La République Démocratique du Congo appelle à des sanctions internationales contre le Rwanda suite aux bombardements

Le Ministère de la Communication et Médias de la République Démocratique du Congo a émis un communiqué de presse, daté du 6 mai 2024, condamnant fermement les actions militaires récentes du Rwanda, notamment le bombardement du camp de déplacés de Mugunga. Ce dernier incident s’est produit le 3 mai 2024, impliquant cinq bombes lancées depuis Karuba, une localité contrôlée par l’armée rwandaise.

Cette attaque s’inscrit dans une série d’agressions perpétrées au cours des trois derniers mois, visant principalement des civils dans des zones telles que les écoles, les marchés et les aéroports de la région de Goma. Parmi ces incidents, on compte des bombardements à Mugunga et Nzulo, ainsi qu’une attaque contre l’aéroport international de Goma par des drones.

Le gouvernement congolais a qualifié ces actes de « terroristes » et les considère comme des crimes de guerre, soulignant une violation flagrante du droit international humanitaire. Ces actions révèlent, selon Kinshasa, une volonté persistante du Rwanda de ne pas respecter les accords de cessez-le-feu internationaux ni de retirer ses troupes.

Face à cette situation, le gouvernement de la RDC se tient résolu à protéger les populations déplacées et à renforcer la sécurité à l’intérieur de ses frontières. Des mesures urgentes sont déjà en cours pour récupérer les territoires occupés et répondre adéquatement aux violations des droits humains par le Rwanda.

Le communiqué appelle également la communauté internationale à imposer des sanctions politiques et économiques strictes au Rwanda pour mettre fin à ses actions militaires en territoire congolais. La RDC exhorte aussi le facilitateur du processus de Luanda à assumer ses responsabilités pour avancer vers une résolution pacifique du conflit.

La France a également réagi. Le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères français a publié un communiqué le 6 mai, exprimant sa solidarité avec les victimes et leurs familles tout en dénonçant ces actions comme une violation du droit international humanitaire. La France a appelé à une enquête approfondie pour clarifier les responsabilités et a condamné l’escalade de la violence, en particulier l’utilisation d’armes lourdes dans des zones densément peuplées par des civils.