Le conseil de sécurité de l'ONU appelle les rebelles du M23 à cesser leur avancée vers Goma

Les pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont demandé jeudi aux rebelles congolais du mouvement M23 de cesser « toute avancée vers la ville de Goma », parlant de « menace imminente » sur cette capitale du Nord-Kivu (est de la République démocratique du Congo).

Dans une déclaration, les 15 membres du Conseil demandent aussi au M23 et à tous les groupes armés « de cesser toute forme de violence, notamment les violences sexuelles et le recrutement d’enfants-soldats ».

Ils se déclarent « profondément préoccupés par l’aggravation de la situation humanitaire » au Nord-Kivu et « appellent la communauté internationale à fournir l’appui humanitaire approprié ».

Ils « réitèrent leur ferme condamnation de tout appui extérieur apporté au M23, notamment par d’autres pays » et demandent « à tous les pays de la région de coopérer activement avec les autorités congolaises pour le démantèlement et la démobilisation du M23 ».

Le Rwanda a été accusé par Kinshasa et par des experts de l’ONU d’aider et d’équiper le M23, ce que Kigali dément.

Saluant les contacts récents entre le président rwandais Paul Kagame et le président congolais Joseph Kabila, les pays du Conseil ont dit « encourager la poursuite d’un dialogue de haut niveau à l’échelle bilatérale et régionale ».

Selon des diplomates, le représentant spécial de l’ONU pour la RDC, Roger Meece, a fait un compte-rendu lundi devant le Conseil dans lequel il indiquait que les forces gouvernementales congolaises (FARDC) reculaient devant un M23 mieux armé et équipé. M. Meece a mis en doute la capacité des FARDC à résister à l’avancée des rebelles vers Goma, ont indiqué ces diplomates.

La Force des Nations unies en RDC (Monusco), qui compte 19.000 hommes, a utilisé ses hélicoptères de combat à plusieurs reprises pour tenter de ralentir l’avancée des rebelles.

AFP