la SADC met en cause le Rwanda, la piste d'une force neutre pas évoquée

Les dirigeants de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) ont directement mis en cause samedi la participation du Rwanda dans le conflit dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), lui enjoignant de cesser son assistance au groupe rebelle M23.

S’inquiétant de la situation dans la région, ils ont « noté que cela est causé par des groupes rebelles bénéficiant de l’assistance du Rwanda, et ont exhorté le Rwanda à cesser immédiatement ses interférences, qui constituent une menace pour la paix et la stabilité », selon leur communiqué final.

A l’occasion de leur sommet annuel, à Maputo, ils ont mandaté le chef de l’organisation régionale, le président mozambicain Armando Guebuza, « pour entreprendre une mission au Rwanda afin qu’il s’entretienne avec le gouvernement rwandais pour exhorter le Rwanda à mettre fin à son appui militaire aux rebelles armés en RDC, le soi-disant M23 ».

L’armée congolaise combat depuis mai des mutins se réclamant du Mouvement du 23 mars (M23), qui sont issus de l’ex-rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), officiellement intégrée dans l’armée en 2009.

Le Rwanda a été nommément accusé par des ONG puis par l’ONU d’appuyer en hommes, en armes et en munitions les rebelles, ce que Kigali a toujours nié.

Le communiqué final du sommet de la SADC –à laquelle appartient la RDC– ne fait en revanche pas la moindre référence à l’éventuel envoi d’une « force neutre » dans la région, tel qu’envisagé jeudi par la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL).

Angola, RDC, Tanzanie et Zambie sont pourtant à la fois membre de la CIRGL et de la SADC.

AFP