Le 24 mars, Paul Rusesabagina, militant politique, a été libéré après avoir purgé seulement deux ans de sa peine de 25 ans. Le gouvernement rwandais a abandonné les poursuites judiciaires contre lui et sa famille a suspendu les poursuites civiles de 400 millions de dollars contre des responsables rwandais pour enlèvement et torture. Le Qatar a joué un rôle dans la libération de Rusesabagina, mais les véritables négociations ont eu lieu entre Washington et Kigali, le Qatar servant de paravent.
Le Comité sénatorial des relations étrangères, qui contrôle la distribution de l’aide étrangère, a retenu une aide de 90 millions de dollars en raison de l’emprisonnement de Rusesabagina. Kigali a également pris conscience que le statut de «détention abusive» du Rwanda par les États-Unis risquait de compromettre la réputation de l’État en tant que destination favorable aux affaires.
Le gouvernement rwandais espère que Rusesabagina se taira maintenant qu’il est libre. Dans une lettre de pardon, Rusesabagina a exprimé son regret de ne pas avoir été plus vigilant pour empêcher les membres de la coalition Mouvement Rwandais pour le Changement Démocratique (MRCD), qu’il a dirigée, de commettre des actes de violence, tout en exprimant son horreur morale de la violence.
Rusesabagina n’est pas considéré comme un héros à son retour aux États-Unis et sa peine pour terrorisme n’a pas été annulée. Cependant, il pourrait choisir de continuer à faire du militantisme une fois de retour aux États-Unis.
RRusesabagina Paul a demandé pardon à Kgame et celui-ci accédé favorablement à sa demande.
Dans sa demande dite de pardon, il est clairement dit que Rusesabagina s’est engagé à ne plus commettre un acte politique de nature à constituer un fait criminel, punissable par les juges rwandais. Il ressort de cette lettre qu’au Rwanda, faire la politique est un crime contre l’Etat Rwandais, lourdement punissable.
Rusesabagina Paul maîtrise parfaitement le Kinyarwanda et l’anglais. Tous ceux qui ont lu la lettre qui lui est attribuée ont pu constater que nulle part Rusesabagina reconnaît avoir commis les crimes qui lui ont été imputés par Kagame et ses obligés dit juges.
Aussi dans le communiqué du Minafet du Qatar, celui-ci a dit limpidement que dans l’Affaire Rusesabagina Paul, l’Emir du Qatar est intervenu en qualité d’intermédiaire entre le Rwanda et les USA mais sur demande exclusive et personnelle de Kagame.
Ce qui signifie que les USA n’ont jamais négocié quoi ce soit avec Kagame, confondu avec le Rwanda. Les USA ont demandé à Kagame de libérer Rusesabagina. Il n’y avait qu’une seule alternative, soit s’exécuter, soit s’entêter.
C’est donc pour sauver la face devant les Rwandais et le monde que Kagame a demandé à son ami dans les busines, l’Emir du Qatar d’intercéder pour lui après du Président Américain, Joe Biden. Etant précisé que la base des pieds des USA au Moyen Orient est au Qatar.
Au regard des faits pris dans leur ensemble relativement à cette affaire, Kagame a exécuté la demande des USA, ses sponsors à qui il doit ce qu’il est devenu et donc ce qu’il est. La demande qui a été expressément formulée par Rusesabagina est une mise en scène dont l’effet est purement psychologique, soit prouver aux Rwandais que Kagame n’a pas cédé à la demande des USA mais qu’il a librement agi, conformément à la constitution rwandaise et en sa qualité de Président du Rwanda pourvu de sens de compassion humaine.
Depuis presque 30 ans que Kagame est au pouvoir, il n’a jamais prouvé son humanité élémentaire à l’endroit des Rwandais. Dans le cas contraire, il aurait ordonné la libération de Cyuma Hassan, Rachid Hakizimana , Karasira Aimable, Yvonne Idamange et autres qui ont commis un seul crime, celui d’avoir informé les Rwandais et dénoncé les méfaits commis par les collaborateurs de Kagame contre les Rwandais en n violation totales des instructions verbales de Kagame, Président du Rwanda.
Le constat macabre est que le même Kagame a, devant des millions de Rwandais, qualifié d’Ibifofomanga les Rwandais qui ne dénoncent et/ ou ne refusent pas les méfaits de ses collaborateurs.
Si Kagame était conséquent avec lui-même dans ses dires kilométriques, il aurait décerné une récompense surtout à Cyuma Hassan. Celui-ci a parcouru tout le Rwanda pour donner la parole aux Rwandais pour qu’ils puissent s’exprimer librement sur les méfaits dont ils sont victimes et les dénoncer haut fort comme Kagame le leur a maintes fois demandé.
