Des jeunes Hutu rwandais nés en RD Congo, se disant « tous intellectuels » venus de différentes provinces, cherchent à connaître le nombre de « tués depuis 1994 » parmi eux.
« Les jeunes Rwandais de l’ethnie Hutus qui sont nés en RDC veulent diligenter des enquêtes afin de savoir combien des leurs ont été tués depuis 1994. Ils disent venir de différentes provinces de la RDC et sont tous intellectuels. La semaine dernière ils étaient dans le territoire de Rutchuru et Masisi. Ils disent avoir inventorié quelques fosses communes », a rapporté mardi 25 février 2014 Radio Kivu 1.
Aux dires de leur président Jacques Habyarimana, né au Congo en 1993, ces jeunes « refusent qu’ils sont des FDLR » et « ne veulent, cependant, pas que les FDRL soient attaquées par la Monusco car ils ont annoncé qu’ils ont déposé les armes ».
Selon ce média émettant du Nord-Kivu, « ces jeunes regrettent aussi que la Monusco évite poliment de les recevoir car tous les rendez-vous sont palliés en simples conversations au téléphone ».
« Le président de ces jeunes Hutus rwandais nés en RDC, Jacques Habyarimana, a dit au téléphone de Magloire Paluku (patron de Radio Kivu 1, ndlr) qu’ils se sont inspirés du rapport Mapping des experts des Nations-Unies de 2010 qui parle de tueries hutus », précise la même source.
« Tous génocidaires » ?
La polémique gronde toujours entre les défenseurs de la thèse selon laquelle « les jeunes hutu nés au Congo après le génocide de 1994 au Rwanda » et ceux qui soutiennent que les Hutus doivent « demander pardon pour le génocide perpétré en leur nom ».
« Même si tu n’as pas tué, lèves-toi pour demander pardon pour ceux qui ont tué en ton nom. Pourquoi tu vas te taire alors qu’il y a une personne qui a tué en ton nom ? », estiment ces derniers.
