Qui Kagame représentait-il à Luanda?

Par The Rwandan Analyst

« Nous sommes congolais, pas rwandais », a déclaré Willy Ngoma, porte-parole du M23. mais tout le monde les connaît car ce n’est pas la première fois qu’ils déstabilisent la RDC une fois RCD, une autre fois CNDP et M23 mais c’est la même personne aux dénominations multiformes changeant de face comme des caméléons selon la situation qui prévaut au niveau de l’échiquier politico-militaire et diplomatique. Le conflit armé entre les rebelles du M23 et les forces armées de la RDC a déclenché une série d’approches diplomatiques où mensonges et hypocrisie se conjuguent de telle sorte que la communauté internationale ne peut identifier qui tue qui. Cet article analyse les tenants et aboutissants  des invasions de la rébellion M23, cette fois plus musclée et dotée d’équipements militaires dignes d’une armée régulière. Il va sans dire que nous savons qui tire les ficelles.

La RD Congo et le Rwanda conviennent de réduire les tensions autour des rebelles du M23

Le Rwanda et la République démocratique du Congo ont convenu d’un « processus de désescalade » à la suite de pourparlers d’une journée entre leurs présidents, sous la médiation de l’Angola, dans un contexte de tensions croissantes concernant les activités du groupe rebelle M23, a déclaré la présidence congolaise. Les deux pays relanceront une commission Congo-Rwanda qui reprendra ses activités le 12 juillet dans la capitale angolaise, Luanda, a indiqué la présidence congolaise dans un communiqué publié mercredi sur Twitter. la cessation des hostilités et le « retrait immédiat et inconditionnel » du groupe rebelle M23 de ses positions dans l’est de la RDC. Le président angolais Joao Lourenço a été nommé par l’Union africaine pour arbitrer les pourparlers. «À notre avis, dans la mesure où nous avons convenu d’un cessez-le-feu, entre autres mesures », a déclaré Lourenço dans des remarques à la fin du mini-sommet tripartite auquel ont participé Felix Tshisekedi de la RDC et Paul Kagame du Rwanda dans la capitale angolaise Luanda.

Il n’y avait pas de mot immédiat sur les pourparlers du Rwanda.

Le Rwanda et la RDC avaient échangé des déclarations de colère découlant d’allégations selon lesquelles le Rwanda soutiendrait le M23, composé principalement de combattants tutsis de la RDC. Le mois dernier, le M23 s’est emparé d’un poste frontière important dans le cadre de son offensive la plus soutenue depuis la capture de pans de territoire en 2012-2013. Le Rwanda accuse à son tour la RDC de soutenir un groupe de rebelles dont des membres auraient participé au génocide rwandais de 1994. Les deux pays nient les allégations. La RDC a accepté une proposition de déploiement d’une force régionale d’Afrique de l’Est dans son est pour aider à contrôler la violence, mais seulement si le Rwanda n’y prend pas part. Les combats ont forcé des dizaines de milliers de personnes à fuir leurs foyers dans une région qui n’a eu que peu de répit depuis l’invasion du Rwanda et de l’Ouganda voisin en 1996, citant des menaces de milices locales. Environ 170 000 personnes ont été déplacées dans les semaines qui ont suivi la réapparition du M23 dans l’est de la RDC. Le sommet de mercredi a appelé au retour de tous les réfugiés dans leur pays d’origine, selon le communiqué de la présidence congolaise.

