Kinshasa: Une cérémonie de prestation de serment attendue avec la présence de nombreux dirigeants

Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo, se prépare à accueillir un événement politique majeur ce samedi 20 Janvier 2024, avec la cérémonie de prestation de serment du Président élu, Felix Tshisekedi. Serge Tshibangu, haut représentant du président congolais, a annoncé que cette cérémonie verra la participation de dix-huit chefs d’État, deux vice-présidents et quatre anciens chefs d’État. Cette annonce a été faite lors d’une conférence de presse au Stade des Martyrs.

Selon Tshibangu, la majorité des dirigeants confirmés sont issus de pays africains. Il a également mentionné que Joseph Kabila, prédécesseur de Tshisekedi et sénateur à vie, a été invité pour la deuxième fois. Leur relation a été tendue depuis l’échange de pouvoir il y a cinq ans, avec des divergences notables sur diverses questions politiques. Cependant, Kabila, connu pour sa discrétion médiatique, n’a pas confirmé sa présence, alimentant des spéculations sur son absence potentielle.

L’agence de presse congolaise ACP a publié une liste de vingt-deux chefs d’État invités, incluant des personnalités comme Evariste Ndahishimiye du Burundi, Brice Oligui du Gabon, Cyril Ramaphosa d’Afrique du Sud, et d’autres. Le bureau du président burundais a confirmé la participation de Ndayishimiye et son épouse. Notamment, le président rwandais Paul Kagame et le président ougandais Yoweri Museveni ne figurent pas sur la liste, reflétant peut-être les tensions régionales en cours.

En marge de la cérémonie officielle, des manifestations sont prévues par les opposants politiques de Tshisekedi. Moïse Katumbi, Martin Fayulu et Anzuluni Bembe, ayant respectivement obtenu 18%, 4.9% et 0.8% des voix, ont appelé à des protestations contre ce qu’ils considèrent comme des élections entachées de fraude. Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a assuré que des mesures de sécurité adéquates sont en place, tout en avertissant les résidents de Kinshasa de ne pas céder à la panique lors de la traditionnelle salve de 21 coups de canon marquant l’investiture du président.

Cette cérémonie représente un moment crucial pour la RDC, témoignant de sa dynamique politique complexe et de son statut sur la scène africaine et internationale.