Kinshasa: Deuxième visite du Président Burundais en moins d’un mois

Le 13 février 2024, la présidence du Burundi a annoncé sur le réseau social X que le Président Evariste Ndayishimiye s’était rendu à Kinshasa, en République Démocratique du Congo (RDC), pour participer à des discussions bilatérales. Cette visite s’inscrit dans le cadre de ses responsabilités en tant que leader du programme de suivi de l’Accord Cadre pour la Paix, la Sécurité et la Coopération entre la RDC et les pays de la région. À son arrivée, le Président Ndayishimiye a été accueilli par le Premier Ministre de la RDC, soulignant l’importance de cette rencontre.

Président Burundais a rencontré son homologue Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, au Palais résidentiel de la Cité de l’Union Africaine dans la soirée de ce mardi.

Des informations font état de la présence de troupes burundaises soutenant le gouvernement congolais dans le conflit contre le groupe armé M23, bien que le Burundi n’ait pas officiellement confirmé ces allégations. La dernière visite du Président burundais à Kinshasa remonte au 20 janvier 2024, lors de l’investiture du Président congolais Felix Tshisekedi.

Les observateurs de la région estiment que le déplacement du Président Ndayishimiye est significatif au regard de la situation sécuritaire précaire en RDC et dans les environs, où la tension monte avec la possibilité d’un conflit majeur. Le M23, soutenu par le Rwanda selon des accusations de l’ONU concernant des livraisons d’armes lourdes, et la présence annoncée de près de 3000 soldats sud-africains aux côtés des forces congolaises et tanzaniennes de la SADC, mettent en lumière l’intensification des opérations militaires dans la région. En outre, le déploiement visible des forces burundaises le long de la frontière avec le Rwanda, confirmé par le ministre de la Défense burundais, ajoute une couche de complexité à la dynamique régionale.

Ces développements surviennent dans un contexte de propagande accrue en faveur du M23, particulièrement au Rwanda, à travers divers canaux, notamment les réseaux sociaux, ce qui soulève des préoccupations quant à l’escalade potentielle du conflit. L’implication de multiples nations dans ce qui pourrait devenir un affrontement direct et étendu dans la région, contrairement aux confrontations antérieures généralement marquées par le soutien à des groupes rebelles ou politiques, indique un risque accru de déstabilisation majeure.