Par ses actions, Cyuma Hassan a aidé grandement Kagame à connaître l’incompétence et la médiocrité de ses collaborateurs et ce, de haut en bas de la technostructure administrative rwandaise comme il l’a lui-même reconnu et dit à haute voix devant des millions de Rwandais et les intéressés.
Au vue des faits flagrants, en qualifiant ses collaborateurs d’Ibifofomanga, Kagame n’entendait nullement leur dire qu’ils n’oeuvrent pas au su service des Rwandais ou qu’ils sont incompétents mais pour leur dire qu’ils ne valent rien devant lui car, selon ses propres assertions publiques, les 13 millions de Rwandais sont Ibifofomanga, sauf lui. Il ne voulait pas dire aux Rwandais qu’ils ont droit de dire Non aux fonctionnaires zélés ou hors-la –loi, au besoin se révolter contre les injustices dont ils sont victimes.
Si tel était le cas, Cyma Hassan croupirait en prison pour avoir fait correctement et utilement son devoir celui d’informer objectivement les autorités du régime, au premier rang Kagame, de la situation des Rwandais dans le pays réel.
Dans cette Affaire, ce qu’il faut retenir est que Kagame a reconnu publiquement que dans son pays, faire la politique, sans son autorisation préalable, est constitutif de crime contre l’Etat Rwandais. Il s’ensuit que tous les opposants politiques sont des criminels qui doivent être traités comme tels. Kagame ne les –t-il pas menacés publiquement de subir le même sort que Rusesabagina. Celui-ci ne doit pas la liberté à Kagame mais aux actions du Président Joe Biden, de sa famille, de ses amis américains et rwandais et de diverses vraies ONG de défense des droits de l’homme.
Kagame a kidnappé et détenu illégalement Rusesabagina. Devant des millions de Rwandais, réagissant sur l’enlèvement de Ruseabagina, ne s’est-il pas vanté d’avoir le funeste exploit.
Par conséquent, il serait mal venu de dire aux Rwandais que c’est par compassion humaine et pouvoir que lui confère la loi rwandaise que Rusesabagina a pu couvrir la liberté. Bientôt 30 ans au pouvoir, il n’a jamais prouvé qu’il en est pourvu.
Les insultes publiques à l’égard de ses collaborateurs et des Rwandais traités comme de vauriens, les enlèvements des réfugiés rwandais, les liquidations des Rwandais à l’étranger et au Rwanda, la détention de milliers de Rwandais dont Karasira Aimable, Cyuma Hassan et leurs compagnons dans des conditions infrahumaines sont-ils la preuve de sa compassion humaine qui distingue l’homme de l’animal ?
Il a nécessairement été informé du cas Karasira Aimable qui, le 3 avril 2023, devant, les obligés de Kagame dits juges, a précisé clairement las conditions infra-animales dans lesquelles il est détenu. Si Kagame est pourvu d’humanité la plus élémentaire, puisqu’il est à la fois Président dit des Rwandais, loi et juge, il peut ordonner la libération de Karasira Aimable et autres détenus dans les mêmes conditions.
Aussi si Kagam est pourvu d’humanité et conséquemment de compassion, il aurait dû dire aux Rwandais qu’il a envoyé des soldats en RDC et préciser les motifs, que tous les jours, les camions militaires reviennent de la RDC remplis de cadavres de nos soldats très majoritairement jeunes d’une part et remettre les corps aux membres des familles des défunts afin de les inhumer dignement et accompagner moralement et matériellement les veuves et orphelins de ces soldats morts pour défendre exclusivement les intérêts de Kagame. Kagame est légalement Président des Rwandais. Il est commandant suprême du RDF. Il a envoyé des milliers de soldats en RDC dans son unique intérêt. Des centaines voire même des milliers de soldats rwandais sont morts. Ceux que leurs camarades n’ont pas pu récupérer sont mangés par les chiens, animaux errants et les insectes et deviennent ifumbire du sol congolais.
Le même Kagame a osé dire aux membres des familles des défunts qu’il n’y a aucun soldat rwandais en RDC. Il a pénalisé toute évocation de la présence des soldats rwandais en RDC et l’existence des cadavres de soldats rwandais dans les hôpitaux rwandais , collines et forêts congolais.
Le comble est que les dires infects de Kagame, indignes d’un Président qui est avant un être humain sont colportés à grande échelle par les journalistes rwandais du régime, les religieux et les soi-disant intellectuels affiliés au régime. Le mal qui ronge notre société depuis l’atterrissage de Kagame à la tête du Rwanda est profond. Son traitement par les futurs dirigeants rwandais sera long. Kagame est une autorité et nullement un dirigeant. Que celui qui comprend qui est Kagame puisse éclairer les Rwanda. Son cas est sui generis dans les annales de l’histoire du Rwanda moderne et le restera.