Le M23 rejette l’accord de cessez-le-feu signé entre le Congo et le Rwanda

 Des affrontements ont éclaté jeudi dans l’est du Congo entre l’armée et le M23 après que le groupe rebelle a déclaré qu’un accord de cessez-le-feu signé la veille n’était « pas pertinent ». « Nous sommes congolais, pas rwandais », a déclaré Willy Ngoma, porte-parole du M23. « S’il y a un cessez-le-feu, cela ne peut être qu’entre nous et le gouvernement congolais. » L’accord comprenait un retrait des combattants du M23 du Congo. « Seul le M23 peut signer le cessez-le-feu avec le gouvernement », a ajouté Ngoma. De nouveaux affrontements ont éclaté après que des groupes congolais ont attaqué la position du M23 autour de Kanyabusoro, selon le porte-parole. Les habitants de la région ont été contraints de fuir leurs maisons. Le Congo a accepté mercredi un plan en six objectifs pour désamorcer la violence, a rapporté l’AFP. D’autres mesures ont consisté à mettre en place un comité conjoint RDC-Rwanda.

Une « feuille de route » pour rétablir les relations diplomatiques

L’AFP a précisé certains objectifs de la feuille de route, dont l’un d’entre eux est : « Vaincre les FDLR et ses groupes dissidents qui sont à l’origine des tensions entre le Rwanda et la RDC et jouent un rôle majeur dans l’insécurité de la RDC afin de s’assurer que la menace à la sécurité cesse complètement. » La présidence congolaise a demandé que le M23 cesse les hostilités dans le cadre de la feuille de route, affirmant que « l’exploitation des ressources naturelles de la région doit se faire dans le strict respect de la souveraineté des États », a rapporté l’AFP comme étant un autre objectif.

Tension entre la RDC et le Rwanda

Les tensions ont particulièrement éclaté en mars 2022 dans l’est de la RDC après que les rebelles du M23, après une décennie de calme relatif, ont attaqué des positions de l’armée congolaise près de la frontière entre l’Ouganda et le Rwanda. Ce dernier est accusé d’aider les rebelles du M23, un groupe ethnique majoritairement tutsi qui accuse le gouvernement congolais de ne pas incorporer plus de combattants dans l’armée congolaise dans le cadre d’un accord de 2009. Les tensions ont continué à monter alors que les rebelles du M23 ont poursuivi leur offensive dans les semaines qui ont suivi, soit en encerclant des villes clés comme la capitale provinciale Goma ou la capture de villes stratégiques comme Bunagana à la frontière congolaise-ougandaise. Le Rwanda a nié les allégations d’aide aux rebelles du M23 et a accusé l’armée congolaise de combattre aux côtés des FDLR, un groupe armé composé principalement de Hutus de souche qui ont fui le Rwanda après les événements de 1994 génocide.

En mai, le Congo a suspendu les vols de RwandAir et a convoqué l’ambassadeur du Rwanda pour exprimer sa désapprobation. Fin mai, le ministre rwandais des Affaires étrangères a déclaré aux journalistes qu’il « ne resterait pas les bras croisés » si les attaques se poursuivaient le long de la frontière.

Fin juin, le Conseil de sécurité des Nations unies a également publié une déclaration et déclaré que la résurgence alarmante des groupes armés « menaçait la sécurité et la stabilité des provinces orientales de la République démocratique du Congo ».

Analyse :

le pouvoir du mensonge

 Quelle est l’identité des rebelles du M 23 ? la double nationalité de ces rebelles est une épée à double tranchants qu’ils exploitent au gré d’intérêts ponctuels.

Le rôle de Kigali

La République Démocratique du Congo accuse le Rwanda de soutenir le groupe rebelle M23. Selon le gouvernement de la RDC, le Rwanda cherche à provoquer l’instabilité pour pouvoir exploiter les richesses minérales de la région. Pourtant, Kigali nie avoir participé à la violence actuelle, mais le groupe, et ses antécédents, ont tous été dirigés par des officiers tutsis, dont le pouvoir de mobilisation s’appuie sur la discrimination à laquelle les Tutsis du Nord-Kivu sont confrontés en raison de leurs origines rwandaises. Le rôle des Forces rwandaises de défense dans l’exacerbation des attaques des rébellions tutsi dans l’est de la RDC n’est plus contestable. Les investigations menées sur cette question le confirment et ce pays n’a pas pu apporter de preuves tangibles à l’appui de ses allégations ; étant donné qu’avant leur défaite en 2012, les communications interceptées faisaient état d’ordres militaires émanant de l’état-major des forces de défense rwandaises et que les satellites avaient détecté les points de passage des troupes rwandaises et des armes aux frontières rwando-congolaises. Qui plus est, en acceptant de rencontrer son homologue Tshisekedi en Angola, le président rwandais reconnaît automatiquement l’implication significative de son pays dans la recrudescence des attaques du M23 et la signature de l’accord de cessez-le-feu implique qu’il s’est engagé à arrêter les rebelles qu’il soutient en vertu du principe de droit international « pacta sunt servanda » qui signifie que les engagements pris doivent être honorés de bonne foi.

