La désinformation dans la région des grands-lacs est une arme de destruction massive. Hier c’était le Rwanda, aujourd’hui c’est le Burundi.

La désinformation reste une arme de destruction massive avec une efficacité redoutable pour  les faiseurs d’opinion et les régimes dictatoriaux.

Nous assistons, de nos jours, à une étonnante dynamique de manipulation des consciences qui s’est imposée avec une telle brutalité qu’on est en droit de se demander si les auteurs de certains articles sont vraiment des journalistes, des « spécialistes », des maîtres à penser ou purement des pyromanes.

Ici, je fais allusion à Collette Braeckman avec son pamphlet « Histoire du génocide » qui fut la référence pendant un temps.

J’avoue que ce livre m’a ouvert les yeux car tellement elle ressassait des ragots qu’on arrivait à se forger soi-même la vraie vérité qu’elle tentait de dissimuler. C’était en 1994.

Je pense également à Maria Malagardis qui ramène sur la une les informations qui ne sont plus d’actualité comme ce prétendu Fax que Roméo Dallaire aurait adressée à l’ONU. La pauvre! Elle avait oublié (ou elle l’ignorait) qu’il s’est avéré, il y a déjà belle lurette, que ce fax était un faux.

Je ne peux oublier, en aucun cas, Roméo Dallaire. Saviez-vous, qu’il a eu le culot de revenir sur les devants de la scène, récemment, pour accuser les hutus d’avoir abattu l’avion de leur Président.

Il y a peu, sur les fora, j’avais écrit que les étoiles de Général qu’il arbore sur ses épaules étaient de pacotilles. Lorsqu’il a ressorti cette fameuse carte des extrémistes hutus qui ont assassiné leur président. Non seulement cette carte est devenue IKIGARASHA, mais aussi, là, et c’est plus inquiétant, je me suis dit, cet homme est vraiment malade.

Enfin, la palme d’or de la désinformation revient à Patrick de Saint-Exupéry avec son histoire de Bisesero. Il a traversé le Rwanda à travers les lignes du FPR. Là, il a pu gober l’évangile selon saint Tite Rutaremara.

Et pendant l’opération Turquoise, il va accuser les soldats français d’avoir blasphémé la religion du FPR dont le messie est Paul Kagame. Il fut témoin oculaire de Bisesero, dit-il. Il y était comme son copain Bernard Kouchner.

Et pourtant, d’aucuns affirment même que lorsque la guerre sévissait au Rwanda, le fameux expert était correspondant d’un journal à Moscou. Mais quelqu’un lui aurait soufflé à l’oreille que dans ce pays de mille malheurs on peut se faire du pognon facilement. Il suffit de salir la France et bingo. Tire sur la France et les génocidaires présumés, le pactole cherra!

Il a su jouer la partition avec agilité.  Il ne cesse d’accuser la France avec ardeur. Ainsi donc, en 2004, il a publié un livre entièrement consacré au rôle de la France au Rwanda, intitulé L’Inavouable, dans lequel il sermonne Dominique de Villepin pour l’avoir entendu parler « des génocides au Rwanda » sur une chaîne de radio.

Pour cet « Expert du Rwanda » plutôt fanatique, le simple emploi de cette expression insinue que le FPR a commis un génocide également. Inacceptable pour lui. Il accusa Dominique de Villepin de révisionniste.

En 2009, cet ouvrage a fait l’objet d’une nouvelle édition, à l’occasion du quinzième anniversaire du début du génocide. Intitulé Complices de l’inavouable.

On raconte que (je n’y étais pas) par l’intermédiaire d’un ami, il a reçu un gros chèque pour que ce livre qui accuse et salit la France et son armée, à tort, soit publié à nouveau.

Pour tout ce qui peut salir la France et surtout lorsque les accusateurs sont des Français qui salissent leur propre pays, Paul Kagame ne rechigne pas à payer le gros chèque. Tire sur la France et les génocidaires, le pactole cherra!

Les spécialistes de la désinformation sont nombreux tellement qu’il y a à boire et à manger chez Paul Kagame. Il y a Michel Sitbon et les autres Blancs menteurs.

Mais combien de temps va-t-on encore laisser ces experts de la désinformation, qu’on peut qualifier de criminels, à continuer à servir ce dictateur président?

Et pourtant, ce que tous ces gens ignorent ou feignent d’ignorer, c’est que « les faits sont têtus », s’écriait Paul Kagame, lui-même. Il ne croyait pas si bien dire.

Maurice Shankuru