Guerre dans l’Est de la RDC : La Tanzanie Envoie des Troupes à Goma pour Contrer le M23

Goma, 26.01.2024- Dans un contexte régional tendu, la Tanzanie a déployé ses troupes à Goma, marquant une étape significative dans les efforts pour rétablir la paix dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Cet acte suit l’engagement pris par plusieurs nations africaines pour mettre fin à l’instabilité causée par des groupes armés, notamment le Mouvement du 23 Mars (M23).

Les commandants des troupes tanzaniennes ont clairement indiqué leur objectif principal : éradiquer le M23, avant de s’attaquer à d’autres groupes armés opérant dans la région. Le choix de la Tanzanie de concentrer ses efforts sur le M23 n’est pas fortuit. En effet, les opérateurs de combat spéciaux tanzaniens et l’artillerie lourde à longue portée ont déjà joué un rôle clé dans la défaite des rebelles du M23 en 2013.

Cette nouvelle intervention militaire intervient après le déploiement des troupes sud-africaines, qui ont atterri à l’aéroport de Goma, dans le Nord-Kivu, le 27 décembre 2023. Avec plus de 200 soldats sud-africains déjà sur place, la présence de la Tanzanie renforce la détermination régionale à contrer l’insécurité persistante.

La mission de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) dans la République Démocratique du Congo (SAMIDRC), déployée depuis le 15 décembre 2023, constitue un pilier central de cette stratégie. Annoncée le 4 janvier, la SAMIDRC a été mandatée lors d’un sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la SADC, tenu à Windhoek, en Namibie, le 8 mai 2023. Cette mission régionale vise à stabiliser la situation sécuritaire volatile de l’Est de la RDC.

La SADC prévoit de déployer au moins 7 000 soldats en RDC, avec pour mission principale la lutte contre les rebelles du M23. L’objectif fixé est ambitieux : vaincre ce groupe armé dans un délai de 12 mois. Cette initiative marque une étape importante dans la collaboration régionale pour la paix et la sécurité.

Parallèlement, les troupes tanzaniennes assument désormais la responsabilité de la zone précédemment sécurisée par les forces burundaises de l’EAC le long de l’axe Sake-Masisi.