La double position du Rwanda

Si le M23 est soutenu par les forces rwandaises ou si ses soldats sont issus de l’armée rwandaise, le chef de l’Etat rwandais est mieux placé pour leur ordonner d’arrêter les combats et c’est à ce titre que la RDC l’a invité aux négociations et attend de lui un engagement à la désescalade. D’autre part, le groupe rebelle a qualifié l’accord de désescalade entre la RDC et le Rwanda de « non pertinent » en pleins affrontements avec l’armée congolaise. Le M23 a également déclaré qu’il ne négocierait qu’avec Kinshasa. Si les rebelles rejettent cet accord et prétendent qu’ils ne sont pas représentés dans les pourparlers de paix, notamment en mettant l’accent sur leur origine congolaise et non rwandaise, le mensonge diplomatique que le Rwanda a toujours exploité gagne du terrain et risque de coûter la vie à la population civile congolaise, objet quotidien des crimes de guerre commis par les groupes armés qui pullulent dans l’est de ce pays géant.

FDLR comme justification de toutes ces invasions

 Les discours quotidiens adressés à la population rwandaise et les rapports de l’armée rapportent que cette rébellion s’est considérablement affaiblie car nombre de ses membres sont rentrés au bercail et les centres de réinsertion rapportent des milliers d’anciens combattants qui ont bénéficié d’une formation à l’éducation civique en vue à leur réintégration dans la société rwandaise. Or, lorsqu’il s’agit de justifier la présence officielle ou officieuse des forces rwandaises dans la région orientale de la RDC, l’État rwandais ressuscite cette force rebelle et lui attribue des fortes capacités de nuire à la sécurité qu’elle n’a plus et mentent qu’ils sont là pour la dissuader et la tactique militaire d’exporter la guerre hors-le pays dont le chef de l’Etat rwandais a toujours fait l’éloge est alors à l’honneur.

Conclusion

Le vaste Congo riche en minerais peine à contenir des dizaines de groupes armés dans l’est instable et les Etats qui les soutiennent sont l’Ouganda et le Rwanda d’autant plus que ce sont les détachements de leurs armées respectives qui y sont déployés pour assurer le déroulement des travaux d’extraction des minerais dont ce pays regorge. Quand ils sont enfin détectés et identifiés, ils inventent des prétextes comme la prévention de l’insécurité intérieure de leur pays ; ils vont jusqu’à lancer des obus sur leurs propres territoires pour les imputer aux forces congolaises. Les récents bombardements de certains secteurs du district de Musanze au Rwanda en sont l’illustration à telle enseigne que certains membres de l’armée rwandaise qui ont pris part à cette mascarade nous ont parlé de ce stratagème. La communauté internationale n’a pas la tâche facile car ces voleurs de minerais ont des stratégies militaro-diplomatiques sournoise et inépuisables. Et la RDC, qui en souffre au quotidien, doit en être consciente pour pouvoir sortir de ce pétrin.

