’escalade de violences armées dans la région du Sud et Nord Kivu. Le RifDP condamne sans réserve cette guerre d’invasion du Congo.

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Cette escalade de violences a été dénoncée par plusieurs organisations humanitaires ainsi que l’organisation des Nations Unies dans ces termes1: Nous notons en particulier ce paragraphe :

L’Ituri et le Nord Kivu abritent près de 65% des déplacés de la RDC

« Si l’aide humanitaire est primordiale pour sauver des vies et soulager les souffrances des populations affectées par les violences, elle n’est toutefois pas la seule solution aux problèmes humanitaires, qui viendra du rétablissement de la sécurité et de la paix », a fait valoir le Coordonnateur humanitaire de l’ONU en RDC.

Cette situation dans le Nord Kivu se rajoute à une situation humanitaire déjà très complexe et dégradée dans plusieurs provinces du pays, en particulier dans l’Est. Dans la province voisine de l’Ituri, la persistance des violences, dont de nombreuses attaques sur des sites de personnes déplacées, a fragilisé de nombreux territoires, entraînant des mouvements massifs de population, a détaillé le Coordonnateur humanitaire.

A elles seules, les provinces de l’Ituri et du Nord Kivu abritent près de 65% des 5,7 millions de personnes déplacées internes dans le pays. Elles abritent également le plus grand nombre d’acteurs humanitaires qui chaque jour, œuvrent pour apporter de l’aide aux populations affectées par la violence ». Fin de citation.

La voix du Réseau international des femmes pour la démocratie et la paix est un cri d’alarme pour affirmer notre solidarité avec le peuple congolais en particulier avec les femmes et les enfants. En effet nul n’a besoin de mentionner que dans ce genre de conflits, d’une violence macabre, les enfants sont les premiers à en souffrir et à en être victimes car ils sont sans défense et non armés.

Alors que le droit à la scolarisation est un droit pour les enfants selon la Charte des droits de l’enfant des Nations Unies, aujourd’hui plusieurs milliers d’enfants ne fréquentent plus l’école car ils sont des déplacés de guerre. Les femmes sont également les victimes prisées des mouvements de guerre. La meilleure référence étant le discours du Dr. Mukwege Prix Nobel de la paix en 20182.

Qui parlera mieux que le Dr. Mukwege dans sa plaidoirie pour la paix au Congo et dans la mise en relief des conséquences de la guerre sur les populations civiles et surtout sur les femmes dans la région du Sud et Nord Kivu ? Par son combat pour la dignité des femmes, le Docteur Mukwege, gynécologue-obstétricien, est aujourd’hui le porte-parole des millions de civils menacés par les exactions des groupes armés du Kivu, une région de l’est de la République démocratique du Congo (RDC)3.

Aujourd’hui nous, femmes membres du Réseau international des femmes pour la démocratie et la paix, constatons que le travail du Dr.Mukwege, accompli avec délicatesse, amour et dévouement pendant plusieurs années, vient d’être mis en péril par cette recrudescence de combats mettant encore en détresse, une énième fois, des milliers de femmes et d’enfants.

Le Réseau international des femmes pour la démocratie et la paix en appelle au bon sens et à la volonté de ceux qui ont l’autorité de faire cesser ces violences d’user de tout ce qui est en leur en pouvoir pour stopper ces souffrances dont les conséquences sont déjà, incommensurables, sur les populations civiles du Congo.

Fait à Bruxelles, le 22 novembre 2022

Kami Runyinya, Coordinatrice du RifDP en Belgique
Gloria Uwishema, Coordinatrice du RifDP aux Pays-Bas
Jacqueline Mukamihigo, Coordinatrice du RifDP en France
Perpétue Muramutse, Coordinatrice du RifDP au Canada