1 COMMENT

  1. Kagame a reconnu les méfaits de son pays devant le monde entier : sommets de Naïrobi, Luanda et diverses déclarations publiques sur la guerre contre la RDC. Kagame= Rwanda et Rwanda= Kagame car notre pays est devenu une propriété privée de Kagame et sa clique.
    En reconnaissant l’agression militaire du Rwanda contre la RDC, Kagame a reconnu que ce M23 est une fiction et que qu’il y a donc les soldats rwandais sur le territoire congolais. Il s’ensuit que ce fait établi par Kagame en personne ne peut contester par qui que ce soit, sauf les personnes frappées d’insanité d’esprit.
    A Luanda, Kabarebe qui accompagnait Kagame, a été plus clair. Il a précisé qu’il ne faut pas accuser le Rwandais seul car l’armée ougandaise est également sur le sol congolais sous le nom de M23.
    Il convier de préciser que l’Ouganda n’a pas infirmé les assertions publiques de Kabarebe et encore moins Willy Ngoma ou quiconque autre.
    Aussi, le Président Ougandais a également reconnu la présence des soldat ougandais sur le territoire congolais sous le nom de baptême M23.
    « Nous sommes congolais, pas rwandais », a déclaré Willy Ngoma, porte-parole du M23. Par ses dires, Ngoma veut tout simplement faire parler de lui. Se pose la question de savoir s’il est bien écouté.
    Si ce M23 était effectivement congolais comme il l’affirme, dans ce cas, Kagame et Museveni n’auraient pas reconnu l’agression de leurs pays contre la RDC et ce, devant le monde entier, à moins qu’ils soient des plaisantins. Aussi, force est de constater qu’aux sommets de Naïrobi et de Luanda, Ngoma ou un soi-disant dirigeant de ce M23 n’y était pas. Se pose alors la question de savoir pourquoi Kagame et Museveni, dépourvus de mandats de ce M23 sont allés à ces sommets pour parler de la guerre menée par une organisation politico-militaire purement congolaise contre la RDC c’est-à-dire contre les institutions de ce pays, Etat souverain ou d’une guerre qui ne regardait nullement leurs pays?
    Si Ngoma est conséquent avec lui-même, pour être crédible, il aurait dit publiquement que M23 est une affaire des Congolais, qu’une affaire interne en RDC ne regardait que des Congolais, que Kagame et Museveni n’étaient pas munis de mandats donnés par M23,qu’en allant à ces sommets consacrés à la guerre menée par M23 contre la RDC, ils se sont mêlés dans une affaire qui ne regarde nullement leurs pays et par conséquent, les décisions et les engagements pris lors de ces sommets par ces deux présidents en l’occurrence sont nuls et de nul effet. Le constat est que, sauf Ngoma qui, au surplus est Rwandais car il est détenteur d’un passeport Rwandais, aucun soi-disant dirigeant ce de M23 ne s’est exprimé sur les engagements du Rwanda et de l’Ouganda de retirer définitivement les soldats rwandais et congolais du territoire Congolais.
    Il est dit que la RDC est un Etat de droit écrit, qui a des institutions légales dont le Parlement et la Justice. A moins qu’il existe dans ce pays des personnes qui bénéficient de la reconnaissance ou la consécration du droit à la violation de la loi, les lois de la RDC s’appliquent conséquemment à tous les Congolais. Dans ce pays, nul ne dispose du droit de tuer en toute impunité.
    Les agissements de Willy et autres contre la RDC, leur pays, selon ses dires, sont constitutifs de crimes doivent être juridiquement être qualifiés après les investigations ou enquêtes menées par le ministère public.
    Si M23 est une organisation politico-congolaise, les agissements de ses éléments sont constitutifs de crime. Par conséquent, ils doivent répondre de leurs méfaits devant les tribunaux congolais comme tout autre Congolais se trouvant dans la même situation.
    Même s’il est incontestable que leurs auteurs de l’agression militaire contre la RDC sont le Rwanda et l’Ouganda, force est de constater que certains citoyens Congolais dont Willy Ngoma se sont volontairement enrôlés dans les armées de ces pays contre leur propre. Dans une Etat dirigé par les autorités dignes de ce nom, ces Congolais devraient répondre de leurs actes devant les tribunaux congolais.
    Pour ce faite, l’Etat Congolais qui les connaît sûrement devrait émettre des mandats d’arrêt internationaux à l’endroit des hors-la-loi que la RDC a qualifiés de terroristes et les faire strictement. La loi devrait être appliquée dans toute sa rigueur car il y en va de la crédibilité non seulement de la RDC mais également des autorités de ce pays.
    Le constat macabre est qu’à ce jour, la RDC n’a émis aucun mandat contre les hors-la-loi criminels congolais qui agissement au sein des armées rwandaise et ougandaise contre leur propre pays.
    Tshisekedi et ses collaborateurs font les tours du monde pour accuser le Rwanda d’avoir militairement agressé sont pays. Se pose la question de savoir pourquoi le RDC n’accuse-t-elle pas les Congolais qui sont volontairement entôlés dans les armées ci-dessus citées contre leur propre pays, alors que les prisons congolaises sont pleines de voleurs de poulets ?
    Kagame et Museveni ont reconnu les méfaits de leurs pays contre la RDC c’est parce qu’ils savaient qu’il n’y aura aucune conséquence négative à leur endroit et encore mois à l’égard de leurs pays.
    A ce jour, ni le Conseil de sécurité de l’ONU ni l’Union Africaine ni la CEAE ni a CEEC dont le Rwanda et la RDC sont membres n’ont condamné les agissements du Rwanda et de l’Ouganda et appliquer strictement les dispositions des chartes institutives de ces organisations. Quelques pays tels que les USA ont fait isolément quelques déclarations négatives uniquement contre le Rwanda mais sans effet de quelque nature que ce soit.
    Les Etats qui prétendent être maîtres du monde ont pris une armada de sanctions contre la Russie pour son agression contre l’Ukraine. Le monde entier a vu et constate une mobilisation sui generis au bénéfice de déplacés de guerre et réfugiés ukrainiens Les Etats occidentaux auxquels se sont joints certains Etats asiatiques, vassaux des USA en l’occurrence rivalisent dans la fourniture des matériels de guerre moderne et les concours financiers de plusieurs milliards de dollars. Ils sont appuyés par les médias de leurs pays.
    Mais alors que l’agression du Rwanda et de l’Ouganda contre la RDC est un fait établi qui, au surplus, a été reconnu par les Présidents de ces pays, force est cyniquement de constater que certains Etats à savoir les USA, le Royaume Uni et la France, tous membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU arment les deux agresseurs, sous la houlette de la France, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution portant embargo sur les armes contre la RDC, Etat agressé et nullement contre les Etats agresseurs. Aucun média congolais n’a condamné cet agissement de la France, qui, il faut le rappeler forme les soldats congolais dans le cadre de coopération militaire entre deux Etats. Cela signifie, à l’instar du cas du Rwanda entre octobre 1990 et 31 décembre 1993, la France est à la fois contre et pour la RDC. Concernant le Rwanda d’alors, elle a voté les résolutions onusiennes portant embargo sur les armes contre le Rwanda et vendu les armes au FPR, émanation de l’armée ougandaise via l’Ouganda et le Burundi. Les preuves existent.
    Comme en Ukraine, des millions de Congolais du Nord Kivu sont réduits à l’errance. Aucune aide matérielle ne leur est fournie. Les prédicateurs de la compassion humaine sont abonnés absents aux écrans des télévision de leurs pays pour exprimer leurs indignations sur la situation de ces Congolais. Leur compassion sélective est patente. Les nègres Congolais ne font pas partie des Peuples civilisés. Par conséquent, ils ne méritent ni compassion ni justice.
    Le comble est que cette indignation manifeste de la part des donneurs de leçons en matière des droits de l’homme n’a pas été et n’est pas dénoncée par les médias africains. Aussi, aucun Etat africain, aucune association dite des droits de l’homme n’a condamné les agresseurs de la RDC qui ont réduit des millions de femmes, enfants et hommes de tous âges africains à l’errance. Le monde entier a vu les conditions infrahumaines dans lesquelles ils se trouvent.
    Par contre l’agresseur de la RDC et fossoyeur des millions de tombes des Congolais est cyniquement cité comme modèle et exemple d’un bon dirigeant africain par les médias africains et les ignorants, le tout par jeu de copier et coller des galimatias des médias anglo-saxons et belges en l’occurrence qui sont payés pour encenser Kagame et son régime.
    Certains parlementaires américains ont réagi à l’agissement négative de Kagame contre la RDC. Au regard des faits, il s’agit d’une réaction politique aux seules fins de jouer sur la psychologie des nègres congolais.
    En effet, l’agression de la Russie contre l’Ukraine a conduit les USA et leurs alliés a réagir immédiatement Leur réaction s’est traduit d’une prise de sanctions sans précédents dans les relations les relations entre les Etats modernes. Ces sanctions ont porté sur tous les domaines pratiquement. Elles sont sans équivoque. Ces mêmes pays ont sommé plusieurs Etats vassaux d’appliquer ces sanctions contre la Russie.
    Selon leurs dires l’objectif visé est de faire respecter le droit international par la Russie ou pousser celle-ci a respecter le droit international.
    Ce qui signifie que l’agression de la Russie contre l’Ukraine constitue une violation de la charte de l’ONU et doit conséquemment être sanctionnée d’une manière exemplaire.
    Par contre l’agression du Rwanda et de l’Ouganda contre la RDC ne constitue pas une violation de la charte de l’ONU. Par conséquent, elle ne mérite aucune sanction de quelque nature que ce soit. C’est le constat cynique et macabre relativement à l’agression armée du Rwanda et de l’Ouganda contre la RDC.
    Il appartient aux seuls Congolais de faire respecter le droit international et subséquemment d’assurer leur propre sécurité. Courir dans tous les sens et d’une manière désordonnée (aller en Ouganda pour voir l’agresseur Museveni, aller en Angola pour voir le Président angolais, ami de Kagame car associés dans plusieurs affaires aller à Naïrobi etc. le tout pour le même problème est inopérant.
    Tshisekedi n’a pas tiré de leçon sur l’absence de condamnations de l’agression de son pays et l’absence de sanctions de la part des maîtres du monde contre les agresseurs notoires alors que s’agissant de la même l’agression armée contre l’Ukraine, la condamnation, alliée à des sanctions, a été unanime et rapide.
    Certains Congolais dansent sur un pied en criant sur tous les toits » les USA vont relâcher Kagame. Il s’agit d’une réaction émotionnelle. Si tel était le cas, pourquoi ne l’ont-ils pas sanctionné comme ils l’ont fait contre Poutine, la Russie, les prétendus proches du Président Poutine dits oligarques voire même les membres de la famille du Président Russe ? Pourquoi les USA se sont-ils toujours opposés à la création d’un tribunal pénal international dont la mission est de rechercher et juger les auteurs des crimes de masse mentionnés dans le Rapport Mapping contre des millions de Congolais ? Etant précisé que Tshisekedi avait promis à Kagame qu’il ne fera rien de nature à gâcher leurs relations à savoir en l’occurrence la demande au conseil de sécurité de l’ONU : la création d’une cour pénale internationale chargé de juger les auteurs des crimes de masse contres des millions de Congolais. Se pose la question de savoir si après la trahison de Kagame à son endroit, Tshisekedi respectera dans tous les cas la parole donnée. Aussi, en cas d’inertie du Conseil de Sécurité, la RDC peut légitimement saisir la Cour Internationale de Justice de la Haye. Celle-ci vient de connaître ses compétences dans l’Affaire des Rohingyas de Birmanie.
    Seule la volonté et le détermination du Président Tshisekedi permettront à son pays de relever le défi qui lui a été lancé par Kagame-Museveni. Question: en a ou en aura-t-il la volonté et la détermination